Tchad: début de la deuxième phase de retrait de la Minurcat samedi
Les éléments de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (Minurcat) ont commencé vendredi les préparatifs pour entamer samedi la deuxième phase de leur retrait avant le 31 décembre, a-t-on appris auprès de son état-major.
« Les préparatifs ont commencé, les gros véhicules sont embarqués sur les gros porteurs, c?est un peu le branle-bas et à partir de demain (samedi) les gens vont commencer à bouger », a indiqué à l?AFP le commandant Adama Diop, de l’état-major.
Selon lui, « toutes les opérations ont cessé, tout le monde se focalise sur le départ et ça va s?accélérer à partir de lundi ».
« Notre plan est fait de telle manière que entre le 16 octobre et le 15 décembre tous les militaires auront quitté le Tchad et la RCA », a indiqué le général de division, commandant de la Minurcat, Mahamadou Kandji, jeudi.
L?effectif actuel de la Minurcat, Centrafrique compris, est en deçà de 2.225 hommes, après la première phase de retrait entre le 28 mai et le 15 juillet conformément à la décision du retrait du conseil de sécurité des Nations Unies de la Minurcat, d’après le général Kandji.
Selon le schéma approuvé par l’ONU et négocié avec N’Djamena en avril, la composante militaire de la Minurcat qui comptait 3.300 soldats, devait être réduite à 2.200 hommes — 1.900 au Tchad et 300 en République centrafricaine (RCA) — le 15 juillet.
Les forces restantes, ainsi que la composante civile de la mission — environ un millier de personnes — doivent être progressivement retirées jusqu’au 31 décembre.
Le général a expliqué que « la moitié des 600 Népalais » qui se trouvent dans l’Est du Tchad, quitteront le Tchad entre le 16 octobre et le 15 novembre, et « il en est de même des éléments basés à Birao », en Centrafrique.
Par ailleurs, « le contingent russe qui s?occupe des hélicoptères, commencera samedi a redéployer ses équipements aussi bien à Abéché que N?Djamena », a-t-il indiqué.
« Les Togolais qui assurent la sécurité des camps et le personnel médical mongol seront les derniers à quitter le Tchad », a-t-il poursuivi.
« Notre but ultime c?est qu?au lendemain du 31 décembre à minuit vous ne devrez voir aucun casque bleu, ni au Tchad, ni en RCA », a souligné le commandant en chef de la Minurcat.
Le président tchadien Idriss Déby Itno s’opposait au renouvellement du mandat de la mission, qu’il considère comme un échec.
Plusieurs agences de l’ONU ainsi que des ONG ont averti que le retrait de la Minurcat pourrait provoquer un vide sécuritaire alors que les attaques contre les travailleurs humanitaires sont fréquentes.
La Minurcat, qui a succédé à la force européenne Eufor, a été créée en 2007 pour assurer la sécurité des réfugiés et déplacés dans l’est du Tchad et en Centrafrique, favoriser le retour volontaire des réfugiés et faciliter l’aide humanitaire.