Le Nigeria gagne la Coupe d’Afrique des nations
Le Nigeria est devenu champion d’Afrique pour la troisième fois de son histoire en battant le Burkina Faso (1-0), en finale de la CAN-2013, dimanche 10 février à Johannesburg. Le Nigeria succède à la Zambie au palmarès et se qualifie ainsi pour la Coupe des Confédérations, qui se déroulera du 16 au 30 juin au Brésil.
Les Super Eagles se sont imposés dans un match décevant, grâce à un but à la 40e minute de l’attaquant Sunday Mba d’une superbe volée du gauche. Le Nigeria déjà titré en 1980 et 1994, étend son record de médailles africaines à 14 unités en 17 participations.
LE COME-BACK DU « BIG BOSS »
Les Nigérians, qui succèdent à la Zambie, renouent avec une histoire glorieuse, lorsque les Eagles étaient devenus les Super Eagles à la faveur d’un titre continental et d’une première participation à une Coupe du monde. C’était alors la génération en or des Okocha, Amokachi, Yekini, et… Stephen Keshi, actuel sélectionneur et qui a donc remporté la CAN comme joueur et entraîneur, le seul dans ce cas avec l’Egyptien Mahmoud El Gohary. Ce come-back du « Big Boss » à l’aura écornée par des expériences mitigées au Togo et au Mali, est d’autant plus méritant qu’en dépit de son record de population en Afrique (162 millions d’habitants), le Nigeria avait abordé cette CAN-2013, pour une fois, en outsider, après avoir été absent de l’édition précédente. L’équipe, délestée de monstres sacrés (Odemwingie, Martins), se présentait comme un amalgame entre joueurs du cru (Oboabona, Mba), jeunes qui montent en Europe (Moses, Emenike) et expatriés chevronnés (Obi Mikel, Enyeama).
« IL FAUT UN PEU PLUS DE PATIENCE EN AFRIQUE »
Et comme un symbole de la patte Keshi, c’est le milieu inconnu, Sunday Mba, déjà auteur du but décisif contre la Côte d’Ivoire en quart (2-1), qui a matérialisé la victoire finale d’un superbe enchaînement : coup du sombrero pied droit sur Koffi et reprise lobée pied gauche (40e).
« La victoire dans ce tournoi est principalement pour ma nation, a déclaré Stephen Keshi. Quand j’ai pris mes fonctions il y a un peu plus d’un an, mon rêve était de rendre le Nigeria heureux et de monter une grande équipe. On n’y est pas encore arrivé, on a encore des progrès à faire. Je veux dédier cette victoire à tous les entraîneurs nigérians qui ont prié pour cette équipe. J’espère que plus d’entraîneurs africains auront des postes et rendront leurs pays fier. C’est un peu difficile quand on est un coach africain, certaines fédérations pensent vous donner le boulot comme si c’était une faveur. Elles veulent demain une équipe merveilleuse, et le lendemain gagner la Coupe du monde. Il faut un peu plus de patience en Afrique ».
MONTÉ EN PUISSANCE
Le Nigeria n’avait pas spécialement brillé au premier tour, avec des nuls contre le Burkina et la Zambie (1-1) et une victoire sur l’Ethiopie arrachée sur le tard grâce à deux penalties (2-0). Il est ensuite monté en puissance en écartant en quart le grand favori du tournoi, la Côte d’Ivoire (2-1), puis en écrasant le Mali en demi-finale (4-1).
Le Burkina de son côté, qui avait fini 4e en 1998 lors de l’édition organisée à domicile, avait déjà réalisé la meilleure performance de son histoire en accédant pour la première fois à une finale de CAN. Comme l’année dernière, le Mali avait pris la 3e place en battant le Ghana, samedi dans la « petite finale » (3-1).