Tchad: un quinquennat social, oublieux des jeunes

IDIA quelques mois de l’achèvement du 3ème mandant debyen, et avec les agitations pré- campagnes qui s’annoncent, chacun se demande ce qu’a apporté ce mandat social. Les jeunes, particulièrement, n’ont rien vu les moindres et durables réalisations entreprises en leur faveur. Une jeunesse vivant dans 5 ans d’oubli.

2011 se pointe avec ses pseudo- élections présidentielles et législatives. Les marchandages et les défections ethnico- politiciennes asphyxie, pollue les discussions et causeries dans tout le Tchad. Chacun veut se positionner avec les siens pour les prochaines échéances électorales. Les réalisations conçues par « l’auguste candidat » sont chantonnés par les médias publics, à longueur de journées : routes bitumées, caniveaux curés, arbres plantés et quoi encore ? Tout semble être fait pour le développement économique et social du pays. Mais dans ces politiques qui se décrètent, il y apparait les oubliés du système: la jeunesse. Une seule catégorie qui vaut tout dans un pays émergent. Néanmoins elle est l’ombre d’elle- même au Toumaïland. En 20 ans, à part les guerres pour le pouvoir qui ont arraché et privé la nation de ses bras valides, y a-t-il eu un projet en faveur des jeunes ? Qu’ont- ils fait durant le quinquennat social pour ceux- ci ? Que dalle. Ne parlons pas des lycées et écoles qui se sont fissurés dès leur réception et qui semblent être les réservoirs des refoulés ou égarés de la société. En réalité, rien ne fait pour aiguiller les fers de lance de la Nation. Or la situation que vivent les jeunes tchadiens, tout le monde la connaît, même si on s’en moque. Au lieu de lénifier leur situation, le quinquennat social avec son cortège de discrimination et de prodigalité aggrave la rupture en les mettant dans les oubliettes. Minorée par le pouvoir politique, toujours, qui a les yeux écarquillés sur les royalties du pétrole, la jeunesse tchadienne se transforme en « désert d’idée » où les médiocrates se font maîtres. Le manque d’initiatives et autres projets juvéniles restent les manquements d’un système. Faute grave en politique qui se paye cash sous d’autres cieux. De même, un coup d’œil sur le comportement de jeunes intrique toute observation. Le fait que ceux- ci demeurent coites durant de ces 2 dernières décennies n’est forcement une soumission moins encore un embrigadement ou alignement politique. Dans un tel comportement se cache une contestation, une révolte latente. Une révolte que ni le Chef de l’Etat ni les gueulards politicards n’ont cherché à la comprendre. Le comble, c’est à l’approche des élections que l’électorat jeune est sollicité, soudoyé avec quelques CFA et tee shorts à l’effigie du candidat. Ce n’est pas anodin lors du conseil des ministres du 30 Septembre que le Président de la République a eu une pensée coupable sur la situation des jeunes, rongés par le chômage et sur le manque des structures étatiques. Enfin diront certains que le locataire du Palais Rose a mis les pieds sur terre. N’est- ce pas trop tard après 20 ans de règne de vouloir « créer dans les meilleurs délais des centres de formation des jeunes dans tous les chefs lieux des régions » ? Quelle lapalissade ! Certainement électoralisme oblige. Aussi cela semble le début d’un bis quinquennat social dont le premier n’est que désolation, déception et calvaire dans les foyers tchadiens. Pire encore pour les jeunes qui sont claquemurés entre le chômage et la délinquance. Nombre d’eux sont devenus de dangers publics, et d’autres des eternels oisifs errant d’une maison ou cérémonie à une autre. Rien n’est fait pour atténuer cette clochardisation et menace. En tant que politique, vision sociétale conçue pour un bien- être, le 3ème mandat n’a été à la hauteur des attentes tant suscitées.

La construction des centres de formation ne résoudra pas « la situation difficile » des jeunes. Sinon elle ne fera que l’aggraver avec un taux de chômage exponentiel. Chose qu’il fallait éviter afin de ne sombrer dans les revendications et contestations sociales. La descente dans la rue des jeunes français contre la réforme sur la retraite, même si elle n’est envisageable chez nous, doit inspirer nos politiques à traiter humainement le cas des jeunes.

Hassana Djiddah Abdoulaye

 


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