Soudans : le Tchad propose un organisme d’enquête pour vérifier les allégations de Juba et Khartoum
Le quotidien Sudan Tribune a rapporté hier que le Premier ministre éthiopien, Haile Mariam Desalegn, aurait proposé le 1er juillet dernier de mettre sur pied un organisme d’enquête afin de vérifier les accusations mutuellement portées par le Soudan et le Soudan du Sud concernant le soutie des rebelles actifs sur le territoire de l’autre.
Même si Khartoum et Juba ont signé plusieurs accords de coopération et de sécurité, les deux pays font face à des défis qui pourraient faire dérailler le processus de paix, avait-il constaté au sortir d’une rencontre avec le président soudanais, Omar el-Béchir, à Addis Abéba.Le dirigeant soudanais a pour sa part indiqué que sa rencontre avec M. Desalegn avait porté sur le rôle que pourrait jouer le Tchad dans la mise en oeuvre des accords signés entre le Soudan et le Soudan du Sud et félicité N’Djamena pour son travail en faveur de la paix et de la sécurité dans la région.
Source : Sudan Tribune
Egypte : l’armée a trahi le peuple. Vive l’armée!
Le cliché ci-dessous a été pris il y a un an et quelques jours, sur la place Tahrir. A cette époque, le 24 juin 2012, des centaines de milliers d’Egyptiens avaient afflué dans les rues pour converger vers la place Tahrir où ils entendaient célébrer l’accession au pouvoir de Mohammed Morsi, premier Président civil à la tête de l’Egypte.
Une année après ce scrutin démocratique historique, l’armée semble avoir conservé le rôle d’assesseur, clé des urnes en mains. Après le « printemps arabe », l’« hiver islamiste » et l’« automne salafiste », le retour en force de l’armée semble marquer l’avènement de l’« été militaire ».
Plus qu’un changement climatique, le cours de l’histoire en Egypte ressemble à une histoire sentimentale assez étrange : cette histoire qui alterne amour et haine entre le peuple et ses représentants, c’est celle d’un ménage à trois fort mouvementé.
Tout a commencé il y a quelques mois de cela. Le peuple, victime d’un énième mariage forcé avec son « père », Hosni Moubarak, a franchi le mur de la peur pour manifester sa colère contre un dictateur trop longtemps irrespectueux envers ses sujets.
Le 25 janvier 2011, la rupture fut officialisée après des semaines de rassemblements pacifiques. C’est alors que l’armée vint consoler le peuple en lui promettant le beau temps après cette sévère tempête.
La Révolution du 25 janvier n’en était pas une
Or, c’est là-dessus que réside la première pomme de discorde : la « Révolution du 25 janvier », surnom de la rupture entre le peuple et le despote Hosni Moubarak, n’en était pas une… Les quelques embrassades observées entre soldats et manifestants dans les rues égyptiennes n’étaient non pas des scènes de fraternisation : il s’agissait pour l’armée d’exprimer son traditionnel rôle de défenseur suprême de la nation égyptienne et non pas de rendre publique une quelconque forme d’amour fusionnel. L’establishment ne s’est pas solidarisé avec les manifestants, il a seulement cessé de soutenir Moubarak. (suite…)