Au Tchad, il suffit d’un SMS pour tout payer
Les deux principaux opérateurs viennent de lancer leur offre de mobile banking. Si la monnaie virtuelle n’est pas encore entrée dans les moeurs, la fonction de transfert d’argent a déjà décollé.
Parce que le réseau de transfert d’argent est souvent peu fiable. Parce que quand il l’est, il reste trop éloigné des contrées reculées. Parce que, à l’inverse, la couverture du réseau GSM est très bonne et connaît une croissance exponentielle. Parce que le réseau mobile, enfin, offre énormément de facilités dans un pays encore rural – même si la tendance, comme partout en Afrique, est à l’urbanisation. C’est pour toutes ces bonnes raisons que l’opérateur Airtel, via Airtel Money, s’est lancé en juin 2012 sur le créneau du mobile banking (services bancaires sur téléphone mobile), conjointement avec le groupe bancaire panafricain Ecobank. Son concurrent Tigo a suivi fin 2012 en lançant Tigo Cash, en partenariat avec Orabank.
Dans les deux cas, le principe est le même : utiliser son téléphone, préalablement rechargé en monnaie virtuelle, pour faire ses courses, aller au restaurant ou encore pour transférer de l’argent à quelqu’un. Pas besoin de carte d’identité, un simple code suffit alors pour récupérer le transfert chez un dépositaire : commerçant, prestataire de services, etc. « Il y en a déjà beaucoup, mais nous essayons de densifier notre réseau », explique Djekouamian Netonon Jonathan, responsable de produit chez Airtel. Pour l’option paiement de factures, une soixantaine d’enseignes (supérettes, pharmacie, restaurants) s’essayent déjà à l’exercice. Mais le nombre de clients qui choisissent d’utiliser leur téléphone comme portefeuille reste pour le moment limité. (suite…)
Tchad : 43 500 tchadiens sur Facebook soit moins de 0,4 % de la population totale
Selon les statistiques du premier réseau social, seulement 0,37 % de la population tchadienne soit 43 500 tchadiens ont un compte utilisateur Facebook, alors qu’au Cameroun 561 420 personnes contre 12 481 000 en Egypte en ont un.
L’internet est médiocre au Tchad, une des raisons qui ne donne pas la possibilité à la jeunesse de se connecter sur internet. Il y a deux autres raisons décourageant. Il s’agit du prix de connexion très élevé jusqu’à 2000 FrsCFA l’heure dans des cybers, rares encore au pays. L’abonnement mensuel chez Tigo par exemple coûte 50 000 Fcfa avec un débit très bas et des déconnexions intempestives. Il y a aussi l’absence d’une politique d’encouragement d’acquisition de matériel informatique. (suite…)
Le Tchad construit son réseau haut débit
«Le réseau que nous envisageons de construire va se connecter au câble sous-marin à fibre optique SAT-3, du côté du Cameroun et du Nigéria, et à ceux installés, à l’est, le long de la mer Rouge, du côté du Soudan », selon les explications de Haroun Mahamat Badaouy, directeur général de la Société des infrastructures de transmission des communications électroniques (SITCOM), une société tchadienne d’économie mixte créée en mars 2011 pour exploiter le réseau de fibre optique.
Les dizaines de millions d’euros mobilisés pour financer la construction du réseau vont permettre de déployer plus de 3000 km de fibre optique. Déjà la frontière camerounaise a été reliée à la capitale Ndjaména et bientôt la SOTEL (Société des télécommunications du Tchad), les autres opérateurs téléphoniques et les fournisseurs d’accès à Internet pourront disposer de maillage.