N’Djaména: La réfection des voies publiques devient un casse-tête
Depuis plusieurs mois, N’Djamena, la capitale est en chantier. Presque toutes les grandes voies qui traversent notre capitale sont en réfection. Cela est normal quand on veut faire de notre capitale une cité digne de ce nom. «Faire de N’Djamena, la vitrine de l’Afrique Centrale », comme l’a dit haut et fort le Chef de l’Etat Idriss Deby Itno, est le souhait de tout tchadien.
Comme on dit souvent, « on ne fait pas des omelettes sans casser des œufs ». La réalisation de ces travaux, bien que souhaitable et essentielle pour la modernisation de la ville, sont cependant à l’origine de beaucoup de désagréments et les usagers s’en plaignent.
Ces chantiers, pour la plupart, sont confiés à l’entreprise chinoise CGCOC qui, jusque-là, elle-même ne maitrise pas la date exacte de fin d’exécution des travaux qui lui sont confiés. Partout dans les quartiers concernés par ces travaux, l’on assiste à des embouteillages monstres qui sont souvent sources d’accident. Circuler dans ces quartiers devient un véritable parcours de combattant, un « casse-tête chinois», comme on dit : déviations à tous les coins de rue,obstruction des passages par les gros engins, soulèvement de la poussière qui réduit la visibilité, aspiration de cette poussière par la population riveraine de ces chantiers, etc. En tout cas, les conséquences de ces travaux sont néfastes pour les N’Djaménois, surtout que les rues de déviation ne sont pas arrosées,en tout temps, comme cela devait l’être.
En toute logique, quand on procède à une déviation pour permettre la réalisation des travaux, l’entreprise attributaire se doit d’aménager, ne serait-ce que provisoirement, une autre voie pouvant servir aux usagers, et l’arrosant de façon permanente, pour éviter le soulèvement de la poussière. Chose qui ne se fait pas régulièrement sur les sites de ces travaux. Les entreprises attendent à ce que la population exprime son mécontentement avant d’arroser, de temps à autres, ces axes de déviations poussiéreux.
Si l’on n’y prend, la poussière, constamment soulevée par les engins de travaux et les véhicules des particuliers,risque de devenir un grand vecteur de maladies, notamment pulmonaires, oculaires et autres, liées aux aliments exposées à même le sol et en bordure de ces différentes rues de fortune.Dans ces quartiers, situés tout au long des voies en construction,ou sur les trottoirs des rues de déviation, des aliments tels que les beignets, les grillades, la viande, les tomates et salades non couvertes sont exposés à la merci de toutes les intempéries. Ce qui n’est pas en conformité avec les règles élémentaires d’hygiène.
Autre difficulté majeure :les multiples accidents de circulation auxquels l’on assiste à toutes les heures de la journée. En plus des embouteillages, les motocyclistes, les « pousse-pousseurs » et autres engins à deux ou à quatre roues se croient tous prioritaires. Ce qui provoque des accidents qui sont, souvent, mortels.
Dans ces genres de situation, il faut faire preuve de patience et de compréhension. Donc, les usagers, à tous les niveaux, sont interpellés. Ils doivent faire preuve de civisme et de citoyenneté.
Les chinois, qui mènent ces travaux, se refusent à tout dialogue, et empêchent leurs collaborateurs tchadiens de répondre aux questions des journalistes. Ce qui est déplorable.
Source: infotchad.com