Arche de Zoé/Tchad: Eric Breteau et Emilie Lelouch obtiennent leur libération
Le fondateur de l’Arche de Zoé, Eric Breteau, et sa compagne Emilie Lelouch, condamnés par la justice française pour avoir tenté d’exfiltrer des enfants du Tchad présentés comme des orphelins du Darfour, vont être remis en liberté en attendant leur procès en appel en novembre.
La cour d’appel de Paris a ordonné jeudi leur remise en liberté immédiate. Ils devraient quitter la maison d’arrêt de Fresnes, en région parisienne, dans les prochaines heures.
A l’annonce de la décision, ils ont remercié les magistrats de la cour.
Eric Breteau, 42 ans, et Emilie Lelouch, 37 ans, avaient avec l’association tenté en 2007 d’exfiltrer vers la France 103 enfants présentés comme des orphelins du Darfour, mais selon plusieurs ONG, ces enfants étaient en fait pour la plupart Tchadiens et avaient au moins un parent en vie.
Ils avaient été condamnés le 12 février à trois ans de prison, dont un avec sursis, pour escroquerie, exercice illicite de l’activité d’intermédiaire à l’adoption et tentative d’aide à l’entrée ou au séjour de mineurs en situation irrégulière par le tribunal correctionnel de Paris. (suite…)
N’Djamena : la CEEAC, Idriss Déby Itno et la Centrafrique
Un sommet extraordinaire des chefs d’État d’Afrique centrale est organisé jeudi 18 avril à N’Djamena, au Tchad, avec pour sujet principal la Centrafrique. Il tente de trouver des solutions à la situation critique que traverse actuellement le pays, miné par l’anarchie et les violences depuis la prise du pouvoir par la coalition Séléka le mois dernier.
Alors que le chaos règne à Bangui, un sommet consacré à la Centrafrique réunit jeudi à N’Djamena l’ensemble des chefs d’État de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), ainsi que le président sud-africain Jacob Zuma. Il est censé « faire le bilan de l’évolution de la situation en Centrafrique » depuis les décisions prises lors du précédent sommet du 3 avril.
Ce dernier avait permis de trouver « l’habillage institutionnel » pour légitimer le nouveau président Michel Djotodia, chef de la coalition rebelle Séléka, tout en lui imposant de quitter le pouvoir à la fin d’une période de transition de 18 mois. Il avait ouvert la voie à la reconnaissance du nouveau régime par la communauté internationale et à la reprise des aides économiques pour ce pays de 5 millions d’habitants, parmi les plus pauvres de la planète.
Le sommet de jeudi doit aussi adopter une « déclaration dite de N’Djamena définissant la feuille de route de la transition avec les différentes étapes », selon une source tchadienne. Toutefois, si la question politique semble éclaircie, la situation du pays s’est considérablement dégradée depuis le 3 avril. (suite…)