Tchad: qui paie les casques bleus de la Minusma ?
L’ONU devrait débloquer dans les prochains jours les fonds destinés à rembourser les pays contributeurs de troupes pour la Minusma, la Mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali.
Il y a une quinzaine de jours une centaine de militaires tchadiens avaient quitté leur position de Tessalit pour rejoindre Gao en signe de protestation contre le non-paiement de primes liés à la participation à cette opération, mais aussi à l’absence de relèves. Depuis, ils sont rentrés chez eux. Le président tchadien Idriss Deby avait pointé du doigt la responsabilité de l’ONU dans cette affaire, appelant la Minusma à assumer ses responsabilités. Comment et par qui ces soldats doivent-ils être payés ? Eléments de réponse.
Le département des Opérations de maintien de la paix de l’ONU est très clair. La Minusma n’est pas responsable du paiement des salaires ou des primes de ses casques bleus. Tous les trois mois, les Nations unies remboursent les Etats contributeurs de troupes selon un forfait de 1028 dollars par mois et par soldat déployé. Dans l’intervalle, il appartient donc aux Etats de veiller à ce que les casques bleus soient rémunérés chaque mois, même si techniquement cela semble compliqué lorsque les troupes sont stationnées en plein désert du Nord-Mali. (suite…)
Tariq Ramadan: Dépasser l’islamisme
L’islamisme (ou « l’islam politique ») n’est pas mort. Ceux qui ont annoncé sa fin, ou même l’ère du « post-islamisme », se sont trompés, nous le constatons tous les jours en Afrique, au Moyen-Orient, ou en Asie. Nous sommes loin encore de la disparition ou de la mutation de l’islamisme.
C’est donc sous la forme d’une thèse, d’un positionnement idéologique, voire d’un voeu, que j’affirme ici qu’il est impératif de dépasser l’islam politique et d’établir une critique fondamentale de l’islamisme sous toutes ses formes.
Avant d’exposer les raisons d’une telle prise de position, il convient de préciser trois points qui sont impératifs quant à la compréhension de ma réflexion. La confusion est telle aujourd’hui et les amalgames si tendencieux, et si grossiers parfois, que la clarté s’impose. Il faut donc dire d’abord que les Frères Musulmans en Égypte ou an-Nahda en Tunisie ont une légitimité populaire et électorale dans leur pays respectif et qu’il importe à tout démocrate de respecter le choix des urnes. On peut être en désaccord avec les positions et les décisions des islamistes au pouvoir mais rien ne peut justifier un coup d’Etat militaire, comme en Égypte (et de ce fait les manifestants non violents qui demandent le départ des militaires ont raison d’exprimer leur refus de cette manipulation). (suite…)
Lettre d’une veuve tchadienne à Mme Fatime Raymonde Habré
«Donnez-moi des nouvelles de mon mari!»
Mme. Habré, arrêtez la victimisation de votre mari et de votre famille! Vous savez ce que Hissène Habré a fait. Vous savez que les victimes ont le droit de le voir rendre des comptes! Mon mari a été arrêté brutalement le 20 juin 1987 à Moundou dans le sud du Tchad par des agents de la Direction de la documentation et de la sécurité (DDS). Vous savez cette police politique, inféodée à votre mari qui nommait à sa tête que des gens de son entourage, cette police qui avait un droit de vie ou de mort sur des milliers de personnes, comme mon mari.
Cette police est venue dans notre foyer, a pris mon mari et je ne l’ai jamais revu. Le Tchad de votre mari n’est certainement pas le Sénégal. Votre cher mari est parti, mais vous l’avez revu. Qu’avez-vous fait le lendemain de l’arrestation de votre mari ? Vous êtes passée à la télévision sénégalaise. Le lendemain de l’arrestation de mon époux, moi, j’ai été tabassée. J’ai été frappée à coups de matraques par des agents de la DDS qui sont venus piller tous mes biens. Ils ont pris tout ce qui m’appartenait. (suite…)
Egypte : l’armée a trahi le peuple. Vive l’armée!
Le cliché ci-dessous a été pris il y a un an et quelques jours, sur la place Tahrir. A cette époque, le 24 juin 2012, des centaines de milliers d’Egyptiens avaient afflué dans les rues pour converger vers la place Tahrir où ils entendaient célébrer l’accession au pouvoir de Mohammed Morsi, premier Président civil à la tête de l’Egypte.
Une année après ce scrutin démocratique historique, l’armée semble avoir conservé le rôle d’assesseur, clé des urnes en mains. Après le « printemps arabe », l’« hiver islamiste » et l’« automne salafiste », le retour en force de l’armée semble marquer l’avènement de l’« été militaire ».
Plus qu’un changement climatique, le cours de l’histoire en Egypte ressemble à une histoire sentimentale assez étrange : cette histoire qui alterne amour et haine entre le peuple et ses représentants, c’est celle d’un ménage à trois fort mouvementé.
Tout a commencé il y a quelques mois de cela. Le peuple, victime d’un énième mariage forcé avec son « père », Hosni Moubarak, a franchi le mur de la peur pour manifester sa colère contre un dictateur trop longtemps irrespectueux envers ses sujets.
Le 25 janvier 2011, la rupture fut officialisée après des semaines de rassemblements pacifiques. C’est alors que l’armée vint consoler le peuple en lui promettant le beau temps après cette sévère tempête.
La Révolution du 25 janvier n’en était pas une
Or, c’est là-dessus que réside la première pomme de discorde : la « Révolution du 25 janvier », surnom de la rupture entre le peuple et le despote Hosni Moubarak, n’en était pas une… Les quelques embrassades observées entre soldats et manifestants dans les rues égyptiennes n’étaient non pas des scènes de fraternisation : il s’agissait pour l’armée d’exprimer son traditionnel rôle de défenseur suprême de la nation égyptienne et non pas de rendre publique une quelconque forme d’amour fusionnel. L’establishment ne s’est pas solidarisé avec les manifestants, il a seulement cessé de soutenir Moubarak. (suite…)
Hissein Habré: de la garde à vue à la prison
Après avoir joué à cache-à-cache avec la justice pendant plus d’une vingtaine d’années, l’ancien président tchadien va bientôt faire face à sa gestion décriée d’entre 1982 et 1990. Pour une fois, on a l’impression qu’il ne s’agit d’espoirs éphémères ou épisodiques dont les proches des victimes d’Hissène Habré se sont jusqu’ici nourris.
Sur ce dossier au moins, le président sénégalais est visiblement résolu à honorer ses promesses. C’est du moins ce qui ressort de l’inculpation puis de la détention provisoire de l’ex-président tchadien, qui ont été décidées hier par les juges du tribunal spécial en charge du procès. Se fondant sur des preuves qu’il a pu récolter depuis la mise en place des Chambres africaines extraordinaires, le procureur général a estimé qu’Hissène Habré peut être poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et tortures. Par ailleurs, invoquant la sérénité que requiert l’instruction, il a souhaité que l’hôte de Dakar soit placé sous mandat de dépôt. Et les juges l’ont suivi.
Dans le camp des victimes du régime d’Hissène Habré, c’est l’extase. Après l’interpellation qui est intervenue le dimanche dernier, cette inculpation est l’autre pas décisif sur la voie de la concrétisation du rêve de voir le bourreau confronté à son horrible passé.Sur les ondes des médias, les avocats de ces victimes rivalisent de superlatifs pour décrire la joie et le bonheur que leurs clients ressentent. Dans ce concert de jubilatoire, les proches d’Hissène Habré dont ses avocats sont presques inaudibles, quand ils essaient de mettre en avant la violation de certains droits de leurs clients. Tout se passe comme si la cause est entendue avant même le jugement.
Au-delà du cas personnel d’Hissène Habré, ce procès, s’il est rendu effectif, constituera un moment décisif sur le cheminement historique de la justice africaine. Une justice dont la défaillance est souvent un prétexte à l’interventionnisme judiciaire de l’occident dans les affaires intérieures du continent. (suite…)
UNESCO : Le Tchad mérite le prix de la paix autant que la France
Je voudrais d’abord faire une analyse sur la situation au Nord-Mali avant de conclure pourquoi le Tchad mérite bel et bien le prix de la paix Houphouet Boigny autant que la France. Au lendemain de la chute de kadhafi, certains experts du Sahel ont prédit que la liesse allait être de courte durée. La fin de son règne de 4 décennies a été accompagnée de la démobilisation de milliers de combattants touaregs lourdement armés.
Le conflit qui secoue le Mali depuis bientôt 2 ans a donné raison a’ ces experts. Les soldats touaregs, qui avaient eu maille a’ partir avec l’armée malienne a’ plusieurs reprises dans les années 60, 70, 80 et 90, ont repris du service dans le nord désertique du pays et ont réclamé l’indépendance de ce territoire, l’AZAWAD, un pays touareg. (suite…)
Lettre ouverte d’un écrivain tchadien à Madame la Présidente de la Commission
A
Madame la Présidente de la Commission
De l’Union Africaine
Objet : L’Afrique est malade
Madame la Présidente,
Il y a cinquante ans que le continent africain a accédé à la souveraineté internationale. Cette indépendance avait nourri d’espoir chez les africains. Elle donnait le droit aux peuples d’Afrique de disposer d’eux-mêmes.
L’euphorie des africains était à son comble, nous avions pensé à cette occasion, oublier nos souffrances, nos humiliations, nos morts etc. Bref les traitements inhumains de la période coloniale ne devraient être que des épisodes du passé, pour nous peuple d’Afrique. Malheureusement, cette euphorie s’est vite transformée en tristesse, désolation, amertume, calvaire, enfer etc.
Le rêve d’une Afrique unie, forte et prospère s’est transformé en une utopie.
L’espoir de voir l’Afrique devenir une puissance économique mondiale s’est volatilisé.
Les dirigeants africains ont tué leurs compatriotes plus que les colonisateurs blancs.
Ils (Chefs d’Etats africains) ont pillé et continuent de piller le continent.
Des millions des africains continuent par mourir de faim et souffrent de la malnutrition.
Des milliers des jeunes africains fuient le continent et périssent en mer à la recherche des vies meilleures qu’ils ne trouvent pas en Afrique.
Des infrastructures adéquates n’existent pas du tout dans nos pays.
Nos Chefs d’Etats continuent par modifier les constitutions pour se maintenir éternellement au pouvoir au regard complice de l’Union Africaine. (suite…)
N’Djaména Far-West tchadien
La journaliste tchadienne Réndodjo Em-A Moundona déplore sur son blog l’insécurité qui ravage la ville de N’Djaména aujourd’hui. Selon elle, la capitale connaît chaque jour son lot d’assassinats, de braquages, de vols de bétail et de biens: N’Djaména est une sorte de far west où règne la loi du plus fort, compare la blogueuse.
N´Djaména veut dire «repos et quiétude» en arabe tchadien. Il y a belle lurette, la population de la capitale a classé aux calendes grecques ces mots qui souvent riment aussi avec sécurité. Le quotidien des N’Djamenois est fait d’assassinats, de braquages, hold-up, intimidations et vols des biens. Exactement comme si les frères Dalton étaient tchadiens.
Toute petite, j’aimais bien lire les bandes dessinées. Même en classe, en plein cours de Mathématiques, j’en avais toujours un sur mes genoux sous la table. Du Tintin au Blek le roc en passant par Zembla. Mais j’aimais bien aussi la fratrie Dalton. Je les aimais pour leur méchanceté stupide, leur imbécillité qui consiste à préparer minutieusement des attaques qui leur rapportaient des butins de rien du tout. Je ne sais pas si cette fratrie a réellement existé mais, je trouvais fascinant qu’ils soient si unis pour la défense de très mauvaises causes. En fait, c’étaient de vrais imbéciles à mon avis. Grâce à ces quatre frères, j’ai fini par comprendre que la bêtise et la méchanceté mises ensemble donnent lieu à des gags très drôles. Sauf quand l’Homme doit la vivre au quotidien. Là s’arrête le drôle pour faire place à la révolte. (suite…)
Tchad : Le « chicha », un tabac nouveau accroche les jeunes
Au Tchad, de plus en plus de jeunes deviennent accrocs du « chicha », un tabac nouveau dont les lieux de vente et de consommation prolifèrent dans la capitale en dépit de la législation en vigueur.
Aux abords des rues de N’Djaména, la capitale du Tchad, aux alentours des marchés et écoles, des salons de « chicha » poussent comme des champignons. Sous des hangars ou dans des maisons parfois insalubres, en plein air, des jeunes gens, parfois encore mineurs, aspirent de la vapeur de « chicha ».
Le « chicha » est produit à base de « Nakla Tobacco », contenu dans un emballage semblable à un paquet de cigarettes contenant vingt sachets et vendu à 4.000 francs CFA (environ 8 USD). Il est composé de dépuratif, de fromage, de nicotine, etc. On le consomme à l’aide d’un long tube appelé « troumba » (mot de l’arabe local qui signifie « pompe » ou « aspirateur ») quasi-pleine d’eau. Cette eau, qui joue le rôle de réfrigérant, est remplacée au fur et à mesure qu’elle s’échauffe. Au bout du tube est relié un tuyau d’environ 50 cm servant à aspirer la volute du tabac.
« Le « chicha » est originaire des pays arabes, notamment de la Turquie, de l’Egypte ou du Soudan. Il a été introduit chez nous depuis une dizaine d’années », déclare Issa Ahmed, qui tient un salon aux alentours des bureaux de la Délégation du gouvernement auprès de la commune de N’Djaména. (suite…)
Le Tchad, une puissance militaire qui monte?
Alors que sa méthode de gestion était jusqu’à récemment des plus décriées du continent africain, le président Idriss Déby Itno aura réussi, de par la participation de ses troupes dans la gestion des crises malienne et centrafricaine, à s’imposer comme un acteur avec lequel il faut compter. Au point que ses passifs en matière de démocratie, sont sur le point de passer au second plan.
A défaut de subvenir aux besoins vitaux de ses compatriotes et de leur garantir les libertés et les droits les plus élémentaires, Idriss Déby Itno, parce qu’il dispose d’une armée qui se révèle utile, notamment dans la lutte contre le terrorisme ambiant, n’a plus a essuyer les griefs des grandes chancelleries internationales.Tout au contraire, comme l’atteste le contexte actuel au Mali et en Centrafrique, il pourrait même se laisser courtiser par certains grands de ce monde et du continent africain.
Ceci étant, pour bénéficier de ce statut que de beaucoup de ses homologues pourraient lui envier, le président tchadien et son armée auront du consentir des sacrifices. C’est ainsi que dans le cas malien en particulier, les troupes tchadiennes ont déploré quelques pertes dont celles toutes récentes à Kidal. Mais on se rappelle que c’est ce sont les soldats tchadiens qui avaient mis à mort le terroriste Abou Zeïd. Pour ce qui est de Mokhtar Belmokhtar, bien que la confirmation n’ait pas encore été apportée, le président tchadien a récemment réaffirmé que le terroriste algérien était bel et bien mort.
Autant d’efforts qui se voient aujourd’hui récompensés par la requête que les Nations unies formulent en vue du maintien des soldats tchadiens sur place en contrepartie de leur prise en charge par l’organisation internationale.
Le président Idriss Déby veut faire du Tchad un acteur majeur en Afrique
Idriss Déby, le président tchadien, est-il en train de devenir le nouvel homme fort de l’Afrique sahélo-saharienne et de l’Afrique centrale ? Au cours des derniers mois, le chef de l’Etat, au pouvoir depuis vingt-deux ans et allié traditionnel de la France, est apparu en première ligne dans plusieurs crises du continent. Cette implication croissante offre au pays, régulièrement épinglé pour ses carences démocratiques et sa gestion des revenus pétroliers, une nouvelle stature régionale.
Dès le mois de janvier, le Tchad a fait savoir qu’il enverrait des troupes au nord du Mali pour participer à l’opération Serval. Avec 2 000 soldats sur le terrain, commandés par l’un des fils du président, le Tchad a apporté un appui décisif à la France qui compte quelque 1 000 militaires sur la base française de N’Djamena.
Le contingent tchadien a payé un lourd tribut dans la guerre : 30 soldats tués, dont 4, vendredi 12 avril, dans un attentat à Kidal. Il a fait la preuve de son efficacité militaire dans le désert malien. N’Djamena a revendiqué la mort de deux des principaux chefs d’Al-Qaida au Maghreb islamique, Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar. L’élimination de ce dernier n’a pas été confirmée par d’autres sources. (suite…)
Opération Serval : la « Grande Affaire » du Tchad!
Le Président tchadien, Idriss Déby, n’a pas attendu la dernière démarque des soldes hivernales, avant de faire de bonnes affaires… En effet, avec sa participation remarquable à l’Opération Serval, aux côtés de la France, le Président tchadien s’en sort plutôt bien, avec une aura et un blason redorés, se positionnant désormais comme un interlocuteur incontournable dans la région centre-africaine et le seul véritable gardien, aux yeux de la France. A l’occasion des quatre-vingt dix jours de l’Opération Serval, nous avons souhaité revenir sur cette « drôle de guerre » qui s’est désormais bien réchauffée, en insistant sur la « Grande Affaire » du Tchad qui s’en sort vraiment bien, malgré un lourd tribut payé en vies humaines.
Idriss Déby, le « Lynx du Désert » !
Il y a une qualité notable du Président Déby qu’il ne faudrait pas perdre de vue, lorsque nous analysons sa participation à l’Opération Serval au Mali, aux côtés de la France. En effet, ayant lui-même passé quelques temps et guerroyé dans le maquis saharien, avant sa prise de pouvoir par les armes à N’Djamena, l’homme connaît bien « son désert », le même que revendiquent les djihadistes maliens, pour y installer leur Etat terroriste, du côté du Nord-Mali, à quelques encablures du Tchad. (suite…)
Tchad : Idriss Déby, nouveau patron de l’Afrique Centrale?
Depuis la mort de l’ancien président gabonais Omar Bongo Ondimba, la sous-région Afrique Centrale se cherche toujours un leader. Mais, il apparait de plus en que le président tchadien, Idriss Déby Itno, est en train d’endosser le costume du feu Omar. C’est du moins l’impression qui se dégage des récents événements en République Centrafricaine. En effet, pendant les négociations entre la Séléka et l’ancien gouvernement de François Bozizé, le Tchad a joué un rôle de premier plan.
Selon des indiscrétions, l’influence de Déby aura été décisive pour convaincre Bozizé de faire des concessions. Par exemple, de renoncer à un nouveau mandat en 2016. En outre, il faut bien dire que les hommes de François Djotodia ne seraient probablement pas entrés dans la capitale du pays si les soldats tchadiens et, plus largement, ceux de la FOMAC s’y étaient fermement opposés. Selon RFI, « Quand la Seleka a lancé sa première offensive sur Bangui, en décembre, les militaires tchadiens étaient intervenus. Principe de précaution, Ndjamena soupçonnait Michel Djotodia d’entretenir de bonnes relations avec la rébellion tchadienne. Mais dès janvier, le régime tchadien avait obtenu des chefs de la Seleka l’assurance que Bangui ne deviendrait pas la base arrière des opposants à Idriss Déby. (suite…)