Le road-show de l’emprunt obligataire 2013-2018 du Tchad débarque à Douala
Le Tchad a émis un emprunt obligataire d’un montant de 85 milliards de F CFA (environ 130 millions d’euros). Les souscriptions aux obligations portant un taux nominal annuel de 6% sont ouvertes jusqu’au 15 novembre 2013.
Le gouvernement tchadien espère lever 85 milliards de FCFA (environ 130 millions d’euros) sur les marchés financiers africains. Le Tchad a entamé un road show (tournée de présentation aux investisseurs) pour présenter cet emprunt auprès des clients et des institutions de l’Afrique centrale et de l’Ouest, avec SCB Cameroun comme co-chef de file du projet et CGF Bourse comme société conseil. Après N’Djamena, Brazzaville, Abidjan, Bamako et Dakar, le programme de promotion débarque à Douala, au Cameroun, où une séance publique se déroule le 21 octobre au centre de formation SCB Cameroun Academia.
8,5 millions d’obligations
L’emprunt est constitué de 8,5 millions d’obligations d’une valeur nominale de 10 000 F CFA, elle portent un taux de 6% et ont une maturité de cinq ans, sans différé. Les obligations seront inscrites à la cote de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC) et de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d’Abidjan. Selon des sources proches du dossier, la date de clôture des souscriptions, fixée officiellement le 15 novembre 2013, devrait être repoussée.
Diversifier l’économie
C’est la deuxième fois en trois ans que le Tchad procède à un appel public à l’épargne sur le marché régional. En 2011, le gouvernement tchadien a procédé à l’émission d’un emprunt obligataire pour un montant de 100 milliards de FCFA qui arrive à échéance en 2016. Le deuxième lancement auquel procède actuellement le pays, intervient lui aussi, rappellent les autorités tchadiennes dans le document de présentation, dans le cadre du programme de « Renaissance » du pays « dont l’objectif principal est l’émergence économique et sociale à l’horizon 2025″
Toujours selon le gouvernement tchadien, ce nouveau recours à l’épargne publique régionale devrait aider le pays à « diversifier les sources de financement de son économie ». En effet, l’État tchadien ambitionne « de faire de la capitale N’Djamena, un centre d’affaires incontournable en Afrique centrale ». Ainsi, l’emprunt obligataire devrait financer « la construction d’une Cité internationale des affaires à N’Djamena (CIA) », comptant notamment : huit immeubles de six niveaux sur une surface totale de 53 200 m2, un centre commercial de 11 200 m2, un palais des congrès d’une capacité d’environ 2 000 places, un parc d’exposition avec 30 000 m2 d’espaces d’exposition intérieures et extérieures, ainsi qu’un « Grand hôtel avec 254 chambres de luxe, 16 suites ministérielles, deux suites présidentielles et une suite royale ».
Pétrole
L’exploitation pétrolière au Tchad, démarrée en 2003, a changé la donne et permis au pays de lancer de vastes projets d’infrastructures. Même si, en matière de redistribution et de réduction de la pauvreté, il reste fort à faire, le secteur pétrolier a rapporté plus de 10 milliards de dollars entre 2004 et 2012.
Source: http://economie.jeuneafrique.com