Moundou: La vie des gens sans Coton Tchad
Les sociétés de la place qui embauchaient des milliers de personnes ne fonctionnement plus comme avant, les gens sont obligés de se battre autrement pour vivre.
Nous sommes une grande ville, la ville économique du Tchad. Les gens viennent de partout et cela faisait notre fierté. Aujourd’hui, c’est le contraire, nos sociétés peinent à fonctionner et cela cause d’énormes difficultés. Tout est partie d’une mauvaise gestion de nos ressources par nous-mêmes, regrette Mbaïré, un ancien travailleur de la Cotontchad. Un point de vue largement partagé par plusieurs personnes. Aujourd’hui, certains employés de la Cotontchad et de l’huilerie et savonnerie sont obligés d’aller tenter leur chance dans d’autres entreprises comme Satom, la Sonasut et bien d’autres. D’autres par contre se sont convertis dans le commerce. C’est le cas de Nicolas: Je suis obligé de me consacrer au commerce pour inscrire mes enfants à l’école et m’occuper de ma famille. Avec le peu d’économie que j’ai fait pendant que je travaillais encor, cela m’a permis de me lancer dans le commerce aujourd’hui. Certains sont devenus des chauffeurs de moto taxi, des gérants dans les boutiques et bars de la ville aujourd’hui.
La jeunesse dans le désespoir
Cette situation a eu de répercussion sur nombreuses familles, car certaines femmes ont quitté leur foyer pour se marier ailleurs parce que le mari à perdu le travail, d’autres familles par contre se sont complètement disloquées. La jeunesse a sombré dans le désespoir par manque d’emploi et ne sait que faire. Une situation qui oblige bon nombre d’entre eux à devenir aussi des clandoman avec tous les risques. Nous exerçons dans les conditions difficiles, car certains d’entre nous sont assassinés sans suite. Il faut trouver une solution pour cette ville, a confié un jeune clandoman.