Tchad : L’opposition reconnait des avancées considérables dans le processus démocratique
« Les résultats de l’accord du 13 août sont là et sont probants pour nous montrer que nous avons fait des avancées positives. Tirant les leçons de tout cela, je suis de ceux qui militent activement pour que la population revienne aux élections »
N’DJAMENA (Tchad) – Le porte-parole adjoint de la Coordination des partis politiques pour la défense de la constitution (CPDC), M. Saleh Kebzabo a animé hier une conférence de presse axée sur le déroulement du recensement électoral.
Il a relevé, entre autres, le manque de sensibilisation au début des opérations, l’insuffisance des agents recenseurs et l’absence d’engouement dans certains bureaux de vote. Il demande au gouvernement d’appuyer financièrement les partis politiques pour sensibiliser la population à se faire recenser.
« Les partis politiques, par leur statut, ont droit à une subvention annuelle. Celle-là au moins, aurait pu nous être versée pour qu’on puisse battre campagne au profit du recensement électoral. Je pense même que c’est une subvention exceptionnelle qui aurait dû être versée aux partis politiques pour leur permettre de descendre sur le terrain et battre campagne pour le recensement électoral », a précisé M. Saleh Kebzabo.
Toutefois, le porte-parole adjoint de la CPDC reconnaît qu’il y a des avancées considérables dans le processus démocratique. « Les résultats de l’accord du 13 août sont là et sont probants pour nous montrer que nous avons fait des avancées positives. Tirant les leçons de tout cela, je suis de ceux qui militent activement pour que la population revienne aux élections », a-t-il lancé.
Saleh Kebzabo demande que les partis de l’opposition soient associés au choix du matériel électoral et sa mise en place avant sa mise en route d’après la Direction générale de la communication.
TCHAD: Que se passe-t-il dans le nord ? (irinnews.org)
Photo: Swiss Agency for Development and Cooperation |
La région d’Ennedi (nord), chef-lieu : Fada |
N’DJAMENA, 9 juin 2010 - Le BET, acronyme des trois régions nord du Tchad – Borkou, Ennedi et Tibesti - est un sujet qui revient régulièrement au cours des réunions des organisations humanitaires internationales, frustrées par le manque d’informations dont elles disposent sur ce territoire reculé et les difficultés rencontrées pour s’y rendre.
La sécheresse qui a frappé le pays en 2009 a amené le gouvernement à solliciter l’aide de la communauté internationale, mais nul ne connaît véritablement l’ampleur du problème, selon une organisation non gouvernementale (ONG) locale.
Tchad: Soulagement après le rejet par les députés d’un projet de loi sur la presse encore trop répressif
Reporters sans frontières prend acte du rejet par l’Assemblée nationale tchadienne, le 2 juin 2010, du projet de loi relatif au régime de la presse introduit par le gouvernement. Ce texte devait remplacer l’ordonnance 05 adoptée par décret du président de la République, le 20 février 2008, au lendemain de l’offensive rebelle sur N’Djamena.
« Il est temps que le Tchad adopte une nouvelle loi sur la presse car, depuis plus de deux ans, les journalistes du pays exercent dans le cadre très répressif d’une ordonnance adoptée dans des circonstances exceptionnelles. Nous nous réjouissons cependant du rejet par les parlementaires tchadiens de ce projet de loi car il ne constituait qu’un toilettage de l’ordonnance 05 et il prévoyait encore des peines de prison pour les journalistes. Nous appelons les autorités tchadiennes à avancer résolument vers la dépénalisation des délits de presse et à privilégier le dialogue avec les associations de défense des journalistes afin de parvenir au vote d’un nouveau texte de loi consensuel », a déclaré l’organisation, qui s’était entretenue, le 1er juin, avec le président de l’Assemblé nationale, Nassour Guelendouksia Waiddou.
Les leaders de la CEMAC déplorent des défaillances au sein de la BEAC
Les présidents des six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont déploré lundi soir des défaillances persistantes au sein de leur banque centrale commune (BEAC) minée par des scandales financiers.
« Après la nomination du nouveau gouverneur, la conférence (des chefs d’Etat) a constaté la persistance des dysfonctionnements au sein de l’institution d’émission (BEAC) », indique un communiqué publié à Brazzaville à l’issue d’un sommet extraordinaire des présidents de la CEMAC.
Pour sauvegarder le bon fonctionnement de la Banque centrale des Etats de l’Afrique centrale, ils ont décidé de prendre des mesures individuelles, notamment des nominations à différents postes de responsabilité.
Un employé occidental de l’ONG Oxfam enlevé dans l’est du Tchad
N’DJAMENA — Un employé occidental de l’ONG britannique Oxfam a été enlevé dimanche à Abéché, dans l’est du Tchad, ont déclaré mardi le ministère tchadien de l’Intérieur et un responsable humanitaire.
L’employé a été enlevé par des hommes armés en sortant d’un restaurant d’Abéché, la métropole de l’est du pays où sont concentrées de nombreuses ONG et agences onusiennes venant en aide aux réfugiés du Darfour et déplacés tchadiens, selon une source humanitaire sous couvert de l’anonymat.
L’employé « était en compagnie d’un collègue congolais et de son chauffeur tchadien qui ont été relâchés par les ravisseurs à 70 km à l’est d’Abeché » près de la frontière avec le Soudan, a-t-on dit de même source.
Contacté par l’AFP, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Ahmat Mahamat Bachir a confirmé l’enlevement, précisant que « les forces de défense et de sécurité sont à leurs trousses (des ravisseurs). Nous ferons tout pour retrouver » l’employé.
L’est du Tchad, le Darfour (ouest Soudan) et le nord de la Centrafrique sont le théâtre depuis plus d’un an de nombreux enlèvements de travailleurs humanitaires, exerçant dans cette zone instable. Jusqu’ici, les enlèvements récents dans l’est du Tchad se sont terminés par la libération des otages.
Tchad : tenue à N’Djamena d’une conférence régionale sur les enfants soldats
Le gouvernement du Tchad, soutenu par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), organise du 7 au 9 juin à N’Djamena une conférence régionale pour mettre un terme au recrutement et à l’utilisation des enfants dans les conflits armés en Afrique centrale, une région déchirée par les conflits dans lesquels les enfants sont impliqués à la fois dans les milices et les armées nationales.
« Il y a des milliers d’enfants soldats dans les conflits au Tchad, en République centrafricaine et au Soudan », a souligné le représentant de l’UNICEF au Tchad, Marzio Babille. « Les enfants n’ont pas leur place dans les conflits et il faut mettre un terme à cette tragédie », a-t-il ajouté.