Tchad/Soudan: Human Rights Watch réclame l’arrestation d’El-Béchir
Alors qu’il est attendu ce 18 mars 2013 à N’Djamena pour prendre part à la Conférence de la Communauté des États sahélo-sahariens sur le projet de «ceinture verte», l’ONG de défense des droits de l’homme invite le Tchad à livrer Omar El-Béchir à la Cour pénale internationale (CPI).
En effet, le président soudanais – fait l’objet de deux mandats d’arrêt délivrés par la CPI pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis au Soudan dans la région du Darfour. Aussi, selon Human Rights Watch en tant que pays membre de la CPI, le Tchad a l’obligation de coopérer avec la Cour dans la remise de fugitifs.
Elise Keppler, juriste senior au programme Justice internationale à Human Rights Watch, a déclaré que le Tchad devrait se joindre aux nombreux pays africains qui ont indiqué leur intention d’arrêter el-Béchir ou d’empêcher ses visites. Des militants de toute l’Afrique ont exhorté le Tchad à se tenir aux côtés des victimes et à faire en sorte que le président soudanais soit remis à la CPI pour être jugé. (suite…)
Le président Deby évoque la « menace jihadiste » au Tchad
« La menace des jihadistes existe ici au Tchad. Elle existait avant qu’on envoie nos forces au Mali. Ce qui se passe au Mali n’est pas loin, c’est dans le Sahel », a déclaré le président Idriss Deby Itno dans l’hebdomadaire tchadien Notre Temps à paraître mardi
« Le terrorisme n’a pas de frontière, n’a pas de visage et peut vous sauter à la gueule n’importe où, n’importe quand », souligne le président tchadien qui a engagé 2000 soldats de son pays au Mali pour justifier son intervention.
Le Tchad a officiellement payé un lourd tribut avec 30 soldats tués.
« Qui peut vous dire aujourd’hui qu’il n’y pas de Tchadiens enrôlés comme terroristes ailleurs? », s’interroge le président tchadien. « Vous avez des Tchadiens qui sont arrêtés en Arabie Saoudite, en Afghanistan et qui ont été jugés aux Etats-Unis et emprisonné à Guantanamo, au Soudan, en Irak ».
« Puisque ces Tchadiens sont déjà en action à l’extérieur de notre territoire, qu’est ce qui prouve qu’ils ne s’intéresseront pas à notre pays un jour? », se demande-t-il.
« Soyons prudents, si nous ne combattons pas ce mal loin avec les autres, notre société va se déchirer », a-t-il affirmé. (suite…)