Centrafrique: Les anti-balaka, seuls contre tous
Il était temps! Serait-on tenté de dire, à propos de la décision des nouvelles autorités centrafricaines et de la communauté internationale de dire enfin, stop aux milices anti-balaka.
En effet, depuis que la violence s’est à la fois généralisée et systématisée dans la crise en RCA, ce groupe d’hommes armés hétéroclites, a commis trop de crimes et autres types de violation des droits humains; mais en face, ils n’avaient trouvé aucune résistance. Particulièrement hostile à Michel Djotodia pour son incapacité à faire valoir son autorité parmi ses propres hommes, tout le monde indexait davantage les ex-Séléka comme principaux responsables du mal centrafricain de ces derniers mois. Peut-être, sans nécessairement le vouloir, la communauté internationale notamment, par cette attitude, confortait les anti-balaka dans leur argument, selon lequel leur existence se justifiait par la défense des populations (chrétiennes), soumises aux sévices et exactions de la part de la rébellion de Djotodia. Mais avec le temps, on se rend compte que le remède qu’ils se voulaient être, est pire que le mal lui-même! D’où cette dernière levée de bouclier à leur encontre…
Ceci étant, une mise en garde avait été lancée quand il fallait. Dans son approche qui a consisté à désarmer tout d’abord les rebelles ex-Séléka, l’opération Sangaris avait péché.
La communauté musulmane du pays et certains analystes avaient estimé que cette démarche relevait d’un parti pris, dont les conséquences pouvaient se révéler extrêmement dangereuses. Mais ils n’avaient point été écoutés. N’empêche, mieux vaut tard que jamais! On peut se réjouir de l’unanimité qui caractérise la prise de position des principales parties prenantes dans la crise centrafricaine, au sujet des anti-balaka. Ne pas le faire aurait certainement signifié se rendre complice d’une situation d’autant plus calamiteuse qu’elle pourrait déboucher sur un génocide. (suite…)
Tchad: les clubs engagés en coupes africaines jouent et perdent
Les deux représentants tchadiens dans les coupes continentales ont été éliminés ce dimanche. Aslad Moundou et Foullah Edifice regarderont la suite des compétitions à la télévision.
Les champions du Tchad, Foullah Edifice, se sont imposés 2 buts à 0 face aux Libyens de Ahli Benghazi en match retour de la phase préliminaire de la Ligue des champions africaine. Les joueurs de Ndjaména ont sauvé l’honneur après leur cuisante défaite, 4-0, au match aller en Libye. La victoire acquise ce dimanche au stade Idriss Mahamat Ouya n’a pas suffi à éviter l’élimination.
Dans la seconde compétition continentale, la Coupe de la confédération, l’ASLAD Moundou, après une défaite sur le score de 3-0 à Douala au Cameroun il y a 1 semaine, s’impose 2-1 contre l’Union. Même cas de figure pour les joueurs du Logone occidental. Le revers subi à l’aller a plombé leurs chances de qualification.
Source: journaldutchad.com
Centrafrique: Le Tchad demande «des moyens» à l’Onu
«C’est une situation complexe entre des communautés, des affrontements que certains voudraient voir dégénérer en affrontements religieux, les chrétiens contre les musulmans, alors que depuis des décennies, il y a en Centrafrique des chrétiens et des musulmans qui cohabitent. Tout cela est largement instrumentalisé», Pascal Canfin, ministre français délégué au Développement.
Le président tchadien, Idriss Déby a appelé mardi les Nations unies à fournir «les moyens nécessaires» à une sortie de crise en Centrafrique, où la situation sécuritaire reste extrêmement préoccupante, en particulier en province.
Arguant que les forces françaises et de l’Union africaine, «quelle que soit leur volonté, ne pourront pas remplir correctement la mission» faute d’effectifs, le président tchadien en a appelé à l’Onu pour un retour à la paix en Centrafrique, toujours en proie à des violences intercommunautaires.
A Bangui mardi, des militaires tchadiens de la force africaine Misca ont tiré sur des civils venus harceler un convoi de musulmans fuyant les exactions dont ils sont victimes, faisant au moins un mort.
Mais c’est surtout en province que la situation demeure difficile. Dimanche, un nouvel accrochage entre miliciens anti-balaka et soldats de la Misca a fait 11 morts à la frontière camerounaise. (suite…)
RCA: la présidente Samba-Panza en visite au Tchad
Catherine Samba-Panza, la présidente de la transition centrafricaine est à Ndjamena, au Tchad, en visite de travail depuis lundi après-midi. Un voyage consacré à la situation sécuritaire en République centrafricaine durant lequel elle a rencontré le président Idriss Deby.
Après avoir rencontré le président tchadien, elle a reconnu lundi soir l’incapacité de son gouvernement à assurer la sécurité des musulmans centrafricains et tchadiens qui ont fui en masse le pays notamment en direction du Tchad. Mais Catherine Samba Panza l’a promis, elle reviendra les chercher quand la situation sécuritaire se sera améliorée.
« La question primordiale c’est ce problème de sécurité, qui a obligé nos frères musulmans vivant en République centrafricaine, à vouloir quitter le pays pour se mettre à l’abri dans un pays qu’ils ne connaissent pas souvent, parce qu’ils n’y sont pas nés, ils n’y ont pas grandi. Beaucoup de Tchadiens vivant en République centrafricaine y sont depuis au moins plusieurs générations. Et donc de les voir quitter notre pays nous déchire le cœur. Mais pour pouvoir les retenir, il faut que nous soyons en mesure d’assurer leur sécurité. Malheureusement, nous ne pouvons pas assurer leur sécurité. Le jour où cette sécurité reviendra, il m’appartiendra, avec tout le peuple centrafricain, de revenir vers ces frères-là et leur demander de revenir à nouveau dans leur patrie », a expliqué à la presse Catherine Samba-Panza. (suite…)