Tchad : un journaliste et un blogueur condamnés à trois ans de prison avec sursis
Accusés de complot contre le président Idriss Déby Into, le journaliste Éric Topona et le blogueur Jean Laokolé ont été condamnés, lundi 19 août, à trois ans de prison avec sursis par le tribunal de première instance de N’Djamena.
Le journaliste Éric Topona et le blogueur Jean Laokolé ont été condamnés, lundi 19 août, à trois ans de prison avec sursis par le tribunal de première instance de N’Djamena. Ils étaient accusés de « diffamation et complot d’atteinte à l’ordre public n’ayant pas abouti » pour avoir échangé des mails où ils projetaient d’appeler au soulèvement populaire.
Les deux prévenus contestent les faits. L’un des avocats de la Défense, Pierre Mialengar, a indiqué à la fin de l’audience son intention d’interjeter appel. (suite…)
Marielle Debos: au Tchad, «il y a une histoire et un mode de gouvernement marqués par la violence»
Comment faire de la politique sans armes au Tchad ? C’est l’une des questions que pose Marielle Debos dans son livre Le Métier des armes au Tchad, publié aux éditions Karthala. L’universitaire s’intéresse aux parcours des nombreux hommes en armes du pays. Qui sont-ils ? Pourquoi passent-ils facilement d’un camp à un autre ? Comment l’Etat s’appuie-t-il sur ces hommes pour gouverner ?
RFI : Bonjour Marielle Debos. Qui sont ceux qui exercent ce que vous appelez «le métier des armes» au Tchad ?
Ce sont des hommes en armes, qui peuvent être militaires, gendarmes, policiers. Ils peuvent aussi être ce qu’on appelle au Tchad des « Bogo-Bogo», c’est-à-dire des agents bénévoles de la douane, ou des personnes qui ne sont pas formellement intégrées à la douane mais qui vont extorquer les civils, qui vont vivre sur les civils. J’ai travaillé sur l’ensemble de ce monde des armes, et donc pas uniquement sur les rébellions ou sur les forces régulières, mais sur les passages entre les rébellions, les forces régulières et parfois, aussi, le banditisme de grand chemin. (suite…)
Tchad : Lancement de la semaine nationale de l’arbre 2013
Le gouvernement tchadien a lancé mardi la semaine nationale de l’arbre, édition 2013, en plantant près de 2.000 arbres sur un site situé à une soixantaine de kilomètres au nord de la capitale.
« La majorité des Tchadiens tire l’essentiel de ses moyens d’existence du système de production mixte. C’est du fait des incertitudes climatiques que ces populations ont fréquemment recours aux opportunités offertes par les arbres et les forêts pour compléter et subvenir à leurs multiples besoins », a déclaré le ministre tchadien de l’Environnement et des Ressources halieutiques, Mahamat Issa Halikimi, pour justifier le thème choisi cette année: « des arbres pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle ».
Il a exhorté ses compatriotes à éviter les coupes d’arbres, les feux de brousse, les défrichements, la transhumance inorganisée, les surpâturages, ainsi que l’utilisation de certains produits chimiques dans l’agriculture et la pêche. Car, selon lui, du fait de l’inexorable avancée du phénomène de la désertification, les arbres et les écosystèmes forestiers qu’ils forment sont mis à mal.
M. Issa Halikimi a également convié chaque fille et fils du Tchad à se joindre à cette « lutte pour la survie », un défi à relever pour garantir un lendemain meilleur pour eux-mêmes et pour leurs enfants.
« J’en appelle à la conscience patriotique de chacun pour planter le maximum d’arbres que lui permettront ses capacités, autant d’arbres qu’il faut pour barrer la route au désert et multiplier les opportunités de développement de nos concitoyens, surtout ceux vivant en milieu rural », a-t-il insisté. (suite…)