Le Tchad retire ses forces de la MISCA
Le contingent de soldats tchadiens va se retirer de la force africaine déployée en Centrafrique, la Misca, et prochainement quitter le pays. Une annonce faite en marge du sommet Union européenne-Afrique qui se tenait, mercredi et jeudi, à Bruxelles.
C’est par un simple communiqué signé du ministre des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, que le Tchad a annoncé sa décision. Dans ce communiqué, le ministre affirme que « malgré les sacrifices consentis, le Tchad et les Tchadiens font l’objet d’une campagne gratuite et malveillante tendant à leur faire porter la responsabilité de tous les maux dont souffre la RCA. Face à ces accusations répétées, le Tchad, après avoir informé la présidente de la transition centrafricaine, la présidente de la Commission de l’Union africaine et le secrétaire général des Nations unies, décide du retrait du contingent tchadien de la Misca. »
Le communiqué poursuit : « Les modalités pratiques de ce retrait seront arrêtées en commun accord entre le Tchad et l’Union africaine. En attendant, le Tchad assumera sans faille sa mission de paix dans les zones relevant de sa responsabilité en République centrafricaine. »
Après cette décision lourde de conséquences, le président tchadien n’a pas attendu pour assister à la réunion sur le Sahel, ni même à la clôture du sommet. Idriss Déby s’est immédiatement envolé vers N’Djamena.
Ceci dit, les Tchadiens de la Misca sont déployés dans plusieurs villes du Nord comme Kaga-Bandoro, Ndélé ou encore Sibut. Et les populations musulmanes de ces villes, à l’opposé des populations chrétiennes de Bangui, risquent de ne pas apprécier leur départ. Les musulmans contrairement aux chrétiens considèrent que les Tchadiens les protègent. Et ce sont d’ailleurs des soldats tchadiens qui ont procédé ces derniers mois aux évacuations des musulmans de la capitale.