Centrafrique : L’armée tchadienne riposte à une tentative d’embuscade
Des miliciens Anti-Balles AK ont tenté en début de soirée une embuscade contre un convoi de sept véhicules de l’armée tchadienne qui passait, au niveau du quartier PK12.
Des miliciens Anti-Balles AK ont tenté en début de soirée une embuscade contre un convoi de sept véhicules de l’armée tchadienne qui passait, au niveau du quartier PK12. Les soldats tchadiens de la MISCA ont immédiatement riposté.
Plusieurs miliciens Anti-Balles AK ont été tués lors d’un violent affrontement. Il y a également plusieurs blessés, affirme un témoin.
Tchad : N’Djaména vie dans une insécurité galopante
Les populations vivent la peur au ventre. L’insécurité gagne du terrain. Des morts sont notés de jour comme de nuit. Et pourtant, les pick-up des forces de police sont bien visibles dans les différents coins de la capitale. Un étranger est forcément marqué par les nombreuses patrouilles et la présence très remarquée de policiers à chaque coin de rue. Le paradoxe, c’est que chaque nuit des morts sont signalés. Ce samedi 29 mars en plein centre ville, deux hommes ont fait un braquage et ont tué deux commerçants un plus en 14h.
En plein centre ville, à l’intersection de la grande mosquée de N’Djaména, deux hommes armés en moto ont abattu deux commerçants. Les boutiques dont un bureau de change desdits commerçants ont pignon sur rue en face de la grande mosquée, au grand marché de N’Djaména. Juste après leur carnage, les deux malfaiteurs se sont emparés de l’argent avant de prendre la fuite à bord d’une moto au vu et au su de tout le monde. Un attroupement a été très vite noté sur les lieux. La police s’est naturellement aussitôt pointée sur les lieux. Elle n’a pu que constater les dégâts. (suite…)
Procès Hissène Habré : le Tchad se constitue partie civile
Pour ouvrir un volet économique dans le procès Hissène Habré, le Tchad a demandé mardi à se constituer partie civile. Une démarche condamnée par le collectif d’avocats des familles des victimes.
Il y a au moins un cas où la justice internationale africaine progresse : celui du procès de l’ex-président tchadien exilé au Sénégal Hissène Habré. Rejoignant dans la procédure le millier de personnes qui se considèrent comme « victimes directes et indirectes » du régime de l’ancien dictateur (1982-1990), l’État tchadien s’est constitué partie civile, mardi 25 février, dans une lettre officielle déposée dans la matinée au greffe des Chambres africaines extraordinaires, le tribunal spécial créé à Dakar en vue de juger Habré.
Objectif de cette procédure : N’Djaména entend ouvrir un volet économique dans l’affaire, alors que l’ancien président est inculpé de crimes contre l’humanité et tortures commis au cours de ses huit ans au pouvoir avant d’être renversé en 1990 par l’actuel président Idriss Deby Itno. « Dans l’état actuel des choses, la République du Tchad est la victime parfaite des agissements de Hissène Habré » puisque « dans sa fuite (…), il n’a pas oublié d’emporter (de l’argent), de vider les caisses de l’Etat », a affirmé le ministre tchadien de la Justice, Béchir Madet à l’antenne de la télévision publique sénégalaise RTS. (suite…)
Tchad : Somdiaa met un coup d’arrêt à la production de sucre
Plombée par la concurrence et après plusieurs appels au secours, la Compagnie sucrière du Tchad (CST), propriété de Somdiaa, a annoncé le 25 février la fermeture de sa deuxième usine dans le pays. 2500 personnes sont mises au chômage.
« Nous ne pouvons plus continuer à produire. Depuis trois mois, nous n’avons pas pu vendre un seul sac de sucre. Nos locaux sont pleins à craquer ». C’est ainsi que Mahamat Allamine Maouloud, directeur de la production de la Compagnie sucrière du Tchad (CST), propriété du groupe panafricain basé en France Somdiaa, a justifié la fermeture de l’usine de Banda, près de Sarh. Cette fermeture, annoncée le 25 février, consacre l’arrêt de la production de sucre au Tchad, après la fermeture d’une première usine à N’Djaména en 2012.
Sucre importé
Ces événements sont la conséquence de la concurrence des sucres nigérians et soudanais, vendus moins cher et qui inondent le marché tchadien. Début janvier, dans une campagne de communication, la CST alertait l’opinion sur le fait que 70% du sucre consommé au Tchad était d’origine étrangère et introduit en toute illégalité. Ajoutant que si les autorités ne réagissaient pas en conséquence, elle risquerait de fermer ses installations. L’appel ne semble pas avoir été entendu… (suite…)
Cinquantenaire du Parc national de Zakouma
Le Tchad s’affiche au Salon de l’agriculture
Pour la première fois cette année, le Tchad présente un stand au Salon international de l’agriculture qui se tient à Paris jusqu’au 2 mars. C’est également le premier Etat d’Afrique centrale à entreprendre cette démarche.
Une démarche importante car il ne s’agit pas seulement de présenter les produits de l’agriculture tchadienne aux visiteurs du salon, il est également question de nouer des partenariats avec des investisseurs étrangers.
Même si on les entend toujours un peu, nous sommes loin des vaches des producteurs français. C’est au pavillon des produits du monde, que le Tchad a installé son stand. Sur les étals, les curieux peuvent admirer différentes variétés de bérbéré, et de pommes à l’air, mais l’enjeu principal n’est pas là… Une importante délégation est venue à Paris pour présenter le savoir faire de l’agriculture tchadienne.
Ahmat Hassan Moussa travaille au ministère de l’agriculture et il a pu rencontrer plusieurs partenaires internationaux. « Nous avons la CGPME de Paris, des Italiens, des Indiens, explique-t-il, et [nous voulons] nouer des partenariat gagnant-gagnant, où ils pourront tirer profit de nos propres ancêtres et nous aussi exploiter l’expérience de leur part, pour mettre en valeur notre potentiel. » (suite…)
Tchad: une tonne d’ivoire détruite dans le parc national de Zakouma
A l’occasion du cinquantenaire du parc naturel de Zakouma, le plus ancien parc du Tchad, situé au sud-est du pays, une tonne d’ivoire confisquée à des braconniers a été incinérée vendredi en présence du président Idriss Déby.
La destruction de l’ivoire saisi a été l’occasion pour M. Déby de rappeler les enjeux de préservation de la faune tchadienne, alors qu’entre 2005 et 2010, la montée du braconnage a fait passer la populations d’éléphants de 4. 000 à 450 individus, rapporte un communiqué de l’ONG African Parks.
Selon l’ONG, qui gère désormais la réserve de Zakouma, la population d’éléphants et désormais stable, grâce notamment à « l’établissement d’une unité d’intervention rapide » depuis 2010, ayant permis d’endiguer le phénomène.
Lors de son discours, le président Déby a notamment demandé une minute de silence pour « ceux qui sont tombés sous les balles des braconniers », avant d’inaugurer un mémorial, sur lequel figure une vingtaine de noms. (suite…)
Tchad : Des chefs d’entreprises françaises à l’assaut du marché tchadien
En visite au Tchad, une quarantaine d’hommes d’affaires français ont multiplié les contacts avec les autorités et opérateurs économiques du pays et scruté les possibilités d’investir dans un marché de près de 12 millions d’habitants où la Chine est très présente.
« La délégation venue à N’Djaména est pluridisciplinaire. Ce ne sont pas des entreprises touristes qui viennent et qui vont repartir. Il y a là des gens qui sont convaincus et qui ont une connaissance très précise de l’évolution positive de l’économie [ du Tchad] avant leur déplacement », a déclaré à Xinhua Michel Roussin, vice-président du Mouvement des entreprises de France (MEDEF).
Selon l’ancien ministre français de la Coopération internationale sous François Mitterrand, l’arrivée du MEDEF dans la capitale tchadienne traduit une volonté d’avoir des informations très directes avec les autorités tchadiennes en vue de lancer le partenariat sollicité un an et demi plus tôt par le président Déby Itno.
Ainsi, mis à part le chef de l’Etat tchadien, les patrons français ont rencontré, au cours de leur séjour de soixante-douze heures qui s’est achevé jeudi dans la capitale tchadienne, le Premier ministre KalzeubéPayimi Deubet, des membres de son gouvernement, les membres du Conseil économique, social et culturel (CESC), les opérateurs économiques,etc.
Le MEDEF, selon son vice-président, c’est 8.000 entreprises adhérentes, dont 835 sur l’Afrique. Elle est venue à N’Djaména avec la volonté, non seulement de renouer des contacts avec le secteur privé tchadien, mais aussi pour s’inscrire dans des activités de longs termes. « Les mentalités changent. Les entreprises doivent se développer au grand export. Les entreprises françaises ont décidé de reprendre le chemin du Tchad ou s’installer au Tchad », a précis é M. Michel Roussin. (suite…)
Centrafrique – Tchad : le courant passe entre Déby Itno et Le Drian
Le président tchadien, Idriss déby Itno, a, semble-t-il, accordé sa confiance au ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Ce qui favorise la coopération entre Paris et N’Djamena sur le dossier centrafricain.
Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, a réussi à convaincre Idriss Déby Itno de ne pas s’opposer au déploiement immédiat de Casques bleus en Centrafrique. Comme plusieurs de ses pairs africains, le chef de l’État tchadien, qui a été reçu le 14 février par François Hollande à l’Élysée, n’était initialement pas favorable à leur arrivée avant le mois de juillet. Membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU jusqu’en 2015, le Tchad envisage désormais de coparrainer avec la France une résolution autorisant le remplacement de la Misca par une force onusienne. (suite…)
Centrafrique. Le Tchad met fin au rapatriement de ses ressortissants
Le Tchad a annoncé avoir mis fin à son opération de rapatriement sous protection militaire de ses ressortissants établis en Centrafrique.
Un dernier convoi à destination du Tchad a quitté Bangui mercredi matin, sous escorte de soldats tchadiens et de militaire de la force africaine (Misca), donnant lieu, comme à chaque départ à des manifestations d’hostilité de foules en colère contre les civils et les militaires tchadiens.
« 99 % de nos ressortissants en RCA, qui le souhaitaient, sont rapatriés« , a-t-il ajouté en dénonçant « des attaques répétées des convois des véhicules ayant à bord des personnes sans défense, affectées par la barbarie de ceux-là qu’ils considéraient comme des frères« .
« Nettoyage ethnique »
Il n’a pas donné de chiffres mais depuis décembre, des dizaines de milliers de civils musulmans, dont bon nombre de Tchadiens, ont fui les violences en Centrafrique qui ont pris, selon Amnesty International, une tournure de « nettoyage ethnique » après des mois de tueries interreligieuses. (suite…)
Centrafrique: Les anti-balaka, seuls contre tous
Il était temps! Serait-on tenté de dire, à propos de la décision des nouvelles autorités centrafricaines et de la communauté internationale de dire enfin, stop aux milices anti-balaka.
En effet, depuis que la violence s’est à la fois généralisée et systématisée dans la crise en RCA, ce groupe d’hommes armés hétéroclites, a commis trop de crimes et autres types de violation des droits humains; mais en face, ils n’avaient trouvé aucune résistance. Particulièrement hostile à Michel Djotodia pour son incapacité à faire valoir son autorité parmi ses propres hommes, tout le monde indexait davantage les ex-Séléka comme principaux responsables du mal centrafricain de ces derniers mois. Peut-être, sans nécessairement le vouloir, la communauté internationale notamment, par cette attitude, confortait les anti-balaka dans leur argument, selon lequel leur existence se justifiait par la défense des populations (chrétiennes), soumises aux sévices et exactions de la part de la rébellion de Djotodia. Mais avec le temps, on se rend compte que le remède qu’ils se voulaient être, est pire que le mal lui-même! D’où cette dernière levée de bouclier à leur encontre…
Ceci étant, une mise en garde avait été lancée quand il fallait. Dans son approche qui a consisté à désarmer tout d’abord les rebelles ex-Séléka, l’opération Sangaris avait péché.
La communauté musulmane du pays et certains analystes avaient estimé que cette démarche relevait d’un parti pris, dont les conséquences pouvaient se révéler extrêmement dangereuses. Mais ils n’avaient point été écoutés. N’empêche, mieux vaut tard que jamais! On peut se réjouir de l’unanimité qui caractérise la prise de position des principales parties prenantes dans la crise centrafricaine, au sujet des anti-balaka. Ne pas le faire aurait certainement signifié se rendre complice d’une situation d’autant plus calamiteuse qu’elle pourrait déboucher sur un génocide. (suite…)
Tchad: les clubs engagés en coupes africaines jouent et perdent
Les deux représentants tchadiens dans les coupes continentales ont été éliminés ce dimanche. Aslad Moundou et Foullah Edifice regarderont la suite des compétitions à la télévision.
Les champions du Tchad, Foullah Edifice, se sont imposés 2 buts à 0 face aux Libyens de Ahli Benghazi en match retour de la phase préliminaire de la Ligue des champions africaine. Les joueurs de Ndjaména ont sauvé l’honneur après leur cuisante défaite, 4-0, au match aller en Libye. La victoire acquise ce dimanche au stade Idriss Mahamat Ouya n’a pas suffi à éviter l’élimination.
Dans la seconde compétition continentale, la Coupe de la confédération, l’ASLAD Moundou, après une défaite sur le score de 3-0 à Douala au Cameroun il y a 1 semaine, s’impose 2-1 contre l’Union. Même cas de figure pour les joueurs du Logone occidental. Le revers subi à l’aller a plombé leurs chances de qualification.
Source: journaldutchad.com
Centrafrique: Le Tchad demande «des moyens» à l’Onu
«C’est une situation complexe entre des communautés, des affrontements que certains voudraient voir dégénérer en affrontements religieux, les chrétiens contre les musulmans, alors que depuis des décennies, il y a en Centrafrique des chrétiens et des musulmans qui cohabitent. Tout cela est largement instrumentalisé», Pascal Canfin, ministre français délégué au Développement.
Le président tchadien, Idriss Déby a appelé mardi les Nations unies à fournir «les moyens nécessaires» à une sortie de crise en Centrafrique, où la situation sécuritaire reste extrêmement préoccupante, en particulier en province.
Arguant que les forces françaises et de l’Union africaine, «quelle que soit leur volonté, ne pourront pas remplir correctement la mission» faute d’effectifs, le président tchadien en a appelé à l’Onu pour un retour à la paix en Centrafrique, toujours en proie à des violences intercommunautaires.
A Bangui mardi, des militaires tchadiens de la force africaine Misca ont tiré sur des civils venus harceler un convoi de musulmans fuyant les exactions dont ils sont victimes, faisant au moins un mort.
Mais c’est surtout en province que la situation demeure difficile. Dimanche, un nouvel accrochage entre miliciens anti-balaka et soldats de la Misca a fait 11 morts à la frontière camerounaise. (suite…)