Mali: 23 soldats tchadiens, 93 terroristes tués vendredi
Les violents combats de vendredi, dans le massif des Ifoghas dans le nord du Mali ont fait 23 morts parmi l’armée tchadienne et 93 parmi les terroristes, a annoncé dimanche l’état-major tchadien, selon un nouveau bilan.
« Après ratissage, 93 terroristes ont été tués, et six véhicules détruits. L’armée tchadienne a enregistré la mort de 23 soldats et trois blessés », indique l’état-major dans un communiqué, faisant état d’un bilan définitif. Un précédent bilan faisait état de 65 morts parmi les terroristes et 13 morts parmi les soldats tchadiens.
Le président intérimaire malien Dioncounda Traoré avait exprimé dans un message rendu public samedi, la « profonde affliction » et la « grande tristesse » du Mali à son homologue tchadien Idriss Deby Itno après la mort de soldats tchadiens engagés dans le nord du malien contre des terroristes.
Près de 1.800 soldats tchadiens, le plus important contingent africain au Mali, sont actuellement déployés au Mali. Au total, c’est environ 2.000 soldats que le gouvernement tchadien a promis. Ils ne font pas partie de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), comprenant des contingents de pays ouest-africains, mais ils agissent en coordination avec la Misma.
Hollande salue l’action du Tchad au Mali dans « la dernière phase »
Le président français François Hollande a salué samedi l’action de l’armée tchadienne, lourdement touchée vendredi dans des combats au nord du Mali qui sont « la dernière phase du processus ». (suite…)
Tchad: Les raisons de la retouche gouvernementale
Moins d’un mois après sa formation, le premier Gouvernement Dadnadji, formé le 25 Janvier 2013, connait sa première retouche. Loin d’être un simple réaménagement technique, il s’agit plutôt d’un remaniement gouvernemental en bonne et due forme. Certes, depuis le 14 Février, date du limogeage des ministres de l’intérieur et de l’administration du territoire, on s’attendait plus ou moins à un remplacement numérique, compte tenu de l’importance des postes vacants.
Des personnalités de premier plan, tels que Mahmat Okormi et Abdallah Nassour, considérés généralement comme les piliers du régime, quittent la barque. De vieux briscards, du genre d’Ali Mahamat Zène Fadel et Mandigui Yokabdjim (‘’Yok’’ pour les intimes), longtemps au placard, font leur entrée. On note aussi une entrée remarquée de personnalités plus ou moins connues, telles que Issa Ali Taher, Oumar Adoum Sini ou encore Mme Chamchal Houda Abakar Kadade.
On peut s’interroger sur les motifs d’un tel remaniement, juste un mois seulement après sa formation. La première, qui vient en tête, est bien sûr de combler le vide laissé par les limogés, et de faire partir Mahmat Okormi, lui également concerné par le contrôle des effectifs de la police, actuellement en cours. La seconde consisterait à dégager certaines personnalités du gouvernement pour les redéployer ailleurs. Ainsi, le Ministre du Plan, de l’Economie et de la Coopération internationale, Bédoumra Kordjé est, quelques heures seulement après son départ du gouvernement, nommé à la Présidence de la République, comme Secrétaire Général. Ancien banquier international connu pour son calme olympien et son sens de la méthode, il va désormais administrer le palais présidentiel. (suite…)