Tchad: le HCR cherche 10 millions de dollars face à l’afflux de réfugiés
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Tchad a lancé mardi un appel à une aide d’urgence de 10 millions de dollars (7.8 millions d’euros) pour faire face à l’afflux récent de réfugiés soudanais et centrafricains.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Tchad a lancé mardi un appel à une aide d’urgence de 10 millions de dollars (7.8 millions d’euros) pour faire face à l’afflux récent de réfugiés soudanais et centrafricains.
Le HCR « recherche quelque 10 millions de dollars US pour une intervention urgente pour les six prochains mois à l’Est et au Sud du Tchad », a annoncé mardi au cours d’une conférence de presse Aminata Gueye, représentante du HCR au Tchad.
« Les récents troubles intercommunautaires survenus au début de l’année 2013 au Darfour, au Soudan et la flambée de violences en République centrafricaine ont occasionné des déplacements massifs de populations, générant ainsi des nouveaux réfugiés aussi bien à l’Est qu’au Sud du Tchad », a-t-elle déclaré.
Pour Mme Gueye, « cette situation prendra très tôt les allures d’une urgence humanitaire. Ces réfugiés sont composés des familles avec beaucoup d’enfants. Ce qui nécessite une attention particulière ». (suite…)
Le Tchad met le cap sur l’Ennedi
Pour faire découvrir les paysages uniques du Nord-Est tchadien, un voyagiste français a affrété des avions pour Faya. Un an après la première expédition, le goût de l’aventure semble avoir pris.
Il est tout à la fois mystérieux, fascinant, sauvage et hors du temps. Dans le nord-est du Tchad, le long de la frontière soudanaise, le massif de l’Ennedi ne cesse de surprendre : ses milliers de pics de grès sculptés par les vents et le sable, ses lacs (salés ou non), ses larges vallées d’acacias, ses canyons labyrinthiques et guelta (points d’eau) insoupçonnées, ses caravanes de dromadaires cheminant vers les sources… au fil du sable et de l’eau, tout est à la fois simple, époustouflant et apaisant.
Réputé être l’un des joyaux les plus secrets et inaccessibles du Sahara, rongé par près de quarante ans de conflits et de rébellions – mais en paix depuis 2009 -, le nord du Tchad, terre des Toubous, s’est ouvert aux touristes. Depuis un peu plus de un an, la coopérative française de voyageurs Point-Afrique propose des circuits de randonnée inédits pour découvrir ces paysages grandioses. (suite…)
Tchad : des performances économiques en dents de scie
Le pays affiche la meilleure croissance de la région en 2012. Le problème est qu’elle reste totalement dépendante des revenus pétroliers, des aléas météorologiques et du climat des affaires.
Si l’on se contentait de regarder le taux de croissance de son PIB pour 2012, qui caracole à 7,3 % selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI), on pourrait s’enthousiasmer et se dire que le Tchad va décidément beaucoup mieux. Mais il suffit d’observer d’un peu plus près son évolution pour comprendre que le pays est malheureusement un habitué des résultats en dents de scie. D’ailleurs, le FMI prévoit une croissance beaucoup plus molle pour 2013 : 2,4 %.
Principalement dépendante des secteurs pétrolier et agricole, l’économie tchadienne peine à se stabiliser et à trouver son rythme de croisière. En 2012, si les cours élevés de l’or noir - 111,70 dollars (84,50 euros) le baril en moyenne annuelle - ont permis l’entrée de devises, les faibles pluies ont directement affecté l’agriculture et l’élevage. « L’agro-industrie a souffert, car elle dépend encore des aléas climatiques, rapporte ainsi Joseph Pagop Noupoué, responsable du Tchad et du Cameroun au cabinet Ernst & Young. L’élevage manque d’investissements structurants pour industrialiser la filière. Le coton, quant à lui, reste désorganisé (semences en retard, manque de confiance des producteurs…) et la production est en baisse.» (suite…)
Au Tchad, il suffit d’un SMS pour tout payer
Les deux principaux opérateurs viennent de lancer leur offre de mobile banking. Si la monnaie virtuelle n’est pas encore entrée dans les moeurs, la fonction de transfert d’argent a déjà décollé.
Parce que le réseau de transfert d’argent est souvent peu fiable. Parce que quand il l’est, il reste trop éloigné des contrées reculées. Parce que, à l’inverse, la couverture du réseau GSM est très bonne et connaît une croissance exponentielle. Parce que le réseau mobile, enfin, offre énormément de facilités dans un pays encore rural – même si la tendance, comme partout en Afrique, est à l’urbanisation. C’est pour toutes ces bonnes raisons que l’opérateur Airtel, via Airtel Money, s’est lancé en juin 2012 sur le créneau du mobile banking (services bancaires sur téléphone mobile), conjointement avec le groupe bancaire panafricain Ecobank. Son concurrent Tigo a suivi fin 2012 en lançant Tigo Cash, en partenariat avec Orabank.
Dans les deux cas, le principe est le même : utiliser son téléphone, préalablement rechargé en monnaie virtuelle, pour faire ses courses, aller au restaurant ou encore pour transférer de l’argent à quelqu’un. Pas besoin de carte d’identité, un simple code suffit alors pour récupérer le transfert chez un dépositaire : commerçant, prestataire de services, etc. « Il y en a déjà beaucoup, mais nous essayons de densifier notre réseau », explique Djekouamian Netonon Jonathan, responsable de produit chez Airtel. Pour l’option paiement de factures, une soixantaine d’enseignes (supérettes, pharmacie, restaurants) s’essayent déjà à l’exercice. Mais le nombre de clients qui choisissent d’utiliser leur téléphone comme portefeuille reste pour le moment limité. (suite…)
Tchad : la chanteuse Mounira Mitchala en quête d’indépendance
Couronnée meilleure artiste féminine d’Afrique centrale aux Kora Awards 2012, la chanteuse Mounira Mitchala souhaite se faire mieux connaître sur le reste du continent.
La voix douce et légèrement grave à la fois s’élève quand on lui demande pourquoi elle appelle à l’indépendance des femmes dans sa chanson « Chili Houritki ». Mounira Khalil Alio, 33 ans et deux trophées internationaux, martèle la table de l’index, comme pour se montrer plus convaincante : « Je souhaite qu’on s’affranchisse d’une vision qui compare l’homme à la femme. Dieu nous a créés complémentaires, les Africaines doivent s’affirmer tout en sachant qu’elles sont femmes. »
Greffière au ministère tchadien de la Justice, à N’Djamena, la jeune chanteuse a surtout développé ses dons à l’étranger. Repérée en 2005 par le DJ et producteur français Frédéric Galliano, elle parcourt l’Asie, l’Europe et l’Amérique dans le cadre du projet African Divas, qui combine voix féminines du continent et musique électronique. Ismaël Lô, au côté duquel elle se produit sur scène, assure qu’« elle a beaucoup de talents [et que] l’avenir lui appartient ». Et l’avenir lui donnera raison. (suite…)
Centrafrique: Un nouveau président sous l’influence du Tchad?
Michel Djotodia est le nouveau président, autoproclamé, de la Centrafrique. Cet homme âgé d’une soixantaine d’années était l’un des leaders de la Sekela, la coalition des mouvements de rébellion créée en 2012 et qui vient de renverser l’ex-président Boziza. Dans le gouvernement d’union nationale mis sur pied à la fin de l’année 2012, Michel Djotodia avait été désigné premier vice-Premier ministre en charge de la Défense nationale.
Cet Homme politique présenté comme un intellectuel polyglotte a passé quatorze ans en URSS pour se former. A son retour, il entame une carrière dans l’administration centrafricaine, passant du ministère du Plan au ministère des Affaires étrangères. Il devient ensuite diplomate lorsqu’il est nommé consul de la République centrafriquaine à Nyala, au Sud-Soudan. Probablement une étape essentielle de sa carrière, car c’est là qu’il aurait noué des liens avec des responsables du Tchadiens, alors que le Tchad est, avec la France, le pays le plus influent en RCA.
En exil au Bénin
C’est en tout cas après ce passage au Soudan que Michel Djotodia entre dans la rébellion. En 2005, il devient l’un des leaders de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UDFR). «C’est avec l’assistance des rebelles tchadiens qu’il est devenu un des leaders de l’UDFR (…) Il vient du nord-est de la Centrafrique, il parle plusieurs langues, il est connu pour avoir eu des aspirations politiques immenses (…) Il a été consul de la RCA à Niala, au Sud-Darfour et c’est là qu’il a connu les rebelles tchadiens, et autres, et est devenu l’un des leaders de la rébellion centrafricaine» a expliqué sur RFI Louisa Lombard, anthropologue spécialiste de la RCA. (suite…)