Parachutes dorés à la Cemac
Les membres de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) sont-ils sur le départ? La rumeur continue de courir au siège de l’institution, à Bangui.
Le président Antoine Ntsimi (Cameroun), le vice-président Jean-Marie Maguena (Gabon) et les quatre commissaires – Jean Serges Wafio (Centrafrique), Bernard Zoba (Congo), Hassan Adoum Bakhit (Tchad) et Pedro Ondo Engo (Guinée équatoriale) – ignorent quand prendra fin leur mandat, mais les conditions de leur futur départ ont fait l’objet d’une décision de la Conférence des chefs d’État, dont L’hebdomadaire « Jeune Afrique » s’est procuré copie.
Daté du 25 février 2011 et signé par le président en exercice de la Conférence, Denis Sassou Nguesso, l’acte additionnel a des allures de solde de tout compte. Il prévoit le versement à chaque membre de la Commission d’une indemnité pour services rendus d’un montant équivalant à 30 mois du dernier salaire brut pour le président, à 20 mois pour le vice-président et à 15 mois pour les commissaires. À cette somme s’ajoutent des gratifications annuelles calculées sur la base de 2 mois de salaires par an, une indemnité de préavis (6 mois de salaire) et une prime spéciale forfaitaire de 2 à 4 mois, « à l’appréciation du président de la Commission ». Et ce n’est pas tout ! En cas de « rupture avant le terme de leur mandat pour toutes raisons autres que la démission », une indemnité compensatrice d’un montant équivalant à 12 mois du dernier salaire sera également versée. Faites le compte : un simple commissaire devrait toucher l’équivalent de 37 mois de salaire. Et le président, de 52 mois ! Vous avez dit parachute doré ?
Voir l’extrait du document