Le Tchad résolu à améliorer sa gouvernance
Près de six mois après son adhésion au Mécanisme Africain d’Evaluation par les pairs (MAEP), le Tchad s’active à mettre en place les organes nécessaires à promouvoir la bonne gouvernance dans tous les secteurs de la vie nationale.
« L’objectif principal du MAEP est de stimuler l’adoption des lois, politiques, normes et pratiques appropriées, pouvant mener à une stabilité politique, une forte croissance politique, un développement durable, une intégration économique accélérée au niveau sous-régional et continental », a déclaré à Xinhua Mme Mariam Ali Moussa, point focal du MAEP au Tchad.
« L’autre enjeu est que le Mécanisme permet au citoyen tchadien d’accéder aux informations sur toutes les actions du gouvernement », a-t-elle ajouté.
Fin janvier 2013, à Addis-Abeba (Ethiopie), le président tchadien, Idriss Déby Itno, a signé le protocole d’adhésion de son pays au MAEP.
« Cette signature est une matérialisation de notre engagement devant le peuple tchadien, l’Afrique et le monde entier, en vue d’améliorer la bonne gouvernance dans notre pays. C’était un choix libre, à l’instar des pairs africains qui ont pris le même engagement de soumettre le Tchad à cet exercice pour son développement socioéconomique et pour le bénéfice de nos populations », a-t-il déclaré en installant les membres de la Commission nationale de gouvernance, la semaine dernière. (suite…)
1015 victimes se constituent parties civiles contre Hissène Habré
Dans l’affaire Habré, plus de 1000 personnes se sont constituées ce mercredi 17 juillet parties civiles contre l’ex-président tchadien, inculpé de crimes de guerre et tortures, crimes contre l’humanité et incarcéré à Dakar. C’est dans la capitale sénégalaise que les avocats de ces victimes sont venus constituer les dossiers pour que la justice soit rendue.
Elles sont exactement 1015. Tel est le nombre de victimes de Hissène Habré qui se sont déclarées parties civiles devant les chambres africaines extraordinaires. Après avoir attendus plus de 20 ans, elles vont pouvoir enfin espérer justice.
Reed Broody, de Human Rights Watch, est à leurs côtés depuis le début. Selon lui, ces victimes peuvent aussi espérer être indemnisées : « Elles ont demandé pour cela la saisie conservatoire des biens de Hissène Habré. Et d’après nos informations, les juges d’instruction ont aussi demandé l’inventaire de ces biens ». (suite…)