Il a précisé que les soldats tchadiens avaient détruit plusieurs bateaux de Boko Haram et saisi des armes lors de l’opération.
Le groupe Boko Haram, qui se fait appeler Province d’Afrique de l’Ouest de l’Etat islamique depuis son allégeance à l’organisation extrémiste sunnite, a accentué ses attaques ces derniers mois en riposte à la contre-offensive régionale conduite par le Nigeria, le Cameroun, le Tchad et le Niger. Le week-end dernier, les djihadistes ont mené des attaques contre plusieurs localités isolées des bords du lac Tchad.
L’ONU indique à ses employés au Tchad comment identifier un kamikaze
L’ONU a adressé une note de sécurité à ses employés au Tchad afin d’identifier des kamikazes potentiels. Cet avis a pour but de « fournir des indications aidant à la détection d’individus suspects dont l’attitude suggère qu’ils sont porteurs d’engins explosifs artisanaux ».
Parmi les conseils repérés par Le Monde mercredi, l’organisation internationale conseille de faire attention aux personnes portant des « vêtements lourds et épais, quelle que soit la saison, ou très amples pour dissimuler des explosifs ». Ces tissus pesants font ainsi « transpirer abondamment (…) à cause de la tension, le stress et le port de vêtements inappropriés au climat. »
Opérations militaires contre Boko Haram
Ces « indications » ont été publiées par les Nations unies au Tchad le 13 juillet, deux jours après un attentat-suicide à N’Djamena. Il a été diffusé « dans le contexte de la récurrence d’attentats-suicides » au Tchad, précise le document.
Le Tchad prend part des opérations militaires contre les terroristes islamistes nigérians de Boko Haram, rappelle encore le quotidien.
Tchad: une centaine de djihadistes tués
Tchad: un projet de loi antiterroriste controversé
Le Parlement tchadien doit se prononcer jeudi sur un projet de loi antiterroriste élaboré après les attentats sanglants de N’Djamena le mois dernier, qui inquiète l’opposition et les défenseurs des droits de l’Homme.
Le Tchad, en pointe dans la coalition régionale formée début 2015 contre les islamistes nigérians de Boko Haram, a été frappé par deux attentats-suicides en moins d’un mois.
Le président Idriss Déby Itno a prévenu mi-juillet qu’il ne « reculerait jamais » devant les insurgés, à qui la coalition avait infligé de lourdes défaites en début d’année mais qui ont à nouveau intensifié leurs attaques ces dernières semaines. Lundi, 10 pêcheurs ont encore été égorgés par les islamistes sur les rives nigérianes du lac Tchad.
Une Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF), à laquelle participent le Nigeria, le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Bénin – les pays menacés par Boko Haram -, doit prendre prochainement le relais de la coalition régionale. Jeudi, le Nigeria a nommé un de ses généraux, Iliya Abbah, à la tête de la MNJTF, qui doit compter 8.700 hommes et être basée à N’Djamena. (suite…)
Tchad: «Bokou Haram ne va pas gagner»
C’est à nouveau un grave coup porté à notre pays, Un nouveau choc, terrible, trois semaines après les premiers attentats qui ont plongé le Tchad dans le drame. On était dans une phase encourageante sur le plan sécuritaire et voilà qu’un nouveau kamikaze plonge notre pays, dans la tourmente.
Plus que jamais, il faut dénoncer ce terrorisme aveugle.
Ces attentats vont toucher le Tchad certes mais Boko Haram ne va pas gagner. Vu notre histoire, nos combats, notre société, ils ne l’emporteront pas. Ces tentatives de déstabilisation ne marcheront pas. Cette nouvelle opération dramatique ne fragilisera pas notre force; elle la fédérera encore davantage. Notre pays a désormais une culture, un enracinement et un peuple solide. Cette force morale ne doit pas être que des mots mais ça doit être une réalité.
On devrait ensemble, la société, les partis politiques au pouvoir comme dans l’opposition, penser ensemble à la manière de surmonter cela.
Ensemble contre Bokou Hram !
Tchad : Attentats : Après le port de la Burqa, le gouvernement interdit les attroupements
Au Tchad, tout porteur de la burqa ou toute personne qui camoufle son visage, sera considéré comme suspect, a déclaré le PM tchadien.
Dans une déclaration faite dimanche, Kalzeube Payimi Deubet, PM et chef du gouvernement tchadien dans une déclaration à l’endroit de ses compatriotes, a annoncé que, « qu’à partir ce de jour [dimanche 12 juillet 2015 Ndlr], tout porteur de la burqa, ou toute personne qui camoufle son visage, sera considéré comme suspect et sera traité comme tel».
Le chef du gouvernement, a par ailleurs interdit tout regroupement, « lesattroupements Rechercher attroupements sont pour le moment interdits », va poursuivre, Kalzeube Payimi Deubet.
La décision du gouvernement tchadien fait suite au dernier attentat qui a fait 16 morts et 80 blessés au marché central de N’Djamena samedi dernier. L’attentat avait été revendiqué par Boko Haram.