Tchad: grève des employés tchadiens d’une compagnie pétrolière chinoise

N’DJAMENA – Les employés tchadiens de la société publique pétrolière chinoise chargée de la construction d’un oléoduc au Tchad ont entamé lundi une grève de trois jours renouvelable pour obtenir de meilleures conditions de vie et de travail, a constaté un journaliste de l’AFP.

Une centaine d’employés tchadiens ont cessé le travail et se sont regroupés lundi à N’Djaména devant l’entrée de la direction générale de la Compagnie nationale pétrolière chinoise (China national petroleum corporation international, CNPCI) chargée de mettre en exploitation le pétrole de Bongor (300 km au sud de N’Djamena), de construire une raffinerie à Djarmaya (40 km au nord de N’Djamena) et un oléoduc reliant les deux sites.

 

« Nous entrons en grève pour réclamer l’amélioration de notre condition de travail et de notre condition de vie », a indiqué le délégué du personnel Kabe Gédeon, selon qui la grève doit durer trois jours et être renouvelable.

 

Les cent employés tchadiens que compte l’entreprise, toutes catégories confondues, avaient cessé le travail, toujours selon la même source.

 

« Nous avons exprimé nos doléances depuis une semaine assorties d’un préavis de grève, a expliqué M. Gédeon. « La direction générale refuse de nous entendre, donc nous sommes obligés d’arrêter de travailler », a-t-il ajouté.

« Le directeur général a dit qu’il n’est pas prêt à négocier, et qu’il faut attendre l’an 2011, quand le premier baril sortira, et qu’à ce moment-là on entamera les négociations » a-t-il dit.

 

Les employés tchadiens demandent l’augmentation de leurs salaires, des primes de logement, une prise en charge médicale et de leurs frais de transports.

 

« A comparer avec les autres employés qui travaillent avec le consortium Exxon-Chevron-Petronas, nous sommes très mal payés et nous ne bénéficions pas des (mêmes) avantages » a ajouté le délégué syndical.

 

Contactée par l’AFP, la direction Générale de CNPCI a refusé de s’exprimer.

 

Découvert dans les années 1990, le brut tchadien a commencé à être exploité en 2003. Le pays produit aujourd’hui plus de 170.000 barils/jour, pour environ 750 millions d’euros de recettes annuelles.

 


Répondre

PETIT JOURNAL DES SOUVENIRS... |
c218 |
Planète : nature et animaux |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | La psychologie
| analyses, contestations pol...
| .:| нρoт&#...