Tchad: le secteur public renonce à la grève
Au Tchad, les travailleurs du secteur public n’ont pas arrêté le travail, ce mardi 2 avril 2013, contrairement à ce qu’ils avaient d’abord annoncé. Une trêve conclue la semaine dernière avec le gouvernement a permis d’éloigner la perspective d’une grève qui aurait pu paralyser l’administration publique.
Après plusieurs semaines de discussions et malgré le fait que le gouvernement n’ait pas cédé sur l’augmentation du point d’indice, on est quand même arrivés à un accord entre celui-ci et les travailleurs du secteur public. Cet accord apportera malgré tout quelques billets de plus au salaire des fonctionnaires. « Tout compte fait, avec le nouveau reversement, les travailleurs, d’ici avril-mai verront quand même qu’il y a un plus sur leur salaire », explique Gounou Vaïma, chargé des négociations avec le gouvernement pour le compte de l’Union des syndicats du Tchad (UST). (suite…)
Tchad : L’Imam Hassan Hissène Abakar appelle les femmes à se voiler
« Je vous conseille de se voiler et ne pas couvrir le visage et les mains », a insisté l’imam Hassan Hissène. Il a déconseillé aux femmes d’utiliser la Burqua, dont l’islam ne l’exige pas, a t-il souligné.
Tchad : l’université de Toukra essuie les plâtres
Il devenait urgent d’agrandir l’université de N’Djamena. C’est chose faite, avec ce campus qui a accueilli ses premiers étudiants en septembre. Mais entre soucis logistiques et capacité limitée, c’est la galère.
Au beau milieu d’une étendue désertique et broussailleuse, le nouveau campus de Toukra trône, immaculé, comme sorti des sables. À 15 km au sud de N’Djamena, surplombant les villages alentour, il prend de surprenantes allures de petite ville. Inauguré en décembre 2011 par le président, Idriss Déby Itno, le site a été aménagé sur 60 000 m2, avec un budget d’environ 60 millions de F CFA (92 000 euros). Deux facultés y ont ouvert leurs portes pour la rentrée scolaire de septembre 2012 - celle des langues, arts, lettres et communication et celle des sciences humaines et sociales - et accueillent déjà 7 000 étudiants. Chacun d’entre eux a dû débourser 22 000 F CFA pour l’année. Les cours sont dispensés en arabe et en français, avec une option anglais pour la faculté des sciences humaines et sociales.
« Bientôt, des parcelles de terrain seront allouées aux membres du personnel administratif et technique, qui résideront sur le campus. Le rectorat viendra également s’y implanter, explique Mahamat Saleh Ali, chef du service des relations publiques de l’établissement. À terme, cette université sera la plus grande du Tchad. » L’une des plus modernes de la sous-région, aussi, avec sa supérette, son restaurant et sa résidence destinée aux étudiants. Quelque 2 000 d’entre eux (majoritairement originaires de province) pourront en effet loger sur place, une fois les travaux de sécurisation du site achevés. Pour le moment, des dizaines de cars bleus font quotidiennement la navette avec N’Djamena. (suite…)
Tchad : un plan simple
La paix désormais durablement installée au Tchad, Idriss Déby Itno, à l’instar de nombre de ses homologues africains, souhaite que son pays accède au statut d’émergent. Et rapidement: d’ici à 2025. Ce statut implique que l’économie du pays qui y aspire se soit dotée de sources de croissance diversifiées, créatrices de valeur ajoutée et d’emplois, et que les retards accumulés en matière de développement humain - accès de tous aux services sociaux de base (assainissement, eau potable, transports, santé, éducation…), à un logement décent, etc. - soient résorbés. Des chantiers colossaux et qu’il semble difficile d’achever en moins de douze ans dans le cas du Tchad, alors que N’Djamena n’est pas encore parvenu à discipliner son budget et stabiliser son cadre macroéconomique.
Certes, timing mis à part, l’ambition n’est pas irréaliste si l’on considère le potentiel du pays : ses importantes réserves en pétrole, en gaz et en minéraux, ses vastes terres arables irrigables, son cheptel de qualité (dans les meilleurs restaurants de Brazzaville et de Yaoundé, la réputation du boeuf tchadien n’est plus à faire), son capital humain, son patrimoine naturel époustouflant, sans oublier ses six frontières - deux avec l’Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique), deux avec l’Afrique de l’Ouest (Nigeria, Niger), une avec l’Afrique de l’Est (Soudan) et la dernière avec le Maghreb (Libye) -, qui sont autant d’atouts pour développer le commerce et susciter l’intérêt d’opérateurs étrangers en quête de pied-à-terre sur le continent. (suite…)
Une coopérative ardéchoise initie le Tchad au tourisme
La coopérative ardéchoise serait-elle si kamikaze pour envoyer des touristes au casse-pipe? Pour la première fois, elle propose à ses clients le Nord du Tchad comme destination.
Un pays longtemps en guerre qui aspire désormais à la paix. Le fondateur de Point-Afrique, Maurice Freund, sait qu’en France, la question de la sécurité est dans toutes les têtes. Surtout après le déclenchement du conflit au Mali et la dernière prise d’otages français au Cameroun. Les recommandations du Quai d’Orsay sont d’ailleurs claires : cette région du Tchad est “déconseillée sauf raison impérative”.
“Mais il n’y a rien à craindre”, martèle Maurice Freund. “Les Toubous (peuple qui vit au Nord du Tchad, NDLR) ne laisseront pas les djihadistes se développer dans leur région”, affirme-t-il.
Dans sa résidence, perdue dans la cambrousse ardéchoise, ce fin connaisseur de l’Afrique ne manque pas d’arguments : “Nous ne sommes pas fous. Au cas où la situation sécuritaire venait à se dégrader, nous cesserions sur le champ. Quand il y a un danger, on n’y va pas. À grands regrets, nous ne proposons ainsi plus de destinations au Mali ou en Mauritanie.” (suite…)
Tchad: les députés approuvent la création d’un Laboratoire national des eaux
L’Assemblée nationale du Tchad a voté vendredi une loi portant sur la création d’un laboratoire national des eaux dans ce pays sahélien d’Afrique centrale, qui fait face à de sérieux problèmes d’eau potable.
Etablissement public à caractère industriel et commercial, le laboratoire national des eaux aura pour mission de faire une analyse, un contrôle et le suivi de la qualité des eaux suivant les normes requises pour tous les usages, et d’élaborer une cartographie de différents types d’eau sur le territoire tchadien.
Il pourra également évaluer à partir de ses installations, la qualité des rejets d’eaux usées domestiques, urbaines et industrielles et leurs impacts sur l’environnement, la santé publique et la vulnérabilité des nappes.
Selon Dr Tchadanaye New Mahamat, coordonnateur du laboratoire Labeen de la Faculté des sciences exactes et appliquées de l’Université de N’Djaména, il y a des taux élevés de manganèse dans l’eau consommée à Walia (la périphérie sud de N’Djaména), de nitrate dans la région du Ouaddaï (à l’Est frontalier avec le Soudan) et de sélénium à Moundou, la capitale économique au sud du pays. (suite…)