Le Tchad est en deuil : mort tragique du Dr Idriss Ndélé Moussa Yayami, premier Vice Président de l’Assemblée nationale et SGA du MPS
Nous avons appris il y a trois jours le décès tragique de l’Honorable député Docteur Idriss Ndélé Moussa Yayami, premier Vice Président de l’Assemblée Nationale du Tchad, Secrétaire Général Adjoint du MPS, président du Parlement Panafricain de 2009 à 2011 et grand commis de l’État. L’honorable Député Idriss Ndélé a trouvé la mort dans un tragique accident de circulation à N’Djaména dimache soir où plusieurs autres personnes ont été blessés.
Dr Idriss Ndélé Moussa Yayami est né le 17 Avril 1959 à Faya (Borkou). Il était un chirurgien-dentiste, M. Moussa a été professeur adjoint à la Faculté des sciences de la santé à l’Université de N’Djamena, Il était marié et père de six enfants.
La disparition de l’Honorable Député Idriss Ndélé est une grande perte pour le Tchad, le BET et le Borkou d’où il est originaire. (suite…)
Tchad:Le bel exemple de l’Assemblée nationale sur la vague d’arrestations des parlementaires
Au lendemain de la tentative de coup d’Etat au Tchad, il s’en est suivi une vague d’arrestations dont celles de quatre parlementaires. Et depuis lors, il ne se passe pas un seul jour sans qu’un opposant ne soit mis sous les verrous.
Si fait que la peur s’est emparée de tous. Mais, voilà que l’Assemblée nationale, à travers son président et les présidents de tous les groupes parlementaires dont celui du MPS, parti au pouvoir, vient de réagir en dénonçant une violation des procédures suite à l’arrestation des députés. Cela sort de l’ordinaire et c’est une bonne leçon de démocratie dont ont fait preuve les parlementaires tchadiens. A propos de ces arrestations, même des partisans du camp Déby ont crié au scandale. En effet, ils ne comprennent pas que des députés ne puissent pas jouir de leur immunité parlementaire et craignent que, dans ces conditions, tout député ne soit pas à l’abri de la prison.
A l’échelle du continent africain, c’est une avancée significative quand on sait que sous nos tropiques, les institutions comme les parlements, sont souvent considérés comme des caisses de résonnance qui n’obéissent qu’aux ordres du prince. On peut donc affirmer que l’Assemblée nationale tchadienne vient de donner une belle leçon de courage même, si d’aucuns voient dans cette réaction, une solidarité de corps. Avec cette attitude des parlementaires tchadiens, on peut établir un parallèle avec ce qui s’était passé au Niger où, en son temps, la Haute cour de justice était allée contre la volonté de l’ancien président, Mamadou Tandja, de modifier la Constitution pour achever ses chantiers. (suite…)
Tchad : retour sur le complot présumé contre Idriss Déby Itno
Se disant persuadé qu’un complot se tramait contre lui, le président Idriss Déby Itno a fait procéder à une série d’arrestations. Pour ses opposants, il s’agit d’un prétexte pour lancer une purge et régler quelques comptes.
« L’été tchadien »… Le président Idriss Déby Itno accuse ses ennemis d’avoir voulu provoquer un « été tchadien », autrement dit un soulèvement populaire. Rien de moins. « C’est une très grande conspiration, qu’on peut appeler peut-être l’été tchadien, à l’image du Printemps arabe. C’est cela qu’on a voulu faire », a-t-il lancé le 8 mai à N’Djamena.
Qui est dans le viseur ? « Les conspirateurs ont leur bras armé à Korbol », accuse le chef de l’État. Korbol, dans le Moyen-Chari, à quelque 380 km au sud de N’Djamena, c’est le fief du Mouvement pour la paix, la réconciliation et le développement (MPRD), un groupe rebelle assez confidentiel créé il y a huit ans par Djibrine Dassert. Cet ancien compagnon d’armes d’Idriss Déby Itno est aujourd’hui décédé, mais son mouvement survit sous la direction de Djedouboum Sadoum, un Tchadien réfugié en France. Le président a fait allusion à lui lors de son intervention du 8 mai. (suite…)