Tchad : La Compagnie sucrière au bord du gouffre
Face à une concurrence déloyale de plus en plus forte, la Compagnie sucrière du Tchad (CST) peine à liquider ses produits et risque de fermer son unité de production, si rien n’y est fait.
« La CST ne vend plus un kilogramme de sucre depuis trois semaines. Si on ne vend pas, on aura des tensions de trésorerie », déclare son directeur commercial, Yacoub Mahamat Yacoub. L’entrepô t de l’usine de Banda, au sud du Tchad et d’une capacité de stockage de 7.000 tonnes,est aujourd’hui presque plein à craquer.
Selon M. Yacoub Mahamat Yacoub, le marché du sucre au Tchad en 2013 a dépassé les 120.270 tonnes, soit une consommation moyenne de 10,5 kg/hab/an. Ces besoins nationaux ont été satisfaits à 30% par la production locale et à 70% par des produits issus de la fraude et de la contrebande qui profitent de règlementations favorables des pays d’origine et d’une faible contrainte fiscale à l’entrée.
Ce qui a eu des conséquences dévastatrices sur les ventes de la CST; les livraisons journalières, divisées par dix depuis début 2012, ont chuté à 25 tonnes. Pour combler le gap laissé par la production locale, le ministère tchadien des Finances avait libé ralisé, depuis 2008, l’importation et la commercialisation du sucre. (suite…)
Centrafrique : « Le Tchad apportera sa contribution dans le domaine financier et d’encadrement »
Le Tchad apportera -comme dans le passé- sa contribution, soit dans le domaine financier, soit dans le domaine d’encadrement, à tous les niveaux le Tchad apportera sa contribution, c’est un pays voisin direct , a affirmé Mahamat Ali Abdallah Nassour.
Entretien exclusif du Général Mahamat Ali Abdallah NASSOUR
Dans un interview accordé à AfrikaTVnet, le Général Mahamat Ali Abdallah Nassour, secrétaire général adjoint du Mouvement Patriotique du Salut (MPS) et Président du conseil Economique, Social et Culturel revient longuement sur la crise centrafricaine.
Il accuse des personnes « malveillantes » d’être à l’origine de l’amalgame entre « paisibles populations tchadiennes » -non armés- et combattants de l’ex-Séléka.
« Le Tchad apportera -comme dans le passé- sa contribution, soit dans le domaine financier, soit dans le domaine d’encadrement, à tous les niveaux le Tchad apportera sa contribution, c’est un pays voisin direct », a affirmé Mahamat Ali Abdallah Nassour.
Le Général revient également sur l’instabilité gouvernementale et le développement du pays. Il évoque notamment ses différentes fonctions au sein de l’Etat ainsi que les prochaines échéances électorales.
Source: alwihdainfo.com
Tchad: la grève des employés du pétrole se radicalise
Au Tchad, troisième jour de grève dans les champs pétroliers exploités par des entreprises chinoises dans les régions de Bongor et Moundou au sud du pays. A l’origine du mouvement, le refus des entreprises d’autoriser leurs employés à se constituer en syndicats. Hier samedi 18 janvier, il y a eu des heurts sur certains sites.
Ils sont près d’un millier répartis sur plusieurs sites de forage de puits de pétrole dans les régions de Bongor et Moundou, au sud-ouest du pays. Depuis avril, ils ont engagé un bras de fer avec leur direction pour pouvoir organiser l’élection des délégués du personnel. Face au refus de la hiérarchie, ils ont décidé d’interrompre le travail vendredi dernier pour trois jours. Une interruption qui a ralenti le forage de certains puits de pétrole.
Hier samedi, la tension est montée d’un cran sur le site de Koudalwa dans la région de Bongor. Il y a eu des échauffourées, des tirs de sommation, de brèves interpellations. (suite…)
Tchad: N’Djaména a son nouveau maire
Le conseil municipal de la ville de Ndjamena a porté par consensus M. Ali Haroun à sa tête, selon le compte-rendu des délibérations de la session extraordinaire tenue samedi.
M. Ali Haroun devient ainsi le nouveau maire de la ville de Ndjamena, la capitale tchadienne. Il remplace M. Saleh Abdelaziz Damane qui a été contraint à la démission, deux semaines plus tôt, sous la pression des élus de son propre parti (le Mouvement patriotique du salut, MPS, au pouvoir) qui domine la plupart des conseils régionaux, notamment celui de la capitale.
Depuis l’organisation des premières élections communales au Tchad, il y a près de deux ans, les relations de collaboration sont souvent tendues entre les maires et leurs conseillers dans beaucoup de villes du pays. A cause de cette instabilité, M. Ali Haroun est le troisième maire élu de Ndjamena, après Djimet Ibet et Saleh Abdelaziz Damane. (suite…)
Tchad : Le gouvernement met de l’ordre dans les établissements sanitaires privés de la capitale
Près de la moitié des établissements sanitaires privés qui exercent dans la capitale tchadienne sont en situation irrégulière et doivent être fermés, selon les résultats et les recommandations d’une enquête rendue publique le week-end dernier.
Sur les 286 établissements sanitaires privés contrôlés, 106 sont en situation irrégulière: 88 doivent être définitivement fermés et les 18 autres mis en demeure de régulariser leur situation avant de rouvrir leurs portes.
« L’à-peu-près ne doit plus exister dans la fonction. Il vaut mieux avoir deux structures sanitaires fiables que d’avoir cent qui ne respectent pas les normes de la déontologie médicale. La pr ésence des agents de l’Etat dans les structures privées pendant les heures de pointe des services publics ne sera plus tolérée », déclare Dr Ngariera Rimadjita, ministre tchadien de la Santé publique.
Fin février 2013, une mission composée de trois équipes pluridisciplinaires et coordonnée par l’Inspection générale du ministère tchadien de la Santé publique, avait été déployée dans les dix arrondissements de la capitale. (suite…)
Mahamat Ali Abdallah: en Centrafrique, «le Tchad n’a aucun intérêt à soutenir» un camp
De RFI
Ce jeudi, il reste beaucoup d’interrogations autour du sort de Michel Djotodia. L’homme fort de la Centrafrique sera-t-il encore à son poste au terme du sommet extraordinaire que les chefs d’Etat de la sous-région doivent tenir à Ndjamena au Tchad ? Le général Mahamat Ali Abdallah n’est pas convaincu que la solution passe par un changement d’homme ou un changement d’équipe. Ce proche du président tchadien Idriss Déby est le secrétaire général adjoint du parti au pouvoir, Mouvement patriotique du salut (MPS) et il est l’invité de Christophe Boisbouvier.
RFI : Des civils tchadiens traqués et lynchés dans les rues de Bangui. Comment réagissez-vous ?
Général Mahamat Ali Abdallah : C’est vraiment déplorable. Nous n’avons jamais pensé que la population centrafricaine puisse réserver un tel traitement, avoir une telle réaction qui est irréfléchie et disproportionnée pour une population qui est intégrée depuis très longtemps et qui ne fait que du bien pour la Centrafrique. Mais je comprends, c’est peut-être une population qui est à la fois manipulée et instrumentalisée par quelques intellectuels qui vivent très loin des réalités, quelques politico-militaires et quelques hommes politiques en mal de pouvoir.
Beaucoup de Centrafricains accusent les Tchadiens d’être derrière l’arrivée au pouvoir des Seleka. De fait, en décembre 2012, vous les avez bloqués. Mais en mars 2013, vous les avez laissés passer. Avec le recul, est-ce que vous ne regrettez pas ?
Ce sont vraiment des accusations à la fois grotesques et gratuites. Le Tchad n’a aucun intérêt à soutenir tel ou tel camp. Le Tchad souhaite la stabilité et la paix pour la Centrafrique et pour toute la zone. Celle-là étant, on accuse prétendument la présence de quelques aventuriers tchadiens dans le rang des Seleka. Pour ceux-là, les autres Tchadiens, les populations, les civils ou les innocents, les enfants, les femmes, doivent payer. Ca, je comprends très mal. Le Tchad institutionnel, en tant que nation, en tant qu’Etat n’a aucun intérêt à se mêler de tel ou tel côté. (suite…)
Le Tchad met en garde toute répercussion contre les réfugiés centrafricains
Les autorités tchadiennes ont renforcé la sécurité autour des sites et camps de réfugiés centrafricains au Tchad. Non seulement le gouvernement interdit toute répercussion contre les réfugiés centrafricains au Tchad, mais rappellent que toute personne tentant de porter atteinte aux réfugiés centrafricains sera immédiatement punie par la loi.
Les réfugiés centrafricains sont toujours protégés et en sécurité, selon le Premier ministre tchadien. La barbarie perpétrée contre les ressortissants tchadiens en Centrafrique ne doit pas entraîner les tchadiens à la haine contre leurs frères réfugiés ou résidents au Tchad. Interrogé sur le nombre de centrafricains au Tchad, un haut responsable tchadien a indiqué à Alwihda que les centrafricains au Tchad sont chez eux et nous ne les considérons pas comme des étrangers ou des réfugiés, c’est pourquoi leur nombre que nous estimons à plus de 200 000 à 300 000 personnes sont en sécurité. Certaines organisations estiment le nombre à 500 000 personnes. (suite…)
Centrafrique : grogne des musulmans contre les soldats français à Bangui
Des milliers de musulmans ont manifesté pacifiquement, ce dimanche, à Bangui pour protester contre l’armée française, après la mort, quelques heures plus tôt, de trois combattants de l’ex-rébellion Séléka, au cours d’un accrochage avec des soldats français.
Dimanche matin, trois combattants Séléka ont été tués dans un accrochage avec des soldats français, au cours d’une opération de désarmement des groupes armés dans un quartier nord de la ville. Ce qui a provoqué un accès de colère d’une partie de la population descendue dans la rue. « Non à la France », « Hollande criminel ! », scandaient notamment les manifestants, qui entendaient dénoncer « la partialité » des militaires français déployés depuis début décembre en République centrafricaine (RCA), où ils tentent de mettre fin à des violences inter-religieuses à grande échelle. Rassemblés dans le centre-ville, les protestataires, portant pancartes, ont marché pendant près d’une heure sur une grande avenue, vers le quartier musulman PK-5. Le rassemblement s’est déroulé sans incident, dans une ville pourtant à feu et à sang, depuis trois semaines entre chrétiens et musulmans. (suite…)
23ème anniversaire de la Journée de la liberté et de la démocratie à Bongor
Le Président de la République Idriss Déby Itno a présidé, vendredi dernier, à Bongor, la cérémonie marquant le 23ème anniversaire de la Journée de la liberté et de la démocratie.
C’est le Tchad dans toute sa diversité qui a été représenté ce vendredi, 20 décembre 2013, à Bongor. En dehors de hautes personnalités nationales et internationales, l’on peut noter à cette place de l’indépendance archicomble, la a présence des fils du terroir qui se sont mobilisés massivement, ceux du Tchad-profond et de la diaspora ainsi que des délégations des pays amis.
C’est à 10H 05 minutes que le Président de la République, Idriss Déby Itno est arrivé au lieu de la cérémonie. Passage des troupes en revue, dépôt de gerbe de fleurs au monument aux morts, puis commence la cérémonie proprement dite.
C’est le maire de la ville de Bongor qui était le premier à prendre la parole pour souhaiter la bienvenue au Président de la République et à tous ceux qui ont effectué le déplacement de Bongor.
Il sera suivi du président du comité d’organisation, Laona Gong Raoul. Celui-ci a remercié le Chef de l’Etat pour son choix sur Bongor et pour les réalisations qui ont permis de transformer le visage de cette ville.
Même sentiment du gouverneur, Mahamat Ali Hassaballah, qui a transmis au Chef de l’Etat les sincères remerciements de tous les fils et les filles du Mayo-Kébbi-Est pour ses efforts en faveur du développement de leur région. (suite…)
Centrafrique: le Tchad va rapatrier ses ressortissants
Le Tchad va rapatrier ses ressortissants « en détresse » vivant en Centrafrique, cibles de nombreuses attaques dans la vague de violences inter-religieuses à grande échelle qui touchent le pays depuis début décembre, a-t-on appris dimanche de source officielle.
« Le gouvernement décide de rapatrier tous ceux de nos compatriotes en détresse dans ce pays qui le souhaitent », a annoncé le Premier ministre Kalzeube Pahimi Debeut.
« Un mécanisme est mis place pour les accueillir sur notre territoire et leur apporter l’assistance nécessaire », a indiqué le Premier ministre.
« (. . . ) Le gouvernement ne saurait assister impuissant à la recrudescence de la violence et de la haine, caractérisée ces derniers temps par la folie meurtrière et des actes de vandalisme dirigés contre nos compatriotes vivant en territoire centrafricain », a-t-il expliqué.
« Toutes les dispositions sont prises en conséquences pour protéger nos ressortissants ainsi que leurs biens en RCA » a-t-il dit. (suite…)
23ème anniversaire de la Journée de la liberté et de la démocratie à Bongor
Le Président de la République Idriss Deby Itno est arrivé hier après-midi à Bongor où sera célébré, demain, le 23ème anniversaire de la Journée de la liberté et de la démocratie.
Tout le Moyo-Kébbi Est dans son ensemble s’est donné rendez-vous à Bongor pour que la 23ème édition de la Journée de la liberté et de la démocratie à Bongor enregistre un succès total.
A l’héliport de la Renaissance de Bongor, le Chef de l’Etat, accompagné de la Première Dame, Hinda Deby Itno, a été accueilli par le Gouverneur du Mayo-Kébbi-Est, Mahamat Ali Hassaballah, qui avait à ses côtés le président du comité d’organisation, Laona Gong Raoul et le maire de la ville, Kampeté Varhayang.
Remise des pigeons et de la clé de la ville en signe de bienvenue au couple présidentiel, puis le Président de la République passe les troupes en revue, avant des saluer les officiels venus nombreux lui souhaiter la bienvenue. (suite…)
Tchad : Le Président Idriss Déby s’adresse aux centrafricains
Le chef de l’Etat tchadien s’est adressé directement aux centrafricains qu’il appelle « à la retenue afin d’éviter de tomber dans le chaos et l’anarchie ». Il exhorte « les autorités de transition à d’avantage de courage et de responsabilités si elle ne veut pas porter le fardeau du déshonneur ».
Dans un message adressé ce matin à l’Assemblée Nationale et lu par le Président de l’institution Haroun Kabadi, le chef de l’Etat Idriss Déby sort d’un long silence et s’exprime sur le dossier de la RCA. Il s’est également adressé aux centrafricains et met en garde Michel Djotodia, le Président de la Transition.
« Cette situation s’est dégradé au fil des jours, depuis le changement de pouvoir et ce malgré les efforts fournis par les Etats membres de la CEEAC. L’autorité de l’État s’est délaité ouvrant la voie au pillages, viols meurtres et plus grave, un conflit interconfessionnel », a affirmé Idriss Déby qui évoque pour la première fois « un conflit interconfessionnel » en Centrafrique. Pour plusieurs analystes, l’utilisation de ce terme est une exagération des médias internationaux. (suite…)