Tchad: la grève des employés du pétrole se radicalise
Au Tchad, troisième jour de grève dans les champs pétroliers exploités par des entreprises chinoises dans les régions de Bongor et Moundou au sud du pays. A l’origine du mouvement, le refus des entreprises d’autoriser leurs employés à se constituer en syndicats. Hier samedi 18 janvier, il y a eu des heurts sur certains sites.
Ils sont près d’un millier répartis sur plusieurs sites de forage de puits de pétrole dans les régions de Bongor et Moundou, au sud-ouest du pays. Depuis avril, ils ont engagé un bras de fer avec leur direction pour pouvoir organiser l’élection des délégués du personnel. Face au refus de la hiérarchie, ils ont décidé d’interrompre le travail vendredi dernier pour trois jours. Une interruption qui a ralenti le forage de certains puits de pétrole.
Hier samedi, la tension est montée d’un cran sur le site de Koudalwa dans la région de Bongor. Il y a eu des échauffourées, des tirs de sommation, de brèves interpellations.
Départ de supérieurs chinois
Contactés par RFI, les grévistes n’entendent pas reprendre le travail tant qu’ils ne seront pas autorisés à élire leurs délégués du personnel. Ils demandent aussi le départ de certains directeurs de nationalité chinoise qui seraient à l’origine du blocage. Enfin, ils militent pour l’amélioration des conditions de travail sur les sites pétroliers, sans quoi la grève de trois jours, qui doit s’achever ce dimanche à minuit, sera reconduite.
Source: rfi.fr