Centrafrique: l’armée tchadienne a bombardé Birao pour Bangui
La rébellion centrafricaine de la CPJP a affirmé samedi que l’armée tchadienne a pilonné Birao (nord-est de la Centrafrique) à la demande de Bangui, tuant plusieurs civils, pour tenter de reprendre cette ville qui est, selon sous contrôle depuis le 24 novembre.
Au Tchad, aucune autorité sollicitée par l’AFP n’a souhaité s’exprimer sur ce soutien supposé de l’armée tchadienne aux Forces armées centrafricaines (Faca), soutien auparavant évoqué samedi à l’AFP par un responsable militaire centrafricain sans plus de détails.
« Nous tenons toujours Birao. (…) Le gouvernement (centrafricain) s’est arrangé avec le gouvernement tchadien pour envoyer en renfort l’aviation pour pouvoir nous pilonner », a déclaré samedi soir à l’AFP Dr Bevarrah Lala, porte-parole de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), joint depuis Libreville.
« L’armée tchadienne nous a pilonnés ce (samedi) matin, il y a eu huit obus qui sont tombés sur la ville. (…) Il y a des pertes au niveau de la population civile mais nous n’avons pas encore de bilan », a affirmé Dr Lala, précisant qu’il n’y avait pas eu de combats au sol avec l’armée tchadienne.
L’oléoduc pétrolier Tchad-Cameroun a rapporté 88 millions d’euros à Yaoundé
Le Cameroun a perçu « 57,98 milliards de FCFA » (88 millions d’euros) de droit de passage de l’oléoduc pétrolier le reliant au Tchad depuis sa mise en service en 2003, a annoncé jeudi la Société nationale des hydrocarbures (SNH), organisme pétrolier public camerounais.
« Le montant total du droit de transit perçu par le Cameroun depuis la mise en service du pipeline (le reliant au Tchad) en octobre 2003 s’élève à 57,98 milliards de FCFA », a indiqué la SNH dans un communiqué de presse obtenu par l’AFP.
Le droit de transit est une « redevance » versée par l’exploitant de l’oléoduc pétrolier (au Cameroun, la Cameroon oil transportation company, Cotco) et perçue par le pays en raison du passage du pipeline sur son sol.
Construit entre 2000 et 2003, l’oléoduc pétrolier, long de 1.070 km, relie les champs pétrolifères de Komé, dans le sud-ouest du Tchad, au terminal maritime camerounais de Kribi (sud-ouest).
« Du 1er janvier au 31 octobre, quarante enlèvements de pétrole brut, pour un volume cumulé de 36,75 millions de barils ont été effectués au KK1 (terminal Komé-Kribi 1), contre 35,53 millions de barils pour la même période de l’année précédente », indique le communiqué de la SNH.
« Ces quantités exportées ont généré pour le Cameroun un droit de transit de 7,49 milliards de FCFA » (11 millions d’euros), somme incluse dans le montant total empoché jusqu’à présent par le Cameroun selon le texte.
Source: romandie.com
Tchad : 166 morts du choléra depuis juin
L’épidémie de choléra a fait 166 morts depuis juin au Tchad et 5787 cas ont été enregistrés, selon un bulletin d’information du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) au Tchad reçu aujourd’hui.
« Le nombre des décès (dus au choléra) est passé de 128 au 7 octobre à 166 au 24 novembre », d’après ce bulletin qui indique, sans donner leur localisation, que 16 districts sanitaires sont concernés par l’épidémie depuis que les premiers cas ont été enregistrés le 22 juin. « Le nombre des cas est passé de 3.368 à 5.787″ sur la même période, rapporte l’Ocha qui précise toutefois que « la tendance actuelle est à la maîtrise de l’épidémie, même si la situation reste inquiétante à Bongor (sud-ouest) qui a enregistré 83 nouveaux cas pour trois décès entre le 15 et le 21 novembre ».
Communiqué Coalition sénégalaise pour le jugement équitable de Hissène Habré (Cosejehab)
La Cour de Justice de la CEDEAO réaffirme la nécessité de juger Hissène Habré, tout en citantde manière tronquée le mandat confié au Sénégal par l’Union africaineLe Sénégal a la responsabilité d’établir une juridiction spéciale efficace.
(Dakar, le 22 novembre 2010) – La Coalition sénégalaise pour le jugement équitable de HissèneHabré (Cosejehab) a pris connaissance de l’arrêt de la Cour de Justice de la Communautééconomique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans l’affaire Hissène Habré contre la République du Sénégal. Une copie de cette décision est disponible au lien suivant :
Contrairement à l’idée que certains veulent distiller dans l’opinion, la Cour soutient les victimesdans leur quête de justice mais appelle à l’organisation d’un procès selon des modalitésdifférentes de celles envisagées auparavant.Le tribunal ouest africain est désormais la troisième institution, après le Comité des NationsUnies contre la torture en 2005 et l’Union africaine en 2006, à appeler le Sénégal à traduireHabré en justice.
Malheureusement, dans son arrêt la Cour a systématiquement tronqué la citation du mandatde l’Union africaine confié au Sénégal. En effet, on retrouve cette erreur dans chacune desquatre citations de ce mandat, aux paragraphes 15, 54 et 58 de l’arrêt.
Par exemple, la Courexplique au paragraphe 58 que : « I’objet essentiel de la présente affaire découle du mandat donné par l’Union Africaine auSénégal pour juger « au nom de l’Afrique par une juridiction compétente avec les garanties d’unprocès juste» (nous soulignons). Cependant, si on se réfère au mandat de l’UA, disponible sur le site officiel de cetteorganisation au lien suivant :http://www.africa-union.org/Official_documents/Assemblee%20fr/ASS06b.pdf ,on constate à la page 25 que la décision de l’UA demande en réalité à « la République duSénégal de poursuivre et de faire juger, au nom de l’Afrique, Hissène Habré par une juridiction sénégalaise compétente avec les garanties d’un procès juste » (nous soulignons). La Cour adonc omis le mot “sénégalaise” en reprenant la citation du mandat.
Sur la base de cette citation tronquée, la Cour poursuit son raisonnement dans ce mêmeparagraphe en arguant que :«la mise en œuvre du mandat de l’Union Africaine doit se faire selon la coutume internationalequi a pris I’habitude dans de telles situations de créer des juridictions ad’hoc ou spéciales.L’expression « ..juridiction compétente ..» contenue dans ce mandat ne signifie rien d’autreque la mise en place d’un cadre judiciaire ad’hoc».
Tchad : Lutte contre la cherté de la vie, le président tchadien ordonne le démantèlement des barrages routiers
Depuis plusieurs semaines, Idriss Déby Itno le président tchadien discute avec les acteurs économiques de la hausse du coût de la vie. Il en tire la conclusion que les commerçants ne sont pas les seuls responsables de cette situation. Les taxes irrégulières imposées par les forces armées et l’administration y sont pour beaucoup. Des barrages routiers parsèment également les routes, devenus le lieu de tous les rackets. Et Idriss Déby a exigé que tout cela cesse.
« Vous me démontez tout ce dispositif, et vous laissez la circulation libre. C’est la dernière fois qu’on parlera des barrières et des barrages sur l’ensemble du territoire national ». Idriss Déby vient de livrer les résultats d’une petite enquête nationale qu’il dit avoir menée lui-même. On apprend de la bouche du président que par exemple pour un bœuf vendu à 600 km de la capitale, il faut payer au bas mot 41 000 francs de taxes à différents représentants de l’administration.
La pratique est la même pour les autres produits, comme en témoigne cette personne au marché du maïs de Ndjamena. « Sur chaque sac de maïs, le sultan prélève 100 francs, le maire prend 20 000 francs, les gens qu’on appelle l’ANS (Agence nationale de sécurité) prennent 1 000. Les policiers en tenue vert olive prennent 25 000. On est obligé d’imputer cela sur le prix du maïs. Regarde les deux femmes là bas, elles sont de la mairie. Elles cherchent à arracher 1 000 francs au chauffeur. Qu’on nous laisse tranquille et vous verrez, le maïs se vendra moins cher ».
Les ménagères tchadiennes, elles, attendent de ressentir l’effet de ces mesures dans leurs paniers qui se sont beaucoup allégés ces dernières années.
Tchad: Zénaba Ahmat Tidjani, élue MISS TCHAD 2011
L’élection de la plus belle fille du Tchad s’est déroulée le samedi, 20 novembre 2010 dans les beaux jardins de l’hôtel kempinski de N’djamena. C’était en présence de la Premier Dame de la République, HINDA DEBY ITNO, marraine de la compétition, du ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, DJIBERT YOUNOUS ainsi que de plusieurs autres invités.
Cet événement culturel majeur de l’année a permis aux 22 filles de compétir. Elles viennent des 22 régions du pays. A l’issue de ce concours très prisé par les fans de la mode et de la beauté, Mlle ZENABA AHMAT TIDJANI (de la ville de N’Djamena) a accédé à la plus haute marche du podium pour y consacrer Miss Tchad 2011.
Elève de niveau 1ere, belle, élégante et talentueuse, Zénaba, « Zen » pour les intimes, est âgée de 18 ans et mesure 1,70 m pour 50 kilogrammes.
Sa première dauphine, Mlle DALIA AHMAT HASSAN est une arabophone de niveau terminal. Elle mesure 1,70m pour 45 kilogrammes et a représenté la région du kanem.
Elève de niveau terminal, fascinante, 20 ans, 1,72m pour 55 kilogrammes, Mlle NEKINGAM EVELINE qui a représenté la région de la Tandjilé est la deuxième dauphine.
De l’avis des membres du jury, cette avalanche des beautés n’a pas rendu facile le choix de la plus séduisante fille du pays de TOUMAI. Néanmoins, l’élection de la Miss et de ses deux dauphines n’ont pas démenti l’unanimité des jurés et même du public, grand observateur de cette soirée riche en couleur. En guise de récompenses, la Miss a reçu une voiture, un billet d’avion aller- retour pour Cotonou de la main du Directeur Général de la compagnie aérienne Toumaï Air Tchad, principal sponsor et un chèque de la main de la Première Dame. Les deux dauphines ont reçu quant à elles plusieurs cadeaux.
Procès Habré: le Tchad compte saisir l’UA pour demander un tribunal ad hoc
Le gouvernement tchadien compte saisir l’Union africaine (UA) pour demander la mise en place d’un tribunal ad hoc afin de juger l’ancien dictateur tchadien Hissène Habré réfugié au Sénégal, a annoncé samedi l’un de ses avocats, Me Jean-Bernard Padaré.
La Cour de justice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), basée à Abuja, a affirmé vendredi que le Sénégal seul ne pouvait juger M. Habré pour crimes contre l’humanité et a préconisé la création d’un tribunal spécial.
« Au nom du gouvernement tchadien, nous allons saisir l’UA pour la mise en place le plus rapidement possible d’un tribunal ad hoc, puisque le temps joue contre nous », a déclaré Me Padaré, soulignant qu’ »Hissène Habré prend de l’âge ».
Hissène Habré a été renversé en 1990 par l’actuel président tchadien, Idriss Deby Itno, et s’est réfugié au Sénégal. En 2006, les chefs d?Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) avaient donné mandat au Sénégal pour juger Hissène Habré « au nom de l?Afrique » pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes de torture. Il lui est reproché des milliers d’assassinats politiques et de tortures systématiques durant ses années de pouvoir, entre 1982 et 1990.
L’avocat s’est dit « étonné de la décision de la Cour de justice de la Cédéao », affirmant que « cette décision a créé un désespoir dans les esprits des victimes qui pensent que Hissène Habré ne sera plus jugé ».
« Si au niveau de l’UA les choses traînent, le Tchad doit prendre ses responsabilités en demandant au Sénégal d’extrader Hissène Habré pour qu’il soit jugé au Tchad, mais notre souhait est que ce procès ait lieu, quel que soit le pays », a affirmé M. Padaré.
L’Etat tchadien s’est constitué partie civile devant les tribunaux sénégalais dans la procédure initiée contre M. Habré. M. Padaré avait expliqué le 14 novembre qu’il s’agit pour le Tchad de « soutenir les concitoyens victimes de la barbarie de l’ancien régime (d’Habré, NDLR) mais aussi solliciter la restitution de fonds et biens emportés par M. Habré ».
Tchad: audition en vue pour 2 ministres

Le gouvernement tchadien a autorisé l’audition par la justice, “comme témoins”, de deux ministres dont celui de la Défense sur “les événements” de janvier-février 2008, faisant référence à une attaque rebelle avortée sur N’Djamena suivie d’arrestations et de disparitions.
Le Conseil des ministres a ainsi donné une suite favorable à une requête du doyen des juges d’instruction pour une audition de Kamougué Wadal Abdelkader, actuellement ministre de la Défense, et Ahmat Mahamat Bachir, actuellement ministre secrétaire général du gouvernement, affirme le gouvernement dans un communiqué rendant compte de ce Conseil lu sur la radio nationale tchadienne.
“Sur la base des informations contenues dans le rapport d’enquête sur les événements du 28 janvier au 8 février 2008, les enquêteurs judiciaires avaient auditionné plusieurs personnalités à la suite d’une plainte initiée par l’Etat tchadien contre X pour atteinte à l’ordre constitutionnel, à l’intégrité et à la sécurité du territoire national, enlèvements, tentative d’enlèvements, disparitions, atteintes à l’intégrité physique et morale”, explique-t-il.
En janvier-février 2008, Ahmat Mahamat Bachir était ministre de l’Intérieur alors que Kamougué Wadal Abdelkader, chef de l’Union pour le renouveau et la démocratie (URD, opposition), n’était pas ministre. Il a été nommé à la Défense en avril 2008 à la faveur de la formation d’une équipe qualifiée “d’ouverture”.
Trois principales rébellions tchadiennes regroupées au sein d’une alliance étaient parties le 28 janvier 2008 du Soudan voisin et avaient pris d’assaut N’Djamena, la capitale, les 2 et 3 février. Les rebelles avaient encerclé le palais présidentiel et avaient failli renverser le président tchadien Idriss Deby Itno, avant d’être repoussés in extremis par les forces gouvernementales. A l’issue de ce raid, trois opposants ont été arrêtés, selon des témoignages concordants, par les services de sécurité tchadiens: Lol Mahamat Choua, Mahamat Saleh Ibni Oumar -chef de la principale coalition de l’opposition- et Ngarléji Yorongar. Lol Mahamat Choua et Ngarléji Yorongar ont recouvré la liberté quelques semaines plus tard dans des conditions controversées.
Mahamat Saleh Ibni Oumar est, depuis, porté disparu. Dans un rapport rendu public en septembre 2008, une commission d’enquête a conclu qu’il était selon toute vraisemblance “décédé”.
Appel à contribution financière pour le procès d’Hisseine Habré
La capitale sénégalaise doit abriter le 24 novembre une réunion des donateurs disposés à financer le procès d’Hisseine Habré. En Juillet 2006, l’Union Africaine avait demandé au Sénégal de juger l’ancien président tchadien, mais le gouvernement sénégalais avait laissé entendre qu’il ne commencerait la procédure judiciaire que lorsque le financement du procès serait entièrement bouclé. Hisseine Habré vit en exil près de Dakar depuis bientôt 20 ans.
8,5 millions d’euros
« Le Sénégal avait été estimé les coûts à 27 millions d’euros ; l’Union africaine et l’Union européenne ont présenté un budget global de 8,5 millions d’euros, donc un budget beaucoup plus raisonnable », a expliqué Reed Brody de Human Rights Watch. Selon M. Brody, « l’Union africaine, l’Union européenne, la Belgique, le Tchad, les Pays-Bas, les Etats-Unis ont déjà annoncé des contributions importantes. »
La Minurcat transfère le contrôle de trois camps aux autorités tchadiennes
Conformément à la Résolution 1923 du Conseil de Sécurité adoptée en mai dernier 2010, la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) à transférer le contrôle des camps Bahai, Guéréda et Iriba aux autorités tchadiennes et prévoit d’achever son retrait définitif le 31 décembre 2010.
« Pour préparer son retrait, la MINURCAT ferme graduellement ses bureaux à l’est du pays et les transfère aux autorités de la République du Tchad. C’est ainsi que les bureaux de Bahai (Ennedi-Est) et Guéréda (Wadi Fira) ont été fermés au mois de juillet. Ce dimanche 14 novembre, le camp d’Iriba (Wadi Fira) a été fermé à son tour », a indiqué lundi la MINURCAT par communiqué de presse.
Lors d’une cérémonie officielle, les trois camps, ainsi qu’une partie de leur équipement, ont été transférés aux autorités tchadiennes afin de renforcer la capacité du gouvernement à assurer la sécurité et la protection des civils à l’est du pays. Etaient présents, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Youssef Mahmoud, et les autorités administratives et militaires tchadiennes.
Les opérations militaires de la MINURCAT étaient suspendues depuis le 15 octobre.
Le président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu vendredi 12 novembre 2010 en fin de matinée, un émissaire de son homologue tchadien, Idriss Deby.
Le ministre tchadien de l’Environnement et des Ressources halieutiques, Hassan Terap, a été reçu vendredi 12 novembre 2010, en audience par le chef de l’Etat, Blaise Compaoré. Celui-ci était porteur d’un message du président tchadien, Idriss Deby Itno, à son homologue burkinabè. « Le message a trait à la coopération entre les deux pays », a laissé entendre l’émissaire du chef de l’Etat tchadien, à sa sortie d’audience. Les défis environnementaux exigent une solidarité entre les Etats, selon lui.
C’est cela qui a conduit les pays du Sahel à se retrouver à N’Djaména en janvier 2010, à l’en croire, pour créer l’Agence panafricaine de la grande muraille verte.
« Le Burkina Faso et le Tchad sont membres de l’agence et nous sommes venus donc échanger avec le président du Faso sur la mise en œuvre effective de l’agence. L’objet donc de notre présence ici porte sur cette structure à laquelle nos deux pays ont adhéré… », a souligné le ministre tchadien de l’Environnement et des Ressources halieutiques. Il était accompagné du secrétaire exécutif de l’agence et d’un conseiller du président Idriss Deby.
Tchad: libération de l’ex-leader du MDJT, Choua Dazi
Le président de l’ex-rébellion tchadienne du Mouvement pour la démocratie et la justice (Mdjt) Choua Dazi, arrêté le 27 octobre par l’Agence nationale de sécurité (ANS), a été libéré, a-t-on appris hier. « Il a été libéré. Il n’a pas subi de problèmes physiques, mais psychologiquement cela a été difficile », a affirmé un représentant du Mdjt depuis Londres. « Il ne lui pas été notifié la raison de son interrogatoire, mais nous pensons que le gouvernement l’a arrêté parce qu’il réclamait le respect de l’accord signé en Libye », a affirmé ce représentant du Mdjt. Le Mdjt est un mouvement de rébellion du nord du Tchad, qui avait signé un accord de paix avec N’Djamena, en avril 2010, à Tripoli. Dans cet accord, le Mdjt se transformait en parti politique au Tchad et les quelque 800 combattants du groupe devaient intégrer l’armée nationale tchadienne, selon Ahamat Molikini Hassan, représentant du Mdjt.
(AFP)
Le général de Gaulle et l’Afrique
Il y a 40 ans, le 9 novembre, le général de Gaulle décèdait dans sa résidence de Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne). Sa disparition est l’objet de commémorations en France, mais elle donne également lieu à des cérémonies d’hommage d’anciens combattants en Afrique. La figure du général est en effet restée très populaire en dépit des ambigüités qui entourèrent les négociations des indépendances africaines.
«C’est la petite-fille du général de Gaulle !». La présentation fait mouche sur les anciens combattants africains de la Seconde Guerre mondiale, et même chez les combattants qui s’engagèrent un peu plus tard. Anne de Laroullière fait partie de la délégation de la fondation qui porte le nom de son grand-père, et qui vient de faire une tournée au Tchad, Cameroun et Congo. À chaque poignée de mains entre l’héritière et les vieux soldats, l’émotion est présente. Un regard s’allume, une larme perle. Même effet pour le nom de Leclerc, lorsque le fils Charles du prestigieux maréchal salue les anciens de la France Libre. Les deux chefs militaires n’ont rien perdu de leur aura. Dans les coeurs, c’est évident, mais aussi dans les pierres. Il suffit de comptabiliser dans les villes africaines francophones, les établissements, les artères, les places, les stèles qui portent les noms des deux hommes, cinquante ans après les indépendances pour se faire une idée de cette popularité. Les nouveaux États de l’Afrique francophone des années 1960 n’ont pas débaptisé les rues comme leurs homologues anglophones et lusophones.
Un grand homme
«Le général marquait ne serait-ce que par sa stature» disent ceux qui l’ont cotoyé, en faisant allusion à sa taille (1m92 ou 93, selon les témoignages) inhabituelle, à l’époque. Sûr que l’homme au képi dépassait d’une bonne tête la foule dans laquelle il n’hésitait pas à se plonger. Mais la stature, c’est aussi celle du chef dont l’image apparaît dans les propos de ceux qui se souviennent du «Grand Charles». Un jeu de mots qui n’aurait pas déplu au général dont l’humour était plutôt caustique. «On savait qu’il ne fallait pas broncher quand il avait parlé même si on n’était pas d’accord» se souvient l’une des jeunes recrues de la France Libre qui servit comme garde de sécurité. «On se tenait à carreau devant lui. Il avait une voix qui forçait au garde-à-vous».