Archives pour la catégorie REFLEXIONS

Quand la France détruit sa propre image

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A la lumière de l’actualité de ces derniers jours, il devient maintenant nécessaire  de se demander si la France est toujours la patrie des droits de l’homme comme elle aime le proclamer tout haut. On ne coupe pas les  têtes des gens en France, il n’y a pas  d’arrestations arbitraires (pourvu que ça dure !). La France est  toujours un pays qui a tant  des liens avec de nombreux Etats. Elle est passée de la puissance coloniale à l’allié responsable, ou pays ami, en tout cas elle a toujours son mot à dire sur ce qui se passe ailleurs, surtout quand il s’agit de ses anciennes colonies. La France aime bien se comporter en donneur de leçons, en défenseur des droits de l’homme. Mais quand c’est à son tour de recevoir en pleine face ces mêmes leçons, le coq gaulois chante tout son vocabulaire de la langue de Molière pour recadrer celui ou celle qui a osé lui reprocher quoi que ce soit. C’est ce que nous avons vécu l’été dernier avec le cas des Rom, du débat sur l’identité nationale, de la stigmatisation des étrangers avec le discours de Grenoble du président de la République. Ceci c’est ce qui s’est passé en France, c’est ce que les médias ont montré et tout le monde a fait son commentaire on a dit  tout et n’importe quoi, eh bien, la liberté d’expression oblige. Revenons plutôt sur les rapports entre la  France et certains pays dont les simples noms des dirigeants font frémir la population.

La France et sa diplomatie parallèle.

Les relations entre la France et certains dirigeants africains ne sont pas acceptables pour un pays qui se veut garant des droits de l’homme. Les bases de l’armée française dans les pays africains en dit long. En 2006  l’attaque contre les rebelles par l’armée française au Tchad pour protéger l’ami Idriss Debi est plus qu’une ingérence dans les affaires intérieures de ce pays. Omar Bongo s’était même payé la tête de Jean-Marie Bockel car celui-ci voulait signer l’acte de décès de la françafrique, ce qui n’était pas du goût de Bongo et Nicolas Sarkozy n’avait plus qu’à virer le secrétaire d’Etat chargé de la coopération. Le financement des partis politiques français par l’argent détourné par les dictateurs africain est à dénoncer. 

Le rôle que doit jouer normalement la France

Par rapport au titre du pays de droits de l’homme qu’elle se donne la France devrait normalement défendre justement les droits de l’homme et non des intérêts économiques dans ses anciennes colonies et même ailleurs. Elle doit plutôt encourager et soutenir les jeunes  de ces pays dans leur lutte contre les dictateurs et leur accompagner dans leur désir de la démocratie. Cela est vraiment convenable pour un pays qui veut hisser très haut l’étendard des droits de l’homme. La France aurait dû réagir contre les tirs à balles réelles sur la population tunisienne. Elle a plutôt préféré se taire pour ne pas vexer l’ami Ben Ali et elle n’a pas pu lâcher le mot « dictature » pour qualifier le régime de l’ancien président tunisien. 

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2010-2011, deux années électorales intenses en Afrique

urnesafrique.jpgL’Afrique n’a jamais autant voté en si peu de temps. 2010 et 2011 sont des années électorales chargées… entre élections jouées d’avance, élections « classiques » départageant des candidats et des idées (les plus rares) et élections dont l’enjeu rime avec avenir du pays.

Toutes les élections ne se valent pas. Il y a celles où il s’agit de reconduire de manière presque automatique un candidat sortant, mais pas vraiment. Les élections peuvent être « démocratiques », mais ne proposer aucune alternative à un chef de l’État si bien installé qu’il en devient incontournable. Bien souvent, l’opposition trop divisée ne fait pas le poids. Par exemple, la réélection à la tête du Burkina Faso de Blaise Compaoré n’est pas vraiment une surprise. Et le score de 80,2 % au premier tour du scrutin, le 21 novembre, ne signifie pas forcément qu’il y a eu bourrage des urnes.

Pas de grand suspense non plus en Tanzanie. Le vote du 31 octobre 2010 pour l’élection présidentielle a reconduit pour un second et dernier quinquennat le président sortant, Jakaya Kikwate. Il a remporté 61 % des suffrages exprimés. Le pays connaît une relative stabilité dans un environnement régional peu propice et trois scrutins présidentiels pluralistes ont pu s’y tenir sans accroc majeur depuis 1995. Et cela, après plus de 30 ans de règne de Julius Nyerere. En revanche, l’opposition a fait état d’irrégularités lors du scrutin tandis que des observateurs tanzaniens et étrangers, dont ceux de l’Union européenne, ont exprimé des réserves quant à la transparence du processus. L’opposition et des scrutateurs ont pointé la lenteur de l’annonce des résultats, une porte ouverte aux « tripatouillages » du vote.

Il y a aussi des élections où l’enjeu du scrutin est de départager des candidats, d’opter pour une politique, ou un programme. Elles devraient représenter la majorité des cas. Elles n’en représentent qu’une minuscule minorité. En 2010, on peut tout de même citer l’exemple de l’île Maurice, qui fonctionne sous un régime parlementaire. Le Parti travailliste au pouvoir depuis 2005, allié au Mouvement socialiste militant (MSM), a remporté les élections législatives du 5 mai 2010. Et le scrutin n’était pas joué d’avance. Le Mouvement militant mauricien (MMM), mené par Paul Berenger, a reconnu sa défaite. En remportant ces élections, le Premier ministre, Navinchandra Ramgoolam, chef du gouvernement entre 1995 et 2000 puis à nouveau depuis 2005, a obtenu un nouveau mandat de cinq ans.

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Tchad: un quinquennat social, oublieux des jeunes

IDIA quelques mois de l’achèvement du 3ème mandant debyen, et avec les agitations pré- campagnes qui s’annoncent, chacun se demande ce qu’a apporté ce mandat social. Les jeunes, particulièrement, n’ont rien vu les moindres et durables réalisations entreprises en leur faveur. Une jeunesse vivant dans 5 ans d’oubli.

2011 se pointe avec ses pseudo- élections présidentielles et législatives. Les marchandages et les défections ethnico- politiciennes asphyxie, pollue les discussions et causeries dans tout le Tchad. Chacun veut se positionner avec les siens pour les prochaines échéances électorales. Les réalisations conçues par « l’auguste candidat » sont chantonnés par les médias publics, à longueur de journées : routes bitumées, caniveaux curés, arbres plantés et quoi encore ? Tout semble être fait pour le développement économique et social du pays. Mais dans ces politiques qui se décrètent, il y apparait les oubliés du système: la jeunesse. Une seule catégorie qui vaut tout dans un pays émergent. Néanmoins elle est l’ombre d’elle- même au Toumaïland. En 20 ans, à part les guerres pour le pouvoir qui ont arraché et privé la nation de ses bras valides, y a-t-il eu un projet en faveur des jeunes ? Qu’ont- ils fait durant le quinquennat social pour ceux- ci ? Que dalle. Ne parlons pas des lycées et écoles qui se sont fissurés dès leur réception et qui semblent être les réservoirs des refoulés ou égarés de la société. En réalité, rien ne fait pour aiguiller les fers de lance de la Nation. Or la situation que vivent les jeunes tchadiens, tout le monde la connaît, même si on s’en moque. Au lieu de lénifier leur situation, le quinquennat social avec son cortège de discrimination et de prodigalité aggrave la rupture en les mettant dans les oubliettes. Minorée par le pouvoir politique, toujours, qui a les yeux écarquillés sur les royalties du pétrole, la jeunesse tchadienne se transforme en « désert d’idée » où les médiocrates se font maîtres. Le manque d’initiatives et autres projets juvéniles restent les manquements d’un système. Faute grave en politique qui se paye cash sous d’autres cieux. De même, un coup d’œil sur le comportement de jeunes intrique toute observation. Le fait que ceux- ci demeurent coites durant de ces 2 dernières décennies n’est forcement une soumission moins encore un embrigadement ou alignement politique. Dans un tel comportement se cache une contestation, une révolte latente. Une révolte que ni le Chef de l’Etat ni les gueulards politicards n’ont cherché à la comprendre. Le comble, c’est à l’approche des élections que l’électorat jeune est sollicité, soudoyé avec quelques CFA et tee shorts à l’effigie du candidat. Ce n’est pas anodin lors du conseil des ministres du 30 Septembre que le Président de la République a eu une pensée coupable sur la situation des jeunes, rongés par le chômage et sur le manque des structures étatiques. Enfin diront certains que le locataire du Palais Rose a mis les pieds sur terre. N’est- ce pas trop tard après 20 ans de règne de vouloir « créer dans les meilleurs délais des centres de formation des jeunes dans tous les chefs lieux des régions » ? Quelle lapalissade ! Certainement électoralisme oblige. Aussi cela semble le début d’un bis quinquennat social dont le premier n’est que désolation, déception et calvaire dans les foyers tchadiens. Pire encore pour les jeunes qui sont claquemurés entre le chômage et la délinquance. Nombre d’eux sont devenus de dangers publics, et d’autres des eternels oisifs errant d’une maison ou cérémonie à une autre. Rien n’est fait pour atténuer cette clochardisation et menace. En tant que politique, vision sociétale conçue pour un bien- être, le 3ème mandat n’a été à la hauteur des attentes tant suscitées.

La construction des centres de formation ne résoudra pas « la situation difficile » des jeunes. Sinon elle ne fera que l’aggraver avec un taux de chômage exponentiel. Chose qu’il fallait éviter afin de ne sombrer dans les revendications et contestations sociales. La descente dans la rue des jeunes français contre la réforme sur la retraite, même si elle n’est envisageable chez nous, doit inspirer nos politiques à traiter humainement le cas des jeunes.

Hassana Djiddah Abdoulaye

Un regard sur le Tchad

tchad.jpgEn 20 ans de règne, les guerres, les rébellions, la mauvaise gouvernance, l’appauvrissement de la population tchadienne ont émaillé le pouvoir debyen. Les grands projets ne sont que des investissements improductifs. Juste des illusions. En fait, même si l’exploitation du pétrole n’a atteint sa finalité, a servi à une chose capitale : surarmer le pays et acheter les consciences. Avec l’apathie, actuelle, de la rébellion tchadienne, le président Deby semble marquer un point décisif.


Un point qu’aucun de ses prédécesseurs n’a pu le marquer. Mais le réel problème pour le Général- Président, gouverner un Etat, une République n’est commander une caserne, un bataillon. La République, en effet, a besoin non seulement de l’ordre mais aussi de la concorde, justice et prospérité. Les slogans le Tchad est en chantier, politique  de la main tendue, quinquennat socialne sont que des mécanismes, à eux seuls, ne pouvant changer le pays. Pour une nation comme le Tchad, 50 ans de guerres, la quête de la paix demeure plus qu’un impératif. Un impératif valant plus que l’organisation de simulacres élections. Les tchadiens du Nord et du Sud, à présent aspirent à la paix. En revanche, l’animal politique que Deby ne voit pas au-delà de son nez. Dommage. Non du fait de la limitation de son intellect mais de son entourage. Certains généraux et ministres préfèrent végéter dans un Etat en perpétuelle guerre que de voir les fils du Tchad unis et soudés derrière le Président. Par constatation, si Deby parvient à raisonner ses caciques, la paix au Tchad sera effective.

La rébellion tchadienne s’étouffe. 

 

Avec ses deux entrée triomphales (celle du 13 Avril 2006 et du 02 au 03 Février 2008) à N’djaména, les politico- militaires ont connu leur apogée mais depuis lors traversent le désert à défaut d’un repère. Du tout au tout, pour la rébellion, les donnes ont changé. Elle n’est plus en rapport de force. A défaut d’un leadership charismatique, elle se déchire davantage. Pour certains analystes, elle est en hibernation pour ne pas dire en désuétude. De surcroit avec la visite à Khartoum au début de Février du Président Deby,  on assiste à jamais à son  enterrement. Un à un certains maquisards ont pris, tête baissée, le chemin de N’djaména. Parce que si couple Deby- El Béchir s’entend, comme d’antan, à la rébellion tchadienne, il lui restera une voie : celle de la réconciliation ou son retour à la bergerie. Cependant un retour négocié n’ouvre aucunement la voie de la paix. En ce sens, le dialogue inclusif demeure la condition sine qua none pour le retour de la paix.

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TCHAD : Les drames d’une République aux abois

hassanadjiddaabdoulaye1.jpgLa rébellion est une contestation patriotique mais au Tchad elle est un domaine lucratif. Ce banditisme de l’Etat soutenu par des myopes politiques plonge l’Etat- Nation dans l’apocalypse : « la bonté d’une guerre se juge à la qualité de mal qu’elle fait » enseignait Hugo.   

En cette année 2010, comme la plupart des anciennes colonies françaises, le Tchad aura  cinquante ans d’ « indépendance ». Un demi-siècle avec des décennies de violences et de désagrégation. 50 ans suffisent pour faire une rétrospection pour  corriger les turpitudes et de modeler le futur. Cependant, les descendants de Toumaï sont encore à l’état de nature où leur existence est partagée par une guerre séculaire permanente. 

Depuis les années 60 jusqu’à nos jours, la guerre – la rébellion – n’a encore fini. Les régimes se succèdent et font face à une opposition politico-militaire cruelle et sauvage. Les frais : la Nation en a payé de trop. 

Sur tous les plans, les besoins se font ressentir et  depuis une lurette, l’histoire de la Patrie s’est arrêtée laissant champ libre aux scènes de la mort, pour ne pas dire de la guerre. Les événements de 79- 80, du 13 avril 2006 et du 2 février 2008 dignes d’un film de Western témoignent  les souffrances atroces qu’ont vécues les Tchadiens. 

Ce peuple qu’a-t-il fait pour vivre dans un Etat de ni paix ni guerre ? Pourquoi se bat- on même ? 

Dans l’histoire politique du Tchad, de Tombalbaye  à  Deby, des hommes se battent pour le  pouvoir non pour servir le peuple mais pour assouvir leur instinct mesquin. Tant des larmes et sangs se sont coulés et comme le commun de Tchadien est ignorant, il se laissera tué et dévoré par les charognards. 

Devenue un moyen de survie, de promotion et d’ascension  politique, la guerre, la rébellion a perdu sa noblesse. Elle n’est qu’un combat du moulin contre le vent, une lutte vaine et meurtrière. Depuis 90, tout le monde  sait que celle – ci n’a rien de revendicatif, plutôt  est subjective à connotation ethnico- régionale. 

Un constat. Pourquoi se sont les mêmes hommes qui se rebellent ? Quelle parodie ! Au fait, que sont devenus les ex- maquisards et  anciens politico- militaires qui ont regagné le bercail ? 

A N’djaména, ils sont dans l’opulence et luxure ;  fini les promesses abracadabresques. Avec ses corollaires, la mort et le dérèglement,  cette guerre de rapine fait le beau jour des seigneurs de la guerre et bandits de la République. Parce que sous Deby, quand un individu en perte de repère se rebelle avec le sien. La guerre, le hochet de certains rapaces, a dénaturé  la Nation.

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Francophonie Le déclin ralenti par l’Afrique

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a présenté mardi 12 octobre 2010 son rapport annuel sur la francophonie dans le monde, intitulé « La langue française dans le monde 2010 », qui sera en vente à partir du 21 octobre. Combien de francophones y a-t-il dans le monde ? Où en est l’apprentissage de la langue française en Europe, en Afrique, en Asie ? Dans quels pays le français est-il langue officielle ? Quels sont les médias internationaux disponibles en français ? Quelle place pour la diversité linguistique sur Internet ? Autant de questions auxquelles cet ouvrage de 384 pages, édité chez Nathan, s’efforce de répondre le plus précisément possible : il s’agit de fournir aux spécialistes comme au grand public des données fiables sur la situation de la langue française. Parmi ces informations, figurent notamment une cartographie inédite du français dans l’océan Indien et des études sur la féminisation et l’enseignement du français articulé aux langues africaines et créoles.

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Tchad : à l’ombre de la proximité tribale

La devise du président Idriss Deby Itno est la suivante: changer les hommes pour déjouer les complots. Une recette qui dure.

Au palais de N’Djamena, le président Idriss Déby Itno, d’ethnie Zaghawa, proche des Toubous, ne fait plus, depuis un certain temps, confiance à ses influents neveux jumeaux, Erdimi et Timan, très connectés à Tripoli et à Khartoum. Urbi et orbi, devenus les ennemis jurés du pouvoir actuel, ils ont promis de renverser le régime de Idriss Déby pour non-respect des accords de Tripoli.

 Idriss Deby Itno Après avoir fait le grand ménage au sein de la haute hiérarchie militaire, il a confié les leviers stratégiques du commandement au général Mahamat Saleh, pilier du système. Il est assisté des deux demi-frères du président, Nassour et Adam Déby – dont leur allégeance est établie auprès du chef – qui traquent les complots sordides qui pourraient attenter à la vie du président. Ce dernier, en bon officier, sur ses gardes depuis les nombreuses tentatives de putsch avortées, sait bien que son pouvoir peut à tout moment tomber entre les mains de ces dissidents rebelles, installés à l’est du pays. Lui-même, ayant été à la tête des services secrets de l’Etat sous le régime Habré, gère et veille depuis la présidence sur les services de renseignements du pays. Incontestablement, les réorganisations successives intervenues dans le commandement, aussi bien des forces armées que les services de renseignements, lui ont permis de consolider son pouvoir jusque-là. La devise du président Déby Itno est la suivante : « Changer les hommes pour déjouer les complots. »

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Tchad : Une gabegie en croissance

Mao disait : « là où le coup de balai ne passe pas, la poussière ne s’en va pas d’elle-même ». Il fustigeait à l’époque l’incompétence des premiers dirigeants de nos pays fraîchement indépendants et préconisait la révolution pour les balayer.

La Lutte contre la gabegie ne doit pas être un simple slogan politique. S’agit-il d’un simple coup de bluff politique pour accéder à la magistrature suprême et y demeurer le plus longtemps possible?

Compte-t-il réellement nettoyer le pays de ses prédateurs et jusqu’où pourra-t-il, ou, voudra-t-il aller ?

Avec d’immenses potentialités économiques pour une population n’excédant pas 12 millions d’habitants, le Tchad est généralement cité parmi les pays les plus pauvres de la planète. En 2009, il était classé 177ème sur une liste de 182 pays, par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dans son « Rapport annuel sur le Développement Humain ».

Comment expliquer ce paradoxe, ou plutôt, ce lamentable gâchis?

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Tchad / Incroyable mais vrai : Les intouchables touchés !

 

 

deguerpissementtchad.jpgdguerpissement.jpg Qui croyait qu’on peut un jour toucher ces « intouchables » décrétés de la République depuis l’avènement du 1er décembre 1990 du MPS ? Comme une nuée de sauterelles, ils ont occupé à leur arrivée toutes les belles villas de l’Etat de la capitale. Comme butin de guerre, ils en ont fait leur propriété privée au point qu’ils ont même oublié qu’ils doivent les rétrocéder un jour au premier propriétaire, c’est-à-dire l’Etat. Voilà qu’après plusieurs ultimatums, les occupants refusent de s’exécuter. Il ne reste plus alors qu’une seule épreuve pour cette session unique de confrontation : la force.

 

C’est ainsi que les habitants de certaines villas de l’Etat aux quartiers Sabangali, Gardolé et une zone à côté de l’aéroport ont été délogés ce vendredi 16 juillet 2010 de « leurs demeures », qu’ils occupaient illégalement, de l’avis des autorités. Le ministre de la Défense a tapé du poing sur la table pour signifier que des militaires ne peuvent pas continuer à occuper éternellement des habitations qui ne sont pas les leurs, surtout que cette insubordination se passe au vu et au su de tout le monde. Plusieurs unités de forces de l’ordre, lourdement armées, ont été systématiquement déployées tout autour des lieux pour dissuader tout monde de vider les lieux sans exception. Depuis un certain temps déjà, l’on susurre qu’ils ont squatté et donc occupé illégalement ces villas. Mais d’où vient maintenant cette illégalité ? Est-elle née seulement cette année ? Pourtant, c’est depuis plus de 20 ans que ces personnes s’y trouvent avec des avantages y afférents : Eau, électricité, loyer, et tenez-vous bien, utilisés gratuitement sur une ligne prioritaire, alimentée pendant que d’autres citoyens croupissent dans un délestage interminable.

 

« Les choses et les temps ont changé. Maintenant, il n’y aura plus jamais des intouchables », a laissé entendre un journaliste venu observer le démantèlement au quartier Sabangali. On raconte aussi que la plupart des personnes délogées de ces villas de l’Etat auraient reçu des dommages pour se réinstaller ailleurs. Malheureusement, ces derniers ont joué au dur. Quelques caciques donc ont opposé une farouche résistance. Conséquence : l’un des déguerpis surgit de sa villa, arme au poing et ouvre le feu sur les forces mixtes de l’ordre et de sécurité. Le bilan serait d’au moins quatre morts dans les rangs des forces de l’ordre et des résistants.

Haroun Kabadi conseiller spécial du Président de la République: Que retiendrons-nous de l’affaire des manuels scolaires ?

harounkabadi1.jpgQuel ne fut pas notre étonnement d’apprendre la nomination de Haroun Kabadi comme conseiller spécial du président de la République ! Après tant de tapage médiatique sur cette affaire de détournement au ministère de l’Education nationale, qui a éclaboussé bon nombre de nos hautes autorités, l’opinion tchadienne ne peut que constater la mort certaine de la poursuite judiciaire engagée contre les accusés.

Dans cette affaire des manuels scolaires qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, et que plus d’un milliard de Fcfa est parti dans les poches des individus sans foi ni loi, les Tchadiens en général ont beaucoup apprécié la volte-face du président Idriss Déby Itno. Tous, on avait cru au retour de la justice et à l’enclenchement d’une vraie lutte contre les pilleurs des deniers publics. Aujourd’hui,  force est de constater qu’au Tchad, nous sombrons souvent dans des discours politiques circonstanciels et sensationnels. Du vrai bluff quand on sait qu’il n’y a jamais eu des arrestations sincères. Et pour le besoin de la cause, on crée des événements inattendus et on les récupère politiquement. Personne n’est dupe. Pour preuve, après la rocambolesque arrestation de quelques têtes d’affiche des départements ministériels, l’heure des élections approche. Il faut donc libérer ces poids lourds du MPS pour négocier à temps le suffrage de ceux-là qu’ils représentent dans leur région. Maintenant que Jacques Haroun Kabadi est relaxé et en même temps réhabilité avec un poste de Haute Consolation comme Conseiller Spécial à la présidence de la République, pourra-t-il conseiller sincèrement et honnêtement, surtout autrement Pédro pour cette fois-ci ?

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La vérité sur la disparation d’Ibni Oumar Mahamat Saleh: L’Assemblée française s’implique à l’enquête

ibnioumarmahamatsaleh.jpgDepuis la disparition après les événements tragiques du 2 février 2008, de l’opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh, président du parti pour les libertés et le développement (PLD) et porte-parole du collectif de l’opposition pour la défense de la constitution, (CPDC), un tableau sombre de la vie politique tchadienne a été dressé çà et là. Beaucoup d’encre et de salive ont coulé pour évoquer le contour des tenants et des aboutissants de cette affaire qui a éclaboussé plus d’un dans l’appareil politique du Tchad.  

Pas d’écho ces derniers temps sur le cas de l’opposant. Pris pour mort par les Tchadiens, mais aucune trace ne peut être suivie. La seule piste est alors celle du disparu. Combien de temps durera ce qualificatif du disparu avant de connaître le sort de cet homme vif ou mort, se demande un grand nombre de Tchadiens.  

La commission d’enquête, créée, n’a pas statué clairement sur cette situation et elle n’a indexé ni une personne, ni une institution, afin que la clarté soit établie. Les autorités sont toujours muettes sur  cette affaire. Le collectif dont il est issu ne peut lever le petit doigt, même pas les érudits de la justice censés se prononcer sur cette disparition.  

Récemment, l’assemblée française a voté à l’unanimité, pour demander la participation de la communauté internationale au comité restreint de suivi comme le stipulaient les conclusions de la commission d’enquête  sur l’affaire Ibni. Le gouvernement tchadien vient donc de donner son accord de principe pour que les observateurs internationaux participent et voir si oui ou non une enquête a été diligentée, avec des moyens adéquats.

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Emmanuel Nadingar, un Premier ministre mobil

emmanuelnadingar1.jpgemmanuelnadigartchad1.jpgDepuis sa nomination, le premier ministre Emmanuel Nadingar a pris son bâton de commandement de livreur du message présidentiel. La paix, l’unité et le développement sont le leitmotiv de ce périple. Dès les premiers jours, le chef du gouvernement s’est attaqué aux différents départements ministériels. « Désormais aucun retard et aucune absence ne seront tolérés. », laisse entendre le nouveau locataire de la primature. Le temps du laxisme est révolu, veut dire le Premier ministre. Avec cette campagne, Emmanuel Nadingar a-t-il l’intention de répliquer à ceux qui ont taxé son gouvernement, d’un gouvernement de mission électorale. 

Le monsieur Premier de la primature est au contact du Tchad profond, pour constater de visu ce qui s’y passe. Une première peut être d’une telle tournée d’un chef du gouvernement. Ces prédécesseurs ont plutôt choisi de rester derrière le fauteuil de leur bureau. L’idéal pour un chef du gouvernement à l’état actuel du pays, est de jouer le rôle d’un chef d’atelier au contact de ses artisans. Le talon d’un maçon se constate au pied d’un mur, a-t-on l’habitude de dire.

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Déguerpir pour développer! Où est passé le mandat social ?

Le social prôné depuis le mandat actuel, du président de la République, n’a pas changé d’un iota, les débats politiques animés par des politiciens proches du pouvoir et autres, pour faire croire et éduquer la population tchadienne à ce concept. Ce leitmotiv-mandat social- a été un sphinx dans l’esprit des Tchadiens, qui le cherchent sans arrêt. 

L’ensemble de la population attendait les retombées succulentes de cette vie tant souhaité par des farouches démagogues. Qui a tort et qui a raison disait un analyste objectif, de la vie sociale tchadienne ? Peut-on dire que le quotient intellectuel qui se repose pour les adultes  sur l’efficience intellectuelle de ces hommes est douteux à travers ces actions entreprises qui amalgament social et antisocial depuis un bon temps. Les grands génies du développement que les Tchadiens attendent finiront par définir le social d’une autre façon.

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