Troubles en Centrafrique: le ministre tchadien de la Défense, Bichara Issa Djadallah effectue un déplacement à Bangui
Trois arrondissements de Bangui, la capitale, sont encore sous couvre-feu. La violence des trois derniers jours semble laisser place à un retour au calme.
La découverte des corps de deux jeunes enfants dans le véhicule d’un centrafricain d’origine tchadienne avait été à l’origine de violences dont la communauté musulmane en était la principale victime. L’heure est à présent au dialogue national et international avec le voisin tchadien.
Le retour progressif au calme continue de favoriser la reprise des activités dans le nord-ouest de Bangui. Pendant ce temps, se poursuivent les appels au calme des autorités, des responsables religieux, toutes confessions confondues, et des dirigeants des organisations de défense des droits de l’homme. La principale coalition de l’opposition, le Front pour l’annulation et la reprise des élections (Fare) 2011 a également fait entendre sa voix dans ce registre. Le Fare condamne le meurtre des deux enfants centrafricains par un sujet musulman et appelle la population au calme.
Parallèlement, le Tchad a engagé un balai diplomatique. Bichara Issa Djadallah le ministre tchadien de la Défense, à la tête d’une délégation diplomatique, a été reçu, jeudi après-midi, par le président François Bozizé, entouré par ses ministres de la Défense, de la Sécurité publique et l’Administration du territoire. Rien n’a filtré de cet entretien mais selon la présidence centrafricaine, il a porté sur les derniers développements de l’actualité nationale notamment les violences dans le nord-ouest. Selon un dernier bilan, non encore officiel, ces violences ont fait, jusqu’à mercredi dernier, une quinzaine de morts et une cinquantaine de blessés.