N’Djaména accueille la première réunion du conseil d’administration de la BADEA pour 2017
Le conseil d’administration de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), tiendra à N’Djamena, du 8 au 10 mars prochain, sa première session de l’année 2017.
La réunion sera présidée par Yousif Bin Ibrahim Al Bassam, président du conseil d’administration de la BADEA, assisté le directeur général de la Banque, Dr. Sidi Ould Tah. (suite…)
Visite de Hollande au Tchad : installation du dispositif Barkhane
François Hollande a achevé samedi sa mini-tournée africaine par N’Djaména. Dans la capitale tchadienne, il s’est entretenu avec son homologue Idriss Déby et a inspecté l’installation de la future force Barkhane de lutte contre le terrorisme au Sahel.
Au terme de sa tournée de trois jours en Afrique, François Hollande était samedi 19 juillet en visite à N’Djaména, au Tchad. Le président français a inspecté les préparatifs de la nouvelle force militaire française, nommée Barkhane, dédiée à la lutte contre le terrorisme au Sahel. Cette nouvelle opération, dont l’état-major sera installé dans la capitale tchadienne, sera opérationnelle le 1er août. Elle mobilisera 3 000 militaires et succèdera à l’opération Serval lancée le 11 janvier 2013 au Mali contre les groupes islamistes armés qui menaçaient l’intégrité du pays.
Barkhane fusionnera également les dispositifs Epervier et Sabre déployés au Tchad et au Burkina Faso. En partenariat avec les cinq pays de la zone (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), il s’agit d’élargir à tout le Sahel l’action contre les mouvements djihadistes, notamment Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Boko Haram, et tenter de mettre fin à l’important trafic d’armes en provenance de Libye. (suite…)
Centrafrique: 14.000 musulmans piégés dans « Boda la belle »
Boda (Centrafrique) – Dans une grange surchauffée de soleil, de profonds regards noirs sur des visages émaciés semblent ne plus tenir compte du temps qui passe. Ces Peuls centrafricains de Boda, encerclés par les miliciens anti-balaka, affamés, malades, ne savent pas quand, ni comment, ils pourront échapper au piège infernal.
« Je souffre beaucoup. Pas de maison, pas de manger. Les anti-balaka tuent les gens, beaucoup. J’ai perdu beaucoup de choses, même les bœufs, j’en avais 800″. Saïfou dans son mauvais français raconte la désespérance des déplacés venus de Danga, un village à 25 km de Boda (100 km à l’ouest de Bangui), dans le sud-ouest forestier de la Centrafrique, pour fuir les violences des milices anti-balaka.
Quelques jours à peine après leur arrivée dans Boda, cette grande famille de 90 Peuls s’est retrouvée piégée dans les combats entre musulmans et chrétiens qui ont embrasé la ville minière.
Le 29 janvier, au lendemain de la fuite des ex-rebelles Séléka menacés par les anti-balaka, « Boda la belle » a basculé dans l’horreur.
En une semaine, il y eut plus de cent tués, des combats fratricides entre anciens amis des deux confessions, seulement arrêtés par l’arrivée d’un détachement de la force française Sangaris, le 5 février. (suite…)
Le Tchad retire ses forces de la MISCA
Le contingent de soldats tchadiens va se retirer de la force africaine déployée en Centrafrique, la Misca, et prochainement quitter le pays. Une annonce faite en marge du sommet Union européenne-Afrique qui se tenait, mercredi et jeudi, à Bruxelles.
C’est par un simple communiqué signé du ministre des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, que le Tchad a annoncé sa décision. Dans ce communiqué, le ministre affirme que « malgré les sacrifices consentis, le Tchad et les Tchadiens font l’objet d’une campagne gratuite et malveillante tendant à leur faire porter la responsabilité de tous les maux dont souffre la RCA. Face à ces accusations répétées, le Tchad, après avoir informé la présidente de la transition centrafricaine, la présidente de la Commission de l’Union africaine et le secrétaire général des Nations unies, décide du retrait du contingent tchadien de la Misca. »
Le communiqué poursuit : « Les modalités pratiques de ce retrait seront arrêtées en commun accord entre le Tchad et l’Union africaine. En attendant, le Tchad assumera sans faille sa mission de paix dans les zones relevant de sa responsabilité en République centrafricaine. » (suite…)
Centrafrique : L’armée tchadienne riposte à une tentative d’embuscade
Des miliciens Anti-Balles AK ont tenté en début de soirée une embuscade contre un convoi de sept véhicules de l’armée tchadienne qui passait, au niveau du quartier PK12.
Des miliciens Anti-Balles AK ont tenté en début de soirée une embuscade contre un convoi de sept véhicules de l’armée tchadienne qui passait, au niveau du quartier PK12. Les soldats tchadiens de la MISCA ont immédiatement riposté.
Plusieurs miliciens Anti-Balles AK ont été tués lors d’un violent affrontement. Il y a également plusieurs blessés, affirme un témoin.
Centrafrique: Les anti-balaka, seuls contre tous
Il était temps! Serait-on tenté de dire, à propos de la décision des nouvelles autorités centrafricaines et de la communauté internationale de dire enfin, stop aux milices anti-balaka.
En effet, depuis que la violence s’est à la fois généralisée et systématisée dans la crise en RCA, ce groupe d’hommes armés hétéroclites, a commis trop de crimes et autres types de violation des droits humains; mais en face, ils n’avaient trouvé aucune résistance. Particulièrement hostile à Michel Djotodia pour son incapacité à faire valoir son autorité parmi ses propres hommes, tout le monde indexait davantage les ex-Séléka comme principaux responsables du mal centrafricain de ces derniers mois. Peut-être, sans nécessairement le vouloir, la communauté internationale notamment, par cette attitude, confortait les anti-balaka dans leur argument, selon lequel leur existence se justifiait par la défense des populations (chrétiennes), soumises aux sévices et exactions de la part de la rébellion de Djotodia. Mais avec le temps, on se rend compte que le remède qu’ils se voulaient être, est pire que le mal lui-même! D’où cette dernière levée de bouclier à leur encontre…
Ceci étant, une mise en garde avait été lancée quand il fallait. Dans son approche qui a consisté à désarmer tout d’abord les rebelles ex-Séléka, l’opération Sangaris avait péché.
La communauté musulmane du pays et certains analystes avaient estimé que cette démarche relevait d’un parti pris, dont les conséquences pouvaient se révéler extrêmement dangereuses. Mais ils n’avaient point été écoutés. N’empêche, mieux vaut tard que jamais! On peut se réjouir de l’unanimité qui caractérise la prise de position des principales parties prenantes dans la crise centrafricaine, au sujet des anti-balaka. Ne pas le faire aurait certainement signifié se rendre complice d’une situation d’autant plus calamiteuse qu’elle pourrait déboucher sur un génocide. (suite…)
Centrafrique: Le Tchad demande «des moyens» à l’Onu
«C’est une situation complexe entre des communautés, des affrontements que certains voudraient voir dégénérer en affrontements religieux, les chrétiens contre les musulmans, alors que depuis des décennies, il y a en Centrafrique des chrétiens et des musulmans qui cohabitent. Tout cela est largement instrumentalisé», Pascal Canfin, ministre français délégué au Développement.
Le président tchadien, Idriss Déby a appelé mardi les Nations unies à fournir «les moyens nécessaires» à une sortie de crise en Centrafrique, où la situation sécuritaire reste extrêmement préoccupante, en particulier en province.
Arguant que les forces françaises et de l’Union africaine, «quelle que soit leur volonté, ne pourront pas remplir correctement la mission» faute d’effectifs, le président tchadien en a appelé à l’Onu pour un retour à la paix en Centrafrique, toujours en proie à des violences intercommunautaires.
A Bangui mardi, des militaires tchadiens de la force africaine Misca ont tiré sur des civils venus harceler un convoi de musulmans fuyant les exactions dont ils sont victimes, faisant au moins un mort.
Mais c’est surtout en province que la situation demeure difficile. Dimanche, un nouvel accrochage entre miliciens anti-balaka et soldats de la Misca a fait 11 morts à la frontière camerounaise. (suite…)
Tchad: le Président Idriss Déby félicite la nouvelle présidente de transition de Centrafrique
Le Président tchadien, Idriss Déby Itno, a félicité mardi Mme Catherine Samba Panza, la nouvelle présidente de la transition de la République Centrafricaine, élue la veille par le parlement provisoire.
« La confiance que le Conseil National de Transition (CNT) a placée en vous, ouvre une nouvelle étape dans votre engagement au service du peuple centrafricain et constitue un vibrant hommage rendu à vos grandes qualités de femme d’Etat », a déclaré le chef de l’Etat tchadien dans un message adressé à son homologue centrafricaine.
Le Président Idriss Déby Itno a rassuré Mme Samba Panza son attachement à l’esprit de paix, de stabilité et de fraternité qui a toujours caractérisé les relations séculaires qui existent entre leurs deux pays et deux peuples. (suite…)
Centrafrique : grogne des musulmans contre les soldats français à Bangui
Des milliers de musulmans ont manifesté pacifiquement, ce dimanche, à Bangui pour protester contre l’armée française, après la mort, quelques heures plus tôt, de trois combattants de l’ex-rébellion Séléka, au cours d’un accrochage avec des soldats français.
Dimanche matin, trois combattants Séléka ont été tués dans un accrochage avec des soldats français, au cours d’une opération de désarmement des groupes armés dans un quartier nord de la ville. Ce qui a provoqué un accès de colère d’une partie de la population descendue dans la rue. « Non à la France », « Hollande criminel ! », scandaient notamment les manifestants, qui entendaient dénoncer « la partialité » des militaires français déployés depuis début décembre en République centrafricaine (RCA), où ils tentent de mettre fin à des violences inter-religieuses à grande échelle. Rassemblés dans le centre-ville, les protestataires, portant pancartes, ont marché pendant près d’une heure sur une grande avenue, vers le quartier musulman PK-5. Le rassemblement s’est déroulé sans incident, dans une ville pourtant à feu et à sang, depuis trois semaines entre chrétiens et musulmans. (suite…)
Centrafrique: le Tchad va rapatrier ses ressortissants
Le Tchad va rapatrier ses ressortissants « en détresse » vivant en Centrafrique, cibles de nombreuses attaques dans la vague de violences inter-religieuses à grande échelle qui touchent le pays depuis début décembre, a-t-on appris dimanche de source officielle.
« Le gouvernement décide de rapatrier tous ceux de nos compatriotes en détresse dans ce pays qui le souhaitent », a annoncé le Premier ministre Kalzeube Pahimi Debeut.
« Un mécanisme est mis place pour les accueillir sur notre territoire et leur apporter l’assistance nécessaire », a indiqué le Premier ministre.
« (. . . ) Le gouvernement ne saurait assister impuissant à la recrudescence de la violence et de la haine, caractérisée ces derniers temps par la folie meurtrière et des actes de vandalisme dirigés contre nos compatriotes vivant en territoire centrafricain », a-t-il expliqué.
« Toutes les dispositions sont prises en conséquences pour protéger nos ressortissants ainsi que leurs biens en RCA » a-t-il dit. (suite…)
Tchad : Le Président Idriss Déby s’adresse aux centrafricains
Le chef de l’Etat tchadien s’est adressé directement aux centrafricains qu’il appelle « à la retenue afin d’éviter de tomber dans le chaos et l’anarchie ». Il exhorte « les autorités de transition à d’avantage de courage et de responsabilités si elle ne veut pas porter le fardeau du déshonneur ».
Dans un message adressé ce matin à l’Assemblée Nationale et lu par le Président de l’institution Haroun Kabadi, le chef de l’Etat Idriss Déby sort d’un long silence et s’exprime sur le dossier de la RCA. Il s’est également adressé aux centrafricains et met en garde Michel Djotodia, le Président de la Transition.
« Cette situation s’est dégradé au fil des jours, depuis le changement de pouvoir et ce malgré les efforts fournis par les Etats membres de la CEEAC. L’autorité de l’État s’est délaité ouvrant la voie au pillages, viols meurtres et plus grave, un conflit interconfessionnel », a affirmé Idriss Déby qui évoque pour la première fois « un conflit interconfessionnel » en Centrafrique. Pour plusieurs analystes, l’utilisation de ce terme est une exagération des médias internationaux. (suite…)
Le Tchad, clé de la paix en Centrafrique
La guerre qui désole actuellement la République centrafricaine est inséparable de la longue histoire de ce territoire-refuge, faisant la transition entre le désert et la forêt équatoriale. À cet égard, la médiation tchadienne s’avère indispensable.
La guerre est-elle un phénomène nouveau en Centrafrique ?
Depuis le XVIe siècle, la Centrafrique se présente comme un territoire-refuge pour les populations chrétiennes venant du Soudan, du Tchad ou encore du Nigéria. Depuis des siècles, les populations du nord se livrent en effet à des raids militaires à la recherche d’esclaves et de butin. C’est le cas du royaume de Ouaddaï, fondé au XVIIe siècle, qui étend son influence jusqu’au fleuve Chari en ravageant périodiquement ses rives. Avec la colonisation française, les différends sont partiellement gelés. (suite…)