Le Tchad rend hommage à l’ancien président du Parlement panafricain

Le Tchad rend hommage à l'ancien président du Parlement panafricain dans ACTUALITES 011052011153232000000idrissndeldelmoussayayami-300x199L’ancien président du Parlement panafricain, Dr Idriss Ndélé Moussa Yayami, par ailleurs vice-président de l’Assemblée nationale du Tchad et secrétaire général adjoint du parti au pouvoir, a été inhumé à l’issue des obsèques officielles organisées mercredi dans la capitale tchadienne.

Tout le gotha politique du Tchad s’était réuni de bonne heure à la Place de la Nation, imposante et dressée en 2011 devant le siège de la Présidence de la République. Le président Déby Itno, tous les membres du gouvernement du Premier ministre Joseph Djimrangar Dadnadji, l’Assemblée Nationale au grand complet et dans ses apparats, des diplomates accrédités au Tchad, une trentaine de délégations étrangères, des proches du défunt, des centaines d’anonymes [...] Dr Idriss Ndélé Moussa Yayami a eu droit à des hommages dignes de son rang.

La mine grave et vêtu d’un costume et d’une cravate noirs, le président Déby Itno n’a pas prononcé de discours au cours de cette cérémonie. Dans un communiqué publié quelques heures après l’annonce du décès de Dr Idriss Ndélé, le chef de l’Etat tchadien s’est dit « très consterné » par cette disparition. Il a ajouté que le Tchad perd, en ce « cadre politique et technique exemplaire et engagé, un de ses dignes et valeureux fils » qui a su mener, à ses côtés, toutes les missions à lui confiées, avec conviction, dévouement et détermination.

Dr Idriss Ndélé Moussa Yayami était un homme de relations et courtois qui « a su entretenir des rapports humains qui transcendent le régionalisme, le tribalisme, l’intolérance religieuse, l’injustice sociale, etc. », a déclaré, pour sa part, le président de l’Assemblée nationale du Tchad, Haroun Kabadi, dans son oraison funèbre.

Né le 17 avril 1953 à Faya-Largeau, la ville historique du septentrion tchadien, Dr Idriss Ndélé était un chirurgien dentiste formé à l’Université d’Alexandrie (Egypte). Depuis 1992, il était professeur assistant à la Faculté des Sciences de santé de l’Université de N’Djaména.

Promu secrétaire général du Conseil Supérieur de Transition (CST, parlement provisoire issu de la Conférence nationale souveraine de 1993), le médecin a entamé une carrière politique riche et exceptionnelle qui l’a conduit, au niveau national, au poste de président du groupe parlementaire MPS (Mouvement Patriotique du Salut, au pouvoir depuis 1990) de l’avant-dernière législature, puis de 1er vice-président de l’Assemblée nationale du Tchad depuis cinq mois.

Au niveau continental, Dr Idriss Ndélé était, depuis 2007, membre du Parlement panafricain, basé à Midrand, en Afrique du Sud. Il a été vice-président de la commission permanente de la Santé de travail et des Affaires sociales au sein de l’Assemblée consultative de l’Union africaine, avant d’en prendre les rênes de 2009 à 2011.

Ce parcours exceptionnel a valu à Dr Idriss Ndélé d’être élevé aux rangs d’officier de l’Ordre national et de chevalier de l’Ordre de Mérite du Tchad. Mercredi, le président Déby Itno l’a fait, à titre posthume, Grand officier de l’Ordre national du Tchad.

Pour le Premier ministre tchadien, Joseph Djimrangar Dadnadji, son pays a perdu « un de ses plus grands ouvriers », « un grand commis de l’Etat, un haut fonctionnaire n’ayant pour seule ambition que de servir l’Etat ». « Un nationaliste s’en est allé à un moment des plus grands défis économiques, politiques et sociaux; un infatigable ouvrier de la Renaissance nous a quittés, après avoir contribué à l’édification d’une véritable démocratie dans notre pays. C’est cela que l’Histoire retiendra », a-t-il indiqué.

Dr Idriss Ndélé était, selon le chef du gouvernement, intègre, entreprenant, visionnaire, travailleur, discret et respectueux des règles établies. « C’est sur ces valeurs et ses convictions pour un Tchad stable, fort et prospère qu’il a bâti cette carrière dont nous avons été tous fiers », a-t-il ajouté.

Le secrétaire général du parti au pouvoir, Béyom Adrien Mallot, a également salué le calme et la pondération de son adjoint, « des traits de caractère qui soulignent et démarquent les grands hommes ». Selon lui, feu Idriss Ndélé était un « intellectuel rigoureux dans ses démarches, homme de culture plongé à la fois dans la tradition et la modernité [et qui] ne connaissait pas de distance avec ses collaborateurs ».

Le président du Parlement panafricain, Bethel Nnaemeka Amadi, lui, « manqué de mots pour exprimer [sa] douleur » face à la disparition de son prédécesseur. « Dr Idriss Ndélé laisse des œuvres indélébiles au niveau du Parlement panafricain qui survivront même après sa disparition », a-t-il affirmé.

Après les hommages officiels, la dépouille de l’ancien président du Parlement panafricain a été remise à sa famille. Après un moment de prière dans son domicile, il a été inhumé, en toute intimité, au cimetière de Lamadji, à la sortie nord de N’Djaména.

Dr Idriss Ndélé est décédé dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 mai 2013, au volant de sa voiture, dans le 8ème arrondissement de N’Djaména. Un deuil national de trois jours a été aussitôt décrété sur l’ensemble du territoire tchadien. L’épouse du député, qui se trouvait à ses côtés au moment de l’accident, a eu un choc et a été admise à l’hôpital.

Source: Agence de presse Xinhua
 


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