Le Président Idriss Déby Itno inaugure des facultés de l’Université à Toukra
Le président vient d’inaugurer les salles de cours des facultés des Sciences de l’Education et des Sciences Economiques et de Gestion de cette université
Après avoir dévoilé la plaque inaugurale, le couple présidentiel a effectué une visite guidée du domaine universitaire de Toukra bâti sur une superficie de 60. 000m². Les premiers immeubles qui vont abriter les deux facultés de l’Université comprennent deux amphithéâtres de 500 places chacune, 44 salles de cours d’une capacité de 40 étudiants par salle. A cela s’ajoute un campus pouvant loger 700 étudiants, 150 bureaux destinés aux enseignants, deux salles de réunion, 03 salles d’informatique et un laboratoire de langue. Une route bitumée de trois kilomètres a été également construite. Coût global des travaux 60 milliards de F CFA. L’Université de Toukra compte en tout huit facultés à savoir la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, la Faculté de Technologie, la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, la Faculté des Langues, des Arts, Lettres et Communication, la Faculté des Sciences Humaines et Sociales et la Faculté des Sciences de la Santé Animale.
Après avoir visité les salles d’études et l’amphithéâtre, le Président s’est réjoui de la qualité de l’ouvrage qui fait de cette université de Toukra, une université moderne et futuriste. Il a mis l’accent sur l’entretien de ce campus et en appelle la conscience des gestionnaires de campus, le recteur et le corps enseignant. Que chacun assume en toute conscience et en toute responsabilité sa mission si on veut avoir demain une génération des jeunes tchadiens qui aiment leur pays et qui vont sortir de cette structure pour bâtir le Tchad et assumer leur avenir. Evoquant les difficultés d’ordre structurel que rencontre l’Etat dans la prise en charge des étudiants, le Président de la République a déploré le manque de dialogue et la tendance à la casse des étudiants. Pour lui, il n’y aucune raison qui justifie leurs actes de destruction de biens publics. «Les étudiants peuvent trouver une autre manière de revendiquer que de casser les biens publics», a-t-il indiqué.
Dans son discours prononcé pour la circonstance, le Recteur de l’Université de N’Djaména, Dr Malloum Sultan s’est adressé au Président de la République en ces termes: «vous avez fait votre travail, la balle est dans notre camp: enseignants-chercheurs et étudiants». «Les travaux du campus se dérouleront en plusieurs phases et sur plusieurs années», a précisé le Recteur de l’Université de N’Djaména, Malloum Sultan qui a dit qu’à la fin des travaux de ce campus de Toukra, le Tchad aura l’une des universités les plus modernes d’Afrique. Quant au Ministre de l’Enseignement Supérieur, Ben Moussa, il a rappelé que pour le développement d’un pays, il est indispensable que le système éducatif soit capable de produire des cadres qualifiés bénéficiant des technologies et de savoir. Oumar Ben Moussa s’est réjoui de la réalisation de cet important ouvrage. Pour la première fois, en 40 ans d’existence, l’université de N’Djaména est propriétaire d’un domaine. Il a ensuite salué l’engagement du Président de la République en faveur de la jeunesse tchadienne.
Tchad : le schéma manquant de l’urbanisation de N’Djamena
L’urbanisation de N’Djamena, lacapitale tchadienne, est largement anarchique. La faute à un schéma d’urbanisation qui n’a jamais été élaboré par les autorités.
Fondé par un officier français en mai 1900 sur la rive droite du Chari, N’Djamena – l’ancien Fort-Lamy, qui réunissait alors tout juste trois cases – comptait 11 000 habitants en 1911, 80 000 en 1960 et plus de 993 500 lors du dernier recensement général, en 2009.
Le premier schéma directeur de la capitale tchadienne remonte à 1945 et a été révisé en 1962, avant d’être remplacé, en 1996, par le Plan urbain de référence (PUR). Un plan tout théorique.
Horizon 2020
En novembre 2008, le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat a élaboré un « document de cadrage du développement urbain de N’Djamena à l’horizon 2020 ». Pas encore un schéma directeur. Donc, la ville continue de s’étendre sans plan d’urbanisation. « Le grand problème, c’est d’abord l’élaboration de ce plan, indique N’Diekhor Yemadji, urbaniste à N’Djamena. Et si celui-ci voit le jour, la question de sa réalisation restera posée. Or, en dehors de ce cadre, rien ne peut être fait de manière rationnelle, même si des progrès ont été accomplis ces dernières années. » (suite…)