Tchad : Détournement de plus d’un million de dollars au ministère de la Santé
Des médicaments destinés aux soins gratuits sont vendus au marché noir et des budgets destinés à la lutte contre le paludisme sont inconsciemment détournés. Difficile de comprendre ces corrompus sans foi, ni loi, qui, au lieu de contribuer à la lutte contre le paludisme, précipitent la mort des malades. Pour combattre la corruption, il faut prévoir une loi plus dissuasive.
Rien ne va plus dans l’administration tchadienne. Aucune administration n’est épargnée par la corruption et les détournements. Là où le contrôle passe, des malversations financières sont découvertes. Cette fois-ci, c’est le ministère de la santé qui est responsable d’un détournement de près d’un milliard de Francs CFA. Pire, la somme détournée est destinée à la lutte contre le paludisme et à la gratuité des soins.
Plusieurs responsables sont licenciés ou mis aux arrêts. Le ministre de l’Assainissement a exigé le remboursement de toutes les sommes détournées par les corrompus. Difficile de comprendre ces corrompus sans foi, ni loi, qui, au lieu de contribuer à la lutte contre le paludisme, précipitent la mort des malades. (suite…)
Nelson Mandela est mort
Il disait qu’il n’était « ni un saint ni un prophète ». Il déplorait qu’on le présente comme « une sorte de demi-dieu ». Il insistait sur ses « erreurs », ses « insuffisances », ses « impatiences ». Jusqu’au bout, tandis qu’on le fêtait à travers le monde, tandis que les Etats et les puissants lui tressaient des lauriers, lui dressaient des statues, lui décernaient des palmes et des récompenses, tandis qu’un peu partout on donnait son nom à des milliers d’écoles, d’universités, de rues, de places, de parcs et d’institutions diverses, jusqu’au bout il s’est voulu « un homme comme les autres, un pécheur qui essaie de s’améliorer ».
Nelson Mandela est mort à l’âge de 95 ans à son domicile de Johannesburg, a annoncé dans la soirée du jeudi 5 décembre le président sud-africain Jacob Zuma, en direct à la télévision publique. « Notre cher Madiba aura des funérailles d’Etat », a-t-il ajouté, annonçant que les drapeaux seraient en berne à partir de vendredi et jusqu’aux obsèques.
On l’a comparé, et on l’identifiera plus encore maintenant qu’il est mort, au Mahatma Gandhi, au dalaï lama, à Martin Luther King. Même charisme, même volonté farouche. L’histoire tranchera. Bill Clinton voyait en lui « le triomphe de l’esprit humain, le symbole de la grandeur d’âme née dans l’adversité ». Il est plus probable que Nelson Rolihlahla Mandela restera, pour l’Afrique, ce qu’Abraham Lincoln fut pour l’Amérique du Nord, ou Simon Bolivar pour celle du Sud : un libérateur.
Il aimait les jolies femmes, les beaux costumes, les chemises bariolées, la boxe, la musique et la danse. Divorcé deux fois, il a fait cinq enfants à deux épouses successives avant de finir sa vie avec une troisième. Il lui est arrivé de mentir, de manipuler des interlocuteurs, de pactiser avec des gens peu recommandables, de se laisser emporter par la colère, de se montrer injuste, indifférent ou dictatorial avec des proches, des collègues, voire avec ses enfants. (suite…)