Tchad, l’Etat néant de l’Afrique
Des rapports 2010 épinglent et classent le Tchad parmi les nations aux lendemains incertains partagées entre la guerre, la corruption et la mauvaise gouvernance. Même après 20 ans de « démocratie », le pays est à la bourre.
Peu en sont aperçus tellement qu’ils sont pris par les décors des festivités marquant les 20 ans de règne du parti de Bamina, MPS et le cinquantenaire de l’indépendance. Le pays, particulièrement la capitale N’djaména s’embellit et le président Deby se fait le chantre de ce développement, qui ne cesse de recevoir des prix. Mais au fond, le pays de Toumaï se porte mal, même si les tenants du pouvoir demeurent impassibles. Il suffit de lire certains rapports publiés pour comprendre ce qui empêche le décollage du pays. Les rapports 2010 de la fondation Mo Ibrahim et de Transparency International attestent, pour une fois encore, les reculs et dérives de l’Etat tchadien. Les impedimenta de ceux- ci sont la corruption et la mauvaise gouvernance, érigés en système.
Le lac Tchad en voie de disparition
« Le lac Tchad est en train de disparaître », affirme Abdoulaye Tcharimi, agent du ministère de l’Environnement, qui est né et travaille à Bol, la principale ville sur les bords du lac Tchad, dont la taille a été divisée par dix en 50 ans, selon certains experts.
Le lac Tchad, dont le sud borde le Cameroun et le Nigeria, est au centre d’un forum international de vendredi à dimanche à N’Djamena rassemblant des dizaines de dirigeants, experts et spécialistes de l’environnement.