Tchad : mobilisation générale pour les prochaines élections communales
Le 15 janvier 2012, les Tchadiens en âge de voter éliront, pour la première de l’histoire du pays, des conseillers municipaux. Déjà, les partis politiques et l’organe électoral sont à pied d’oeuvre.
Quarante-deux villes chefs-lieux de département et 10 autres villes chefs-lieux de sous-préfecture dont la population avoisine 10.000 âmes sont retenues comme circonscriptions électorales. Le scrutin sera organisé dans les autres agglomérations plus tard.
Contrairement à la dernière élection présidentielle boycottée par l’opposition, tous les partis politiques participeront aux élections communales. Les alliances se mijotent aussi bien au sein de la majorité plurielle que de l’opposition.
Tirant les leçons des législatives, le Mouvement Patriotique du Salut (MPS, au pouvoir depuis 1990) a voulu rectifier le tir pour faire le moins possible de mécontents dans ses rangs. Au lieu de laisser la désignation des candidats du parti à la seule sagesse de son président-fondateur, Idriss Déby Itno, on les a choisis par consensus au sein des conseils des circonscriptions électorales.
N’Doram Japhet promet de mettre en place un Clairefontaine tchadien
Portable à l’oreille sur un terrain de foot de son pays natal, l’ancien sorcier nantais et abonné de l’infirmerie monégasque évoque la chute de ses deux clubs de cœur et les évolutions du foot en Afrique et au Tchad.
Qu’est-ce qu’il se passe en ce moment dans votre vie, Japhet?
Je suis au Tchad depuis quelques mois dans le cadre d’une démarche du ministère de la Jeunesse et des Sports. On met en place un centre de formation national qui sera à peu près l’équivalent de Clairefontaine, à l’échelle d’ici. C’est quelque chose qui n’existe pas au Tchad. Je suis donc venu donner un coup de main à la fédération et au ministère, pour aider le football tchadien.
L’ouverture est prévue pour quand?
Si tout va bien, on devrait déjà être fonctionnel début 2012. Malheureusement on rencontre quelques difficultés d’ordre économique. Je suis venu avec un œil assez professionnel, assez pointu. La mise en place de ce genre de structure demande des moyens et ils ne sont pas toujours conscients de ça. Donc on tergiverse un peu mais j’essaie de les amener à comprendre que ce sont des structures nationales et que ce sera bénéfique pour le Tchad.
Tchad: le Mouvement Patriotique du Salut commémore ses 21 ans de pouvoir
Il est de tradition qu’à la veille de la commémoration de son avènement au pouvoir, le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) fait le bilan de sa gestion de la chose publique.
A cet effet, une conférence de presse a été animée par le Secrétaire Général premier adjoint du MPS, Mahamat Ali Abdallah Nassour, entouré pour la circonstance par Elyse Loum, Secrétaire général deuxième adjoint, chargé des finances du MPS et de Pahimi Kalzeubé Deubet, militant du MPS, le 29 novembre 2011 au siège dudit parti.
Dans sa déclaration liminaire, le SG 1er adjoint du MPS a indiqué que depuis le 1er décembre 1990, date de la prise du pouvoir par le MPS, la jeune démocratie tchadienne évolue malgré l’environnement politico-socio-économique aussi bien national qu’international, tantôt austère, tantôt défavorable. Pour lui, le Président fondateur du MPS, Président de la République, a su bien mener le Tchad, malgré les divers multiples obstacles déjouant ainsi toutes les prophéties apocalyptiques à l’endroit du Tchad et de sa jeune démocratie.
Tchad: La police va en guerre contre la prostitution
C’était l’un des points à l’ordre du jour de la conférence de presse donnée par le directeur général de la Police tchadienne, le général Moussa Haroun Tirgo.
La police a eu des instructions. Dans les jours à venir, nous ne voulons pas que des femmes s’entassent dans les rues de gauche à droite, à attendre des clients, a prévenu le général, Directeur de la police tchadienne. Dans le pays, la prostitution n’est régie par aucun texte de la République. Mais attirées par l’argent du pétrole, des filles ont afflué sur les chantiers de construction du projet pétrolier tchadien qui a employé quelque 6.000 travailleurs d’horizons divers. Cependant, avec le démarrage de la production du pétrole en juin 2003, plus de 90% des travailleurs étrangers sont repartis et les prostituées se sont retrouvées au chômage. Démunies et ne pouvant regagner leurs pays, beaucoup d’entre elles se sont rabattues sur les principales villes du sud du Tchad: Moundou, Kélo et surtout N’Djamena.
Tchad : Célébration à Moundou de la 21ème Journée de la Liberté et de la Démocratie
A l’occasion de la célébration de la Journée de la Liberté et de la Démocratie à travers le pays qui tombe le 1er décembre, le président tchadien Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 21 ans, a réaffirmé les grands chantiers auxquels il fait face: renaissance, désenclavement du pays, restauration de l’autorité de l’Etat et jeunesse.
Le 1er décembre 1990, le jeune colonel Idriss Déby a renversé Hissène Habré. Désormais, ce jour est consacré « Journée de la Liberté et de la Démocratie » et est célébré, depuis quelques années et selon une rotation, dans une des vingt-deux villes chefs-lieux de régions du pays.
Pour sa vingt-unième édition, la Journée de la Liberté et de la Démocratie est célébrée à Moundou, à 400 kilomètres au sud de N’Djaména.
« La commémoration de la Journée de la Liberté et de la Démocratie constitue un moment fort dans l’histoire et la consolidation de la Nation tchadienne, le renforcement de notre jeune démocratie que nous voulons consensuelle, apaisée et dynamique », a déclaré le président devant des diplomates, des hautes personnalités et des milliers d’habitants du Logone occidental.
« Au-delà du côté festif, cette journée est un moment de réflexion, de partage et de souvenirs », a-t-il ajouté.
Le 1er décembre 2010, à Ati dans la région centrale de Batha, le président Déby Itno a proclamé, pour la première fois, la « Renaissance du Tchad ».