Le Tchad face au défi de l’eau potable
Face à la pénurie de l’eau potable dont ses populations sont souvent confrontées, le gouvernement tchadien multiplie les actions pour rendre le précieux liquide accessible à un plus grand nombre.
« L’Etat est en train de mettre en place un programme d’urgence pour renforcer la production et le stockage d’eau, par la construction de réservoirs, notamment de quatre châteaux dans quatre quartiers périphériques de la capitale », a déclaré à Xinhua Félicien Maïngar, directeur général de la Société Tchadienne des Eaux (STE).
La STE étendra ainsi, selon son responsable, son réseau dans les nouveaux quartiers et communes de N’Djaména, la capitale du Tchad, réhabilitera et renforcera les réseaux des anciens quartiers. Elle compte également engager une nouvelle politique de branchements sociaux dans toutes les communes pour faciliter l’accès à l’eau potable aux plus démunis.
Selon les statistiques, le volume de production en eau en 2011 variait entre 40.000 m3 à 45.000 m3/jour. Deux ans après, le volume est malheureusement resté le même en 2013. En ces temps de forte chaleur, la production a même chuté autour 32.000 m3 par jour, faute d’électricité. « La fourniture d’eau dépend de l’électricité, précise Boukar Sanda, agent de la SNE. Les forages sont alimentés par l’électricité pour tirer l’eau ». (suite…)
Le cinéaste tchadien, Mahamat Saleh Haroun distingué par l’UNESCO
Le cinéaste tchadien,Mahamat Saleh Haroun a reçu mercredi ,le prix Fellini décerné par l’UNESCO. C’est le ministre de la Culture Dayang Menwa Enock qui a représenté le Chef de l’Etat à cette cérémonie qui s’est déroulée au siège de l’UNESC.
Le talent de Mahamat Saleh Haroun est désormais universellement reconnu. En recevant ce mercredi le prix Frederico Fellini, le monde de la culture incarné par l’UNESCO a bien voulu reconnaître l’immense talent du cinéaste tchadien et la magie de ses films.
Selon la directrice générale de l’UNESCO, Mme Irina Bokova,le prix reçu par Mahamat Saleh Haroun n’est pas une distinction individuelle ,il honore toute la culture tchadienne. « Le Tchad est le berceau de l’humanité. Nous sommes tous des tchadiens et ce prix est le nôtre. Les films de Haroun traitent de la tolérance et de l’amour. C’est un cinéma humaniste. C’est ce cinéma là que nous avons voulu honorer », a notamment déclaré Mme Bokova, qui a remercié le Chef de l’Etat tchadien pour ses nombreux efforts en faveur de la promotion des diversités culturelles du pays. (suite…)
Tchad : ouverture d’une deuxième vanne pétrolière
Le président tchadien Idriss Déby Itno a ouvert dimanche la vanne du champ pétrolier de Badila, exploité au sud du pays par la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT) et la compagnie canadienne Griffiths Energy International.
Le brut extrait, soit 14.000 barils par jour, est exporté par le pipeline exploité par le consortium Exxon-Chevron-Petronas jusqu’au port de Kribi, au Cameroun.
Le président Déby s’est dit satisfait et heureux d’ouvrir la vanne de Badila, dix ans après celle de Komé, dans la même région.
« J’ai beaucoup d’espoir, non pas à cause des installations actuelles de la région du Logone oriental, mais parce qu’il y a du pétrole découvert un peu partout dans notre pays », a-t-il déclaré. (suite…)
Déby : «La Libye est au bord de l’explosion»
INTERVIEW – Le président tchadien met en garde contre l’afflux de djihadistes venus du Mali et redoute une déstabilisation des pays voisins.
Idriss DÉBY -Je crois que la situation actuelle au Sahel ne doit pas être une surprise pour qui que ce soit. Dès le départ de la guerre en Libye, nous savions que les conséquences seraient dramatiques pour les pays voisins, mais aussi pour la Libye elle-même. Nos craintes étaient tirées de notre connaissance des hommes, de la culture, de l’organisation sociale de ce pays. C’est pour ça que j’avais demandé, en son temps, une formule qui puisse permettre de faire partir Kadhafi tout en permettant aux Libyens de se réconcilier et de mettre en place des institutions. Cela a été pris pour le plaidoyer d’un ami de Kadhafi. Mais je savais les conséquences de cette guerre. Personne ne s’est préparé.
Sans doute de bonne foi, même la France pensait qu’après Kadhafi, la Libye allait avoir un régime démocratique et organisé. C’était vraiment méconnaître la société libyenne. Le Mali a été le premier pays touché par les problèmes libyens, mais, il ne faut pas se leurrer, nous, les pays du Sahel, nous allons tous être touchés. Le Mali et le Niger hier, demain cela va être le Tchad. Et aucun de nos pays ne peut s’en sortir seul face à cette armada. (suite…)