Annulation ou non des poursuites : Hissène Habré fixé sur son sort dans 13 jours

afairehisseinhabr.jpgLa Cour de justice de la Cedeao maintient toujours le suspense sur le procès de Hissène Habré. La juridiction sous régionale devrait rendre son verdict sur la requête d’annulation des poursuites contre l’ancien homme fort du Tchad, hier mardi. Mais la décision est ainsi reportée jusqu’au 2 novembre 2010. En attendant, Hissène Habré reste en détention surveillée à son domicile, sis aux Almadies, sous haute surveillance de la gendarmerie nationale.

Le Sénégal va-t-il surseoir à sa volonté d’organiser le procès contre l’ex-président tchadien, Hissène Habré ? La cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest va-t-il, elle aussi, accéder au vœu des avocats de Habré qui veulent l’annulation des poursuites enclenchées par le Sénégal contre leur client ? Le Tchad risque-t-il de perdre les deux milliards versés dans les caisses de l’Etat sénégalais, en guise de contribution pour l’organisation du procès de son ancien président ? Les réformes déjà entreprises par le pays du président Wade ainsi que les démarches de l’Union européenne allant dans le sens de l’ouverture du procès, auront-elles les résultats escomptés ? La décision de justice attendue, à cet effet, aurait été la réponse à toutes ces interrogations qui taraudent aujourd’hui les analystes de la chose judiciaire. La Cour de justice de la Cedeao a ainsi fait faux bond aux observateurs qui attendaient, hier, de savoir si le procès du président Habré aura lieu.

Cette juridiction maintient ainsi le suspense jusqu’au mardi 2 novembre de l’année en cours. La confirmation de cette information émane des avocats constitués dans le dossier Hissène Habré. Le sort de l’ancien homme fort du Tchad reste, aujourd’hui, suspendu à cette date attendue, avec impatience, par l’association des familles des rescapés et celles des victimes des exactions, massacres, arrestations arbitraires et exécutions sommaires de détenus politiques. Elles dénoncent aujourd’hui les pratiques systématiques de tortures et de répressions aveugles et sanglantes dans le sud du Tchad, dont leurs parents ont été victimes, sous le régime du président Habré et particulièrement à l’encontre des ethnies musulmanes arabes, Zaghawa et Madjerai.

Cette décision, attendue de la juridiction sous-régionale africaine, devrait faire suite à la sollicitation des avocats de Hissène Habré (les Sénégalais El Hadj Diouf et Ciré Clédor Ly, le Français François Serres et le Malien Mamadou Konaté) qui demandaient l’annulation de la procédure en cours contre leur client. Motif invoqué par les avocats de Habré pour que le Sénégal soit sommé de surseoir à sa volonté d’organiser le procès pénal : les tribunaux sénégalais s’étaient déjà déclarés incompétents pour juger Hissène Habré. Cela s’est traduit par l’annulation de l’inculpation pour crimes contre l’humanité et actes de tortures. Mais également ils s’étaient déclarés incompétents sur la demande d’extradition, formulée alors par la justice belge.

 


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