Tchad: grève des employés tchadiens d’une compagnie pétrolière chinoise
N’DJAMENA – Les employés tchadiens de la société publique pétrolière chinoise chargée de la construction d’un oléoduc au Tchad ont entamé lundi une grève de trois jours renouvelable pour obtenir de meilleures conditions de vie et de travail, a constaté un journaliste de l’AFP.
Une centaine d’employés tchadiens ont cessé le travail et se sont regroupés lundi à N’Djaména devant l’entrée de la direction générale de la Compagnie nationale pétrolière chinoise (China national petroleum corporation international, CNPCI) chargée de mettre en exploitation le pétrole de Bongor (300 km au sud de N’Djamena), de construire une raffinerie à Djarmaya (40 km au nord de N’Djamena) et un oléoduc reliant les deux sites.
« Nous entrons en grève pour réclamer l’amélioration de notre condition de travail et de notre condition de vie », a indiqué le délégué du personnel Kabe Gédeon, selon qui la grève doit durer trois jours et être renouvelable.
Les cent employés tchadiens que compte l’entreprise, toutes catégories confondues, avaient cessé le travail, toujours selon la même source.
« Nous avons exprimé nos doléances depuis une semaine assorties d’un préavis de grève, a expliqué M. Gédeon. « La direction générale refuse de nous entendre, donc nous sommes obligés d’arrêter de travailler », a-t-il ajouté.
Le Programme alimentaire mondial vient en aide aux enfants du Tchad
Tchad – Alors que la région de Moussoro est l’un des territoires les plus touchés par la crise alimentaire, le Programme alimentaire mondial ou PAM a décidé d’intervenir auprès des femmes et des enfants en ouvrant un centre de nutrition.
Victime des conséquences d’une importante sécheresse passée, le pays ne peut correctement se nourrir. Cela est d’autant plus vrai à Moussoro, où les femmes et enfants ont été pris en charge par le PAM. Au total explique l’AFP, ce sont 85.000 rations qui ont déjà été distribuées, prioritairement aux enfants de moins 5 ans, aux femmes allaitantes et aux femmes enceintes. Jean-Luc Siblot, représentant du PAM dans le pays, confie à l’Agence France Presse : « Nous avons décidé de recentrer les activités sur la malnutrition jusqu’à la fin de l’année en procédant à des distributions pendant trois mois d’affilée à tous les enfants entre 6 mois et 2 ans, ainsi qu’à toutes les mères de ces enfants« .
Ainsi, quatre centres de nutrition œuvrent dans la région de Moussoro : les personnes prioritaires reçoivent un paquet pour un mois de repas, composé essentiellement de riz, semoule et huile. Les enfants reçoivent également du sucre ainsi que de la farine enrichie. Au total, au Tchad, ce sont 120 centres de nutrition du PAM qui œuvrent quotidiennement.