Tchad : Les députés formés aux directives de la CEMAC sur la loi des finances
Les députés tchadiens suivent depuis lundi une formation sur les directives de la Communautés des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC) portant harmonisation du cadre de gestion des finances publiques et sur le projet de loi organique sur les lois des finance.
« Grâce à la LOLF (Loi organique sur les lois de finances, Ndlr), l’Assemblée nationale recouvrera des prérogatives importantes dans la préparation et l’exécution des lois de finances en s’appuyant sur la Cour des comptes qui est une juridiction indépendante », a déclaré M. Atteib Doutoum, ministre tchadien des Finances et du Budget, à l’ouverture de cette formation de cinq jours, organisée conjointement avec la CEMAC et la Banque mondiale.
En décembre 2011, le Tchad et les cinq autres pays de la CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale et République Centrafricaine) ont adopté six directives portant harmonisation du cadre de gestion des finances publiques dans la sous-région. « En tant que pays membre de la CEMAC, le Tchad est embarqué dans cette vaste réforme institutionnelle », a indiqué M. Atteib Doutoum. (suite…)
Tchad: Moussa Kadam élu 1er vice-président de l’Assemblée nationale
Des changements sont également intervenus à la tête des commissions de l’Assemblée nationale. Le général Routouang Yoma Golom cède la présidence de la Commission Défense et Sécurité à un autre général, Ngartokété Tatola, ancien rapporteur de ladite commission.
Le chef de la majorité parlementaire au Tchad, Moussa Kadam, a été porté vendredi par consensus à la première vice-présidence de l’Assemblée nationale. Il remplace à ce poste feu Dr Idriss Ndélé Moussa Yayami, ancien président du Parlement panafricain, décédé dans un accident de la circulation survenu il y a deux mois à N’Djaména, la capitale du Tchad. Le nouveau chef de la majorité parlementaire est Ouchar Tourgoudi, un des doyens de la législature au Tchad.
Des changements sont également intervenus à la tête des commissions de l’Assemblée nationale. Le général Routouang Yoma Golom cède la présidence de la Commission Défense et Sécurité à un autre général, Ngartokété Tatola, ancien rapporteur de ladite commission. (suite…)
Lettre d’une veuve tchadienne à Mme Fatime Raymonde Habré
«Donnez-moi des nouvelles de mon mari!»
Mme. Habré, arrêtez la victimisation de votre mari et de votre famille! Vous savez ce que Hissène Habré a fait. Vous savez que les victimes ont le droit de le voir rendre des comptes! Mon mari a été arrêté brutalement le 20 juin 1987 à Moundou dans le sud du Tchad par des agents de la Direction de la documentation et de la sécurité (DDS). Vous savez cette police politique, inféodée à votre mari qui nommait à sa tête que des gens de son entourage, cette police qui avait un droit de vie ou de mort sur des milliers de personnes, comme mon mari.
Cette police est venue dans notre foyer, a pris mon mari et je ne l’ai jamais revu. Le Tchad de votre mari n’est certainement pas le Sénégal. Votre cher mari est parti, mais vous l’avez revu. Qu’avez-vous fait le lendemain de l’arrestation de votre mari ? Vous êtes passée à la télévision sénégalaise. Le lendemain de l’arrestation de mon époux, moi, j’ai été tabassée. J’ai été frappée à coups de matraques par des agents de la DDS qui sont venus piller tous mes biens. Ils ont pris tout ce qui m’appartenait. (suite…)
Tchad : vers la création d’une nouvelle Commission Électorale Nationale Indépendante
Le gouvernement tchadien a adopté un projet de loi portant création d’une nouvelle Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), a déclaré jeudi le ministre de la Communication, Hassan Sylla Bakari sur la radio officielle.
« Dans ce projet de loi, les attributions de la CENI relatives à l’organisation et à la supervision des élections ne sont pas modifiées. Les nouveautés majeures concernent la participation de la société civile à tous les échelons », a indiqué M. Sylla Bakari qui s’exprimait ainsi à l’issue d’un conseil ordinaire des ministres exceptionnellement dirigé par le chef du gouvernement, Joseph Djimrangar Dadnadji, « en vertu d’une délégation expresse » du président Déby Itno. (suite…)
Tchad/Cameroun: un deuxième pont sur le Logone
Selon la presse camerounaise, le Cameroun et le Tchad envisagent la construction d’un deuxième pont sur le Logone, entre Yagoua, dans le département du Logone et Chari et Bongor, au Tchad.
L’ouvrage, apprend-on, sera long de 254 mètres pour une largeur de neuf mètres. Le coût des travaux est estimé à 18,5 milliards de FCFA, soit 13,7 milliards de FCFA pour la construction proprement dite du pont et 4,8 milliards de FCFA pour les voies d’accès.
Le second pont sur le Logone permettra de résoudre l’équation de la fluidité du trafic entre les deux villes frontalières susdites et renforcer davantage l’intégration sous-régionale.
Le premier, pont Ngueli, a été construit sur financement de la Banque africaine de développement (Bad), à hauteur toujours de 18,5 milliards de FCFA, réalisé dans le cadre du Programme de facilitation des transports et de transit en zone Cemac.
Source: investiraucameroun.com
Le Tchad résolu à améliorer sa gouvernance
Près de six mois après son adhésion au Mécanisme Africain d’Evaluation par les pairs (MAEP), le Tchad s’active à mettre en place les organes nécessaires à promouvoir la bonne gouvernance dans tous les secteurs de la vie nationale.
« L’objectif principal du MAEP est de stimuler l’adoption des lois, politiques, normes et pratiques appropriées, pouvant mener à une stabilité politique, une forte croissance politique, un développement durable, une intégration économique accélérée au niveau sous-régional et continental », a déclaré à Xinhua Mme Mariam Ali Moussa, point focal du MAEP au Tchad.
« L’autre enjeu est que le Mécanisme permet au citoyen tchadien d’accéder aux informations sur toutes les actions du gouvernement », a-t-elle ajouté.
Fin janvier 2013, à Addis-Abeba (Ethiopie), le président tchadien, Idriss Déby Itno, a signé le protocole d’adhésion de son pays au MAEP.
« Cette signature est une matérialisation de notre engagement devant le peuple tchadien, l’Afrique et le monde entier, en vue d’améliorer la bonne gouvernance dans notre pays. C’était un choix libre, à l’instar des pairs africains qui ont pris le même engagement de soumettre le Tchad à cet exercice pour son développement socioéconomique et pour le bénéfice de nos populations », a-t-il déclaré en installant les membres de la Commission nationale de gouvernance, la semaine dernière. (suite…)
1015 victimes se constituent parties civiles contre Hissène Habré
Dans l’affaire Habré, plus de 1000 personnes se sont constituées ce mercredi 17 juillet parties civiles contre l’ex-président tchadien, inculpé de crimes de guerre et tortures, crimes contre l’humanité et incarcéré à Dakar. C’est dans la capitale sénégalaise que les avocats de ces victimes sont venus constituer les dossiers pour que la justice soit rendue.
Elles sont exactement 1015. Tel est le nombre de victimes de Hissène Habré qui se sont déclarées parties civiles devant les chambres africaines extraordinaires. Après avoir attendus plus de 20 ans, elles vont pouvoir enfin espérer justice.
Reed Broody, de Human Rights Watch, est à leurs côtés depuis le début. Selon lui, ces victimes peuvent aussi espérer être indemnisées : « Elles ont demandé pour cela la saisie conservatoire des biens de Hissène Habré. Et d’après nos informations, les juges d’instruction ont aussi demandé l’inventaire de ces biens ». (suite…)
Le Treg : un ultra trail de 170 km, au Tchad, le 12 février 2014
Pour « courir là où le temps s’est arrêté »
Le Treg (contraction de trail et reg qui signifie désert) devrait voir le jour en février 2014. Nouveau venu au calendrier, cet ultra trail de 170 km propose d’emmener des coureurs à la découverte du Nord du Tchad.
Lorsqu’il parle de l’Ennedi, il ne tarit pas d’éloges. Jean Philippe Allaire, organisateur du nouvel ultra trail baptisé Treg, le martèle : la star de l’épreuve, c’est elle. Cette région du Nord du Tchad que « personne ne connaît » mais qui offre des « décors magiques, très authentiques ». « J’y suis allé la première fois en 2012, par le biais du tour opérateur solidaire Point Afrique, et je me suis tout de suite dit qu’il fallait organiser un trail là-bas », raconte ce passionné de course à pied, par ailleurs fondateur de l’association Africa Run (qui collecte des chaussures de running pour les acheminer sur ce continent).
Restait donc à fabriquer cette épreuve dans le désert tchadien. Puisqu’il confie ne « jamais avoir été vraiment intéressé par les courses par étapes », Jean-Philippe Allaire a choisi d’en faire un ultra trail, long d’environ 170 kilomètres. Le parcours précis reste encore à déterminer, l’organisateur partira en reconnaissance en fin d’année pour établir le tracé dont le dénivelé positif devrait avoisiner les 1 000 m. « L’idée, c’est que ce Treg convienne à la fois aux compétiteurs et aux coureurs certes aguerris mais qui ne sont pas forcément dans un objectif de compétition. Avec un délai de 60 heures pour terminer la boucle, cela permettra aux traileurs un peu mois compétiteurs de profiter de chaque site ». Car l’organisation promet aux participants le passage par « 5 à 6 sites exceptionnels » durant l’épreuve. Avec une devise : « courez là où le temps s’est arrêté ».
Parmi les principales difficultés de ce futur Treg : « l’environnement, en grande partie sablonneux même si les concurrents rencontreront plusieurs types de terrain. Et la chaleur ! Bien que plutôt raisonnable, la température devrait être aux alentours de 28° degrés » (moyenne au mois de février). Une nette différence de climat par rapport à la France à cette période qui nécessitera donc inévitablement une adaptation. (suite…)
L’IFC veut aider le Tchad à réduire sa dépendance au pétrole
L’IFC, filiale de la banque mondiale dédiée au secteur privé, entend renforcer ses investissements et ses services-conseils au Tchad afin d’aider le pays à réduire sa dépendance vis-à-vis du pétrole.
Diversifier l’économie tchadienne. À l’issue de la visite à Ndjaména de Rashad Kaldany, vice-président et chef des opérations industrielles de l’IFC, l’institution entend aider le pays à moderniser son économie. La filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé compte renforcer ses investissements et ses services-conseils au Tchad afin d’aider son économie à réduire sa dépendance au pétrole (40% du PIB et 90% des exportations).
Rashad Kaldany a notamment rencontré des représentants du gouvernement, du secteur privé et des partenaires au développement pour discuter des moyens à mobiliser pour la diversification de l’économie du pays. Il a souligné la nécessité de développer des secteurs comme l’agroalimentaire et le financement de l’économie. Ainsi, l’IFC continuera à aider les banques locales à développer leur portefeuille de PME et compte mettre en place un programme de leasing afin de permettre un meilleur accès à de gros équipements.
Améliorer le climat des affaires
L’institution insiste aussi sur les bienfaits potentiels d’une règlementation des affaires plus efficace afin d’attirer les investissements. Dans cette optique, l’IFC compte renforcer son programme de climat des investissements afin de soutenir les efforts du gouvernement pour rationaliser et simplifier les transactions commerciales. Elle entend aussi consolider son programme de formation Business Edge afin de renforcer la capacité de gestion des PME. (suite…)
Vente d’armes au Tchad: prison avec sursis requise contre un ancien militaire français
Dix-huit mois de prison avec sursis et 350 000 euros d’amende ont été requis ce jeudi 11 juillet contre Habib Boukharouba. Cet ancien pilote de chasse était poursuivi devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir vendu des armes au Tchad en 2006 sans autorisation.
Habib Boukharouba, ancien pilote de chasse français reconverti dans les affaires, était persuadé d’une chose : il n’y avait rien d’illégal à aider le Tchad à reconstituer ses forces aériennes.
De 2005 à 2007, il travaille, main dans la main, avec les Tchadiens et les militaires français de l’opération Epervier, sans se douter un instant, qu’aux yeux de la loi française, il se livre à un trafic d’armes en bande organisée.
« On a travaillé pendant deux ans, donc on a soutenu l’armée tchadienne, au vu et au su du ministère de la Défense qui a coopéré avec nous, je dirais sur le terrain, en nous fournissant une certaine assistance, dont du carburant par exemple, a-t-il expliqué. Je pense qu’on me fait payer peut-être d’autres opérations qui n’ont strictement rien à voir avec le Tchad et sur lesquelles j’ai probablement marché sur les plates-bandes de gens qui étaient relativement bien placés au sommet de l’Etat français ». (suite…)
L’Armée Tchadienne au defilé du 14 juillet
Au côté des troupes françaises de retour du Mali, un détachement des armées malienne et tchadienne (ainsi que des unités des dix pays africains engagés au Mali) défilera sur les Champs-Élysées, dimanche 14 juillet. Une consécration pour le Tchad, qui a envoyé au Mali 2 000 soldats combattre auprès des Français dès le mois de janvier.
Dès janvier 2013, le président Déby envoie au Mali, à la demande de la France, 2 000 soldats pour participer à la campagne militaire. Le contingent tchadien est engagé dans la région de Kidal, où le 22 février, pris sous le feu djihadiste dans la vallée de l’Ametettai, il perd 26 soldats, et 70 sont blessés.
Au total, 36 soldats tchadiens ont été tués et 80 blessés au Mali. La France a plaidé pour que le Tchad obtienne le commandement de la force onusienne entrée en action au Mali le 1er juillet. Mais l’ONU lui a préféré un général rwandais. L’armée tchadienne est accusée de ne pas respecter les lois de la guerre et d’enrôler des enfants-soldats.
Le jeûne du mois de Ramadan
Le jeûne du Ramadan se présente en islam comme une obligation qui s’insère dans l’histoire des Révélations qu’elle poursuit et complète : « Ô vous qui croyez, le jeûne vous est prescrit comme il l’a été à ceux qui vous ont précédés (aux religions antérieures). Peut-être atteindrez-vous la piété. » 1
Ce verset a été révélé durant la deuxième année de l’hégire, à Médine, alors que la communauté musulmane se constituait en société organisée. Et s’il était tout à fait clair, pour toutes les musulmanes et tous les musulmans, que cette obligation engageait leur personne à respecter, de façon personnelle, l’injonction divine, il leur paraissait tout aussi explicitement que les privations durant ce mois sacré devaient s’accompagner d’un surcroît d’engagement pour le bien et la solidarité sociale.
Aujourd’hui comme hier, sans boire, ni manger, loin des habitudes de la vie quotidienne et de ses plaisirs, les musulmans cherchent à se rapprocher de Dieu. Cette rupture d’un mois par rapport à la normalité est propre, plus que tout autre à développer en eux les aspirations spirituelles et la vie du cœur. Ensemble, ils se doivent de pratiquer et de rompre le jeûne et ensemble ils se retrouvent pour les prières de la nuit (tarawîh) qui sont un supplément dans la pratique quotidienne. Car le Prophète Muhammad avait encouragé les musulmans à redoubler d’efforts dans l’accomplissement de la prière de la nuit, à lire le Coran, à effectuer une retraite spirituelle et à multiplier les dons : (suite…)
Tchad : Grossesses d’adolescentes et mortalité maternelle, un problème de santé difficile à résoudre
Au Tchad, les grossesses d’adolescentes, au même titre que la mortalité maternelle et infantile qu’elles peuvent causer, restent un problème de santé publique que les autorités peinent à résoudre, en dépit des efforts et moyens déployés.
« Sur l’ensemble des filles de 15 à 19 ans, un peu plus de 36% des cas ont eu une naissance vivante, 44% ont commencé leur vie féconde et 7% ont eu une naissance vivante à 15 ans », a déclaré à Xinhua M. Gassi Sabari, chargé de Programme Population et développement du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Fnuap) au Tchad.
Selon Dr Babatunde Osotimehin, directeur exécutif du Fnuap, environ 16 millions de filles dans le monde, âgées de 15 à 19, ans donnent naissance chaque année, et les complications de la grossesse et de l’accouchement sont la principale cause de décès parmi les filles de ce groupe d’âge, surtout dans les pays en développement. (suite…)