Elections présidentielles au Tchad : Idriss Deby grand favori
Après des élections législatives très contestées en février dernier, la présidentielle tchadienne du 25 avril ne représentera pas l’éventail politique du pays. Dénonçant des fraudes, les trois principaux opposants à Idriss Deby, au pouvoir depuis plus de 20 ans, ont annoncé qu’ils boycotteront ce vote.
Déjà en 2006 et 2001, ils avaient boudé le scrutin. Pour cette présidentielle tchadienne reportée du 3 au 25 avril 2011, les piliers de l’opposition ne seront pas présents. C’est le choix qu’ils ont fait connaître le 22 mars quand leurs recours pour les élections législatives de février ont été rejetés.
Le scrutin de fin avril n’est qu’une des étapes d’un long processus électoral entamé en février, qui doit prendre fin avec des élections locales prévues pour juin prochain, conformément aux accords politiques signés le 13 août 2007 entre le gouvernement et l’opposition.
Ce 13 février, lors des élections législatives, le parti d’Idriss Deby, le mouvement patriotique du salut (MDS) a remporté une écrasante victoire, avec près des trois quarts des sièges à l’assemblée nationale.
Tchad : présidentielle sous surveillance
Jusqu’à 3.500 observateurs de la société civile seront déployés à travers le Tchad pour l’élection présidentielle du lundi 25 avril, a annoncé jeudi le Président de la coalition indépendante pour des élections libres (CIEL) Massalbaye Tenebaye. « Cette observation concerne 69 circonscriptions électorale sur les 71″, a-t-il affirmé.
Les trois principaux candidats d’opposition, Saleh Kebzabo, de l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR), Wadal Abdelkader Kamougué, de l’Union pour le renouveau et la démocratie (URD) et Ngarlejy Yorongar, de la Fédération action pour la République (Far), ont décidé de boycotter le scrutin qualifiant les dernières élections législatives, le 13 février, de « mascarade électorale ».