Tchad: Koulsy Lamko, l’écrivain de l’exil
Intellectuel nomade, le Tchadien raconte son «pays de merde qu’il adore», l’exil, son rôle de griot et l’Amérique latine, où il vit désormais.
Les racines du Yucca, le roman qu’il vient de publier aux éditions Philippe Rey, réunit le manioc (yuca) de son enfance tchadienne et le Yucatán, réunissant par là l’Afrique qui l’a vu naître et l’Amérique latine, où Koulsy Lamko réside depuis huit ans.
Sa mère nourrissait la famille, au nord du Tchad, avec cette plante dont elle tirait un alcool. Et ces femmes mayas, ex-réfugiées guatémaltèques qu’il a rencontrées au Mexique, ont survécu en mangeant ces mêmes racines. L’image est bien de celles qu’invente, en toute liberté, ce créateur nomade, écrivain, dramaturge et entrepreneur culturel errant, qui endosse les nouveaux habits du «gos».
«Le gos, dans ma culture, est peu ou prou l’équivalent du griot, qui correspond à l’artiste complet, sans ces différences artistiques segmentées à la façon occidentale, car il utilise tous les arts de la parole. Quelle que soit la société dans laquelle je m’arrête, je me dois d’être comme lui un témoin de mon temps, un éveilleur de conscience, un poète citoyen qui interroge ce qui est établi, et fait entendre le murmure sourd du peuple…»
Tchad : L’ONU se félicite des progrès accomplis en matière de démobilisation des enfants-soldats
La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour les enfants et les conflits armés, Radhika Coomaraswamy, a salué, mercredi, les progrès réalisés par le Tchad, depuis 2008, en matière de démobilisation des enfants-soldats.
« On compte, à ce jour, 1.005 enfants démobilisés. Ces enfants sont envoyés dans des centres où ils reçoivent une formation, avant d’être renvoyés dans leurs familles », s’est-elle félicitée, lors d’une conférence de presse consacrée à sa récente visite au Tchad.
La Représentante spéciale, qui avait participé à la signature d’un plan d’action entre le Gouvernement du Tchad et l’ONU pour la libération de tous les enfants recrutés au sein de l’Armée nationale tchadienne (ANT) et des Forces de sécurité associées, a relevé que la mise en oeuvre du plan exige l’identification et la libération des enfants recrutés, ainsi que l’adoption de mesures de réintégration efficaces.
‘objectif de ce plan est d’adopter des mesures concrètes qui feront en sorte que le Tchad puisse être rayé de la liste de l’ONU qui recense les parties recrutant et utilisant encore des enfants soldats.