Tchad: Ministère de l’Administration du Territoire : M. Kedellah Younous Hamidi prend ses fonctions
M. Ahmat Mahamat Bâchir, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique sortant a passé le mardi 19 octobre 2010, les rênes du pouvoir du département à son collègue M. Kedallah Younous Hamidi précédemment ministre de la Communication, Porte Parole du Gouvernement. La cérémonie de passation de service s’est déroulée dans l’enceinte du Ministère de l’Intérieur en présence de nombreux cadres du département.
Dans son discours de circonstance, M. Ahmat Mahamat Bâchir, qui a géré pendant plus de quatre ans ce département qui vient d’être scindé en Ministère de l’Administration du Territoire et Ministère de la Sécurité Publique et de l’Immigration, a rappelé quelques réalisations durant son séjour à la tête dudit ministère. Il a cité, entre autres, la dotation en moyens roulant la plupart des chefs d’unités administratives, la construction ou la réfection des bureaux et résidences des gouverneurs, la tenue de deux conférences des chefs traditionnels en 2007 et 2010 respectivement à Biltine et à Guereda.
Au ministre entrant, M. Ahmat Mahamat Bâchir a précisé que la tâche qui l’attend est immense. De nombreux projets attendent encore leur réalisation à court et moyen terme. Il s’agit entre autres de la finalisation du renforcement des capacités en ressources humaines dans l’Administration du Territoire, la poursuite de construction des bureaux et résidences des gouverneurs, la revalorisation des émoluments des chefs d’unités administratives.
Annulation ou non des poursuites : Hissène Habré fixé sur son sort dans 13 jours
La Cour de justice de la Cedeao maintient toujours le suspense sur le procès de Hissène Habré. La juridiction sous régionale devrait rendre son verdict sur la requête d’annulation des poursuites contre l’ancien homme fort du Tchad, hier mardi. Mais la décision est ainsi reportée jusqu’au 2 novembre 2010. En attendant, Hissène Habré reste en détention surveillée à son domicile, sis aux Almadies, sous haute surveillance de la gendarmerie nationale.
Le Sénégal va-t-il surseoir à sa volonté d’organiser le procès contre l’ex-président tchadien, Hissène Habré ? La cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest va-t-il, elle aussi, accéder au vœu des avocats de Habré qui veulent l’annulation des poursuites enclenchées par le Sénégal contre leur client ? Le Tchad risque-t-il de perdre les deux milliards versés dans les caisses de l’Etat sénégalais, en guise de contribution pour l’organisation du procès de son ancien président ? Les réformes déjà entreprises par le pays du président Wade ainsi que les démarches de l’Union européenne allant dans le sens de l’ouverture du procès, auront-elles les résultats escomptés ? La décision de justice attendue, à cet effet, aurait été la réponse à toutes ces interrogations qui taraudent aujourd’hui les analystes de la chose judiciaire. La Cour de justice de la Cedeao a ainsi fait faux bond aux observateurs qui attendaient, hier, de savoir si le procès du président Habré aura lieu.
Cette juridiction maintient ainsi le suspense jusqu’au mardi 2 novembre de l’année en cours. La confirmation de cette information émane des avocats constitués dans le dossier Hissène Habré. Le sort de l’ancien homme fort du Tchad reste, aujourd’hui, suspendu à cette date attendue, avec impatience, par l’association des familles des rescapés et celles des victimes des exactions, massacres, arrestations arbitraires et exécutions sommaires de détenus politiques. Elles dénoncent aujourd’hui les pratiques systématiques de tortures et de répressions aveugles et sanglantes dans le sud du Tchad, dont leurs parents ont été victimes, sous le régime du président Habré et particulièrement à l’encontre des ethnies musulmanes arabes, Zaghawa et Madjerai.
Cette décision, attendue de la juridiction sous-régionale africaine, devrait faire suite à la sollicitation des avocats de Hissène Habré (les Sénégalais El Hadj Diouf et Ciré Clédor Ly, le Français François Serres et le Malien Mamadou Konaté) qui demandaient l’annulation de la procédure en cours contre leur client. Motif invoqué par les avocats de Habré pour que le Sénégal soit sommé de surseoir à sa volonté d’organiser le procès pénal : les tribunaux sénégalais s’étaient déjà déclarés incompétents pour juger Hissène Habré. Cela s’est traduit par l’annulation de l’inculpation pour crimes contre l’humanité et actes de tortures. Mais également ils s’étaient déclarés incompétents sur la demande d’extradition, formulée alors par la justice belge.
Libye-Tchad: Vers la promotion des échanges commerciaux
La Libye et le Tchad ont convenu, mardi à Tripoli, d’augmenter le volume de leurs échanges commerciaux et de créer une Chambre de commerce mixte, ainsi qu’un Conseil commun des hommes d’affaires. Cet accord est mentionné dans le procès-verbal de coopération économique entre Tripoli et N’Djaména signé par le secrétaire du comité populaire général libyen de l’Industrie, de l’Economie et du Commerce, Mohamed Haweij et le ministre tchadien du Commerce et de l’Industrie, Youssouf Abassalah.
L’accord porte aussi sur la participation efficace dans les salons et foires annuels spécialisés, les manifestations commerciales organisées dans les deux pays, l’incitation des hommes d’affaires tchadiens à tirer profit des ports et aéroports libyens pour transporter les marchandises et produits importés et exportés pour le compte du Tchad et à bénéficier des avantages octroyés par la législation libyenne pour encourager les opérateurs économiques tchadiens à créer des projets d’investissement en Libye.
Le document a mis l’accent sur la promotion des régions frontalières entre les deux pays à travers la création de complexes commerciaux comprenant de grandes capacités d’emmagasinement, les services financiers, les assurances, en vue de contribuer à l’augmentation du volume des échanges commerciaux entre les deux pays.
L’accord a énoncé aussi la formation d’une commission sous la supervision du secrétaire libyen du Commerce et de l’Industrie et du ministre tchadien du Commerce et de l’Industrie, ainsi que l’unification des Chambres de commerce, les conseils des hommes d’affaires et les institutions concernées pour traiter convenablement tous les problèmes et obstacles qui entravent le développement des relations économiques et commerciales entre les deux pays.
La Libye et le Tchad ont, rappelle-t-on, entamé lundi une rencontre économique à Tripoli qui se poursuivra jusqu’au 24 octobre, destinée à étudier l’augmentation du volume des échanges commerciaux entre les deux pays, la facilitation de la circulation des produits et marchandises, l’organisation de foires et expositions commerciales communes et l’exploitation optimale des ports libyens.
XIIIe Sommet de la Francophonie : la messe planétaire des francophones
En Suisse, plus de 3000 personnes sont attendues pour assister durant quatre (4) jours au 13ème sommet de la Francophonie. Même à 40 ans, malgré son élargissement, la Francophonie cherche sa place dans la gouvernance mondiale.
S’ouvre à Montreux (Suisse), aujourd’hui le 20 octobre, la 26ème conférence ministérielle de la Francophonie. Elle sera suivie du 22 au 24 octobre par la XIIIe Conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage, communément appelée Sommet de la Francophonie. Etant membre fondateur, le Tchad est représenté par le Chef de l’Etat, Idriss Deby Itno, qui se trouve déjà en Suisse accompagné d’une forte délégation protocolaire et ministérielle. Durant deux (2) jours, la délégation tchadienne, tout comme les 55 Etats membres et 14 Etats observateurs, aura à se débattre du thème principal, « Défis et visions d’avenir pour la Francophonie » décliné en trois (3) thématiques à savoir :
- La Francophonie acteur des relations internationales et sa place dans la gouvernance mondiale ;
- La Francophonie et le développement durable ;
- La langue française et l’éducation dans un monde globalisé
Sont attendus à ce XIIIe sommet 3000 participants représentant 70 Etats et gouvernements et de nombreux organisations et réseaux partenaires, des organes de presse et des médias. Durant la plénière de la 26ème conférence, les participants évoqueront principalement les sujets relatifs à la langue française et à la francophonie. Aussi ils se décideront sur les nouvelles demandes d’adhésion des pays comme les Émirats arabes unis, l’Estonie, la Bosnie Herzégovine, le Monténégro et la République Dominicaine. Vu ces nouvelles demandes d’adhésion, selon des études faites, le français est la 9ème langue parlée à travers le monde et il existe 220 millions de francophones dans le monde – soit une progression de 10% par rapport à 2007. Dans son ensemble, l’espace francophone comprend 870 millions d’habitants, soit 96.6 millions d’Africains.
En marge des travaux dudit sommet, il y déroulera plusieurs événements tels la remise du Prix des cinq continents de la Francophonie à la lauréate 2010, l’écrivaine roumaine Liliana Lazar le 22 octobre et l’élection à huis clos d’un Secrétaire général, même si l’actuel SG Abdou Diouf reste le super joker, le 24 octobre à 12 h. Le XIIIe sommet de Montreux marque aussi les 40 ans de la francophonie.
HASSANA DJIDDAH ABDOULAYE