Nouveaux combats entre rébellion et armée lundi dans l’est du Tchad
De nouveaux combats ont opposé, lundi dernier dans la soirée, l’armée et la rébellion tchadiennes du Front populaire pour la renaissance nationale (FPRN), dans l’est du Tchad, a indiqué hier une source militaire. Les premiers combats, meurtriers, s’étaient déroulés samedi vers For Djahaname, localité proche de la frontière entre le Tchad et le Soudan où l’armée a assuré avoir «délogé» des hommes du FPRN et détruit leurs véhicules. «Les rescapés de For Djahaname se sont regroupés quelque part et l’armée est partie ce [lundi] matin les disperser totalement. Les combats ont duré deux heures», a déclaré cette source. «Le ratissage continue», a-t-elle ajouté, précisant ne pas disposer de bilan. Une autre source, basée à N’Djamena, a confirmé les combats qui, selon elle, «seraient en faveur de l’armée». «Il doit y avoir des pertes dans les deux camps», a-t-elle indiqué. Samedi dernier, un officier tchadien avait expliqué que l’armée avait décidé de «nettoyer la zone» dans l’Est où le FPRN «depuis quelque temps […] pose des mines», causant des victimes civiles et militaires. Le chef de cette rébellion, le colonel Adoum Yacoub, avait fait état de «pertes humaines des deux côtés» lors de «combats terrestres» vers Tissi (près de la zone des trois frontières Tchad-Soudan-Centrafrique). Le FPRN est la seule colonne de la rébellion actuellement au Tchad, l’essentiel des rebelles étant actuellement cantonné au Soudan. Début avril, une délégation du gouvernement tchadien, menée par le médiateur national Abderaman Moussa, a rencontré des représentants de la rébellion pour entamer les premières négociations depuis 2007 entre les deux parties. Une nouvelle rencontre doit avoir lieu «la première quinzaine de mai». Adoum Yacoub a affirmé que son mouvement, basé au Tchad, n’a pas été «associé» à ces discussions.
TCHAD : Cinquante ans d’instabilité
Idriss Déby Itno
Ce dernier temps, l’Est du Tchad, a encore vécu un affrontement armé entre les éléments des forces armées nationales et un groupe de rebelles du Front populaire pour la renaissance nationale (FPRN), actif dans cette région. Cette attaque de l’armée nationale tchadienne entre en droite ligne du durcissement de ton du président Idriss Deby Itno à l’endroit des différents groupes rebelles. Le FPRN a la particularité de n’être pas membre de l’Union des forces pour la résistance (UFR) qui regroupe les factions rebelles avec lesquelles Ndjamena a entamé , il y a peu, des négociations pour pacifier enfin le pays.
Le FPRN est le seul groupe basé sur le territoire national. Il ne se sent donc pas engagé dans les pourparlers entamés à Karthoum. Il fait donc les frais de la nouvelle stratégie du gouvernement qui cible désormais ses adversaires, les isole puis les assomme. Un ratissage est en cours, obligeant le reste des troupes rebelles à traverser la frontière avec le Soudan. La solution militaire apparaît comme l’option pour réduire à néant les groupes rebelles. C’est dans cette perspective qu’il faut inscrire le départ tant souhaité de la Mission des Nations unies pour le Tchad (MINURCAT) par Déby, arguant de l’échec de cette dernière. Il veut lever ainsi l’obstacle de la présence internationale pour imposer sa solution.
Tchad – Les vérités d’Idriss Déby Itno
Sa relation complexe avec son grand voisin, la disparition de l’opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh, les suites de l’affaire de l’Arche de Zoé, les scrutins à venir… Le chef de l’État tchadien s’est confié à « Jeune Afrique ».Jeudi 8 avril, quelques heures avant d’être reçu à l’Élysée par Nicolas Sarkozy, Idriss Déby Itno s’est rendu au siège de Jeune Afrique avec le sourire entendu de celui que les médias n’impressionnent (presque) plus depuis longtemps. Dix-neuf années de pouvoir ponctuées de crises violentes – dont deux attaques de rebelles contre la capitale, N’Djamena – ont donné à ce survivant de 58 ans une sorte de décontraction qui lui permet de parer aux questions qui fâchent avec autant de maestria qu’il est parvenu à éviter les balles de ses ennemis. En état de paix armée avec le Soudanais Omar el-Béchir, depuis sa visite « historique » de réconciliation à Khartoum au début de février, le président tchadien a désormais en tête ses propres échéances électorales, tout en suivant avec appréhension celles de son immense voisin de l’Est. Législatives à la fin de 2010, présidentielle en mai 2011 à laquelle il sera évidemment candidat pour un quatrième mandat consécutif, sur fond d’insécurité alimentaire pour une partie de la population et de développement enrayé par quatre années de quasi-guerre avec le Soudan. C’est dire si la tâche qui attend l’ancien « com’ chef » zaghawa d’Hissène Habré, très contesté par une opposition pugnace, n’est guère aisée.
Avant de quitter le 57 bis, rue d’Auteuil, Idriss Déby Itno a tenu à rendre hommage sur notre livre d’or à Jeune Afrique, qui, écrit-il, « doit poursuivre cette aventure indispensable à la marche de l’Afrique vers la démocratie, l’État de droit et le progrès ». Cela tombe bien : ces trois objectifs résument exactement le vœu qu’à J.A. nous formulons pour le Tchad…
Jeune Afrique : Où en sont les négociations de Khartoum entre vos représentants et les chefs rebelles Mahamat Nouri et Timane Erdimi ?
Idriss Déby Itno : Elles reprendront début mai, après les élections soudanaises. Mais des contacts ont déjà eu lieu avec ces chefs mercenaires, d’où il ressort qu’un dialogue est possible sur des bases saines. C’est-à-dire qu’il n’y aura ni marchandage ni distribution de postes ou de prébendes. Seule la paix, une paix sans conditions, nous intéresse. Pour le reste, depuis le ralliement il y a quelques jours de la dernière faction armée du Tibesti, il n’y a plus de mercenaires sur le territoire tchadien.
Tchad: accord pour 1900 hommes de la Minurcat jusqu’en octobre au moins
N’DJAMENA — Le Tchad, qui s’opposait au renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour la République centrafricaine et le Tchad, et la Minurcat ont trouvé un accord vendredi pour la présence de 1900 hommes jusqu’en octobre au moins, selon des communiqués des autorités et de la Minurcat.
« Les deux parties ont discuté et convenu de la réduction de la composante militaire à 1900 hommes » après le 16 mai, indique le communiqué de la Coordination Nationale d’Appui à la Force Internationale à l’Est du Tchad (CONAFIT).
« Les deux parties ont pris rendez-vous pour le mois d’octobre afin d’évaluer les performances de la mission », selon le texte.
Dans un communiqué aux termes similaires, la Minurcat affirme que « les deux parties ont identifié des formes d?appui que la Minurcat devrait fournir à partir du 16 mai 2010 dans le cadre d?un nouveau mandat. Les deux parties ont également discuté et convenu de la réduction de la composante militaire à 1900 hommes ».
« Les résultats des consultations ci-dessus mentionnées seront présentés au Secrétaire général et à travers lui au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour décision finale », précise toutefois la Minurcat.
Affrontements meurtriers dans l’est du Tchad
Des affrontements ont opposé samedi dernier l’armée nationale tchadienne (ANT) à des éléments du Front populaire pour la renaissance nationale (FPRN, rébellion) dans l’est du Tchad, ont rapporté hier les agences de presse. «Nos forces ont lancé une attaque contre la localité de For Djahaname, située près de la frontière entre le Tchad et le Soudan. Les rebelles ont été délogés, leurs
véhicules détruits et le ratissage continue», a indiqué un officier de l’ANT. La frontière terrestre entre le Tchad et le Soudan, qui était fermée depuis 2003, a été rouverte la semaine dernière, ce qui permet la circulation légale entre les villes d’Adré (est tchadien) et d’El-Geneïna, au Darfour (ouest du Soudan).
Tchad: Deby à Paris pour un « bilan de santé » voire une « opération »
N’DJAMENA — Le président tchadien Idriss Deby Itno est en France depuis samedi pour un « bilan de santé » et pourrait subir une « opération du nerf radial » (bras), selon un communiqué dimanche de la présidence tchadienne.
« Le président Deby est parti samedi à Paris pour un séjour privé. Le chef de l’Etat fera un bilan médical et pourrait subir une opération du nerf radial, séquelle d’une ancienne blessure », affirme le communiqué qui ne donne pas d’autres précisions.
Le président tchadien aime à rappeler son passé de combattant mais le communiqué ne précise pas si « l’ancienne blessure » est une blessure subie pendant des combats.
Le président tchadien s’était déjà rendu début avril en France pour une « visite privée » pendant laquelle il s’était tout de même entretenu avec le président français Nicolas Sarkozy.
Mort du fils du président tchadien Idriss Déby: cinq hommes renvoyés aux assises
NANTERRE – Cinq hommes ont été renvoyés devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine pour l’agression mortelle en juillet 2007 du fils aîné du président tchadien Idriss Deby Itno à Courbevoie, mais l’un d’eux a fait appel devant la chambre de l’instruction, a-t-on appris de source judiciaire.
AFP/Archives/Thomas Coex (Des enquêteurs sortent du parking où Brahim Deby vient d’être retrouvé mort, le 2 juillet 2007 à Courbevoie)
Conformément aux réquisitions du parquet de Nanterre, la juge d’instruction a retenu pour quatre des cinq suspects âgés de 28 à 43 ans l’accusation de « vol avec violence ayant entraîné la mort » et non plus de « meurtre en bande organisée« , la mise en examen initiale, a précisé la source judiciaire.
Idriss Déby Itno contre le référendum au Sud-Soudan
Paris, France – Le président tchadien, Idriss Déby Itno, s’est prononcé contre le référendum sur l’indépendance du Sud-Soudan prévu pour janvier 2011, estimant qu’une éventuelle partition du Soudan serait « une catastrophe » pour l’Afrique, tout en craignant une reprise des hostilités dans ce pays.
Le cinéaste tchadien Mahamat Saleh Harou en compétition officielle au Festival de Cannes
Un Homme qui crie, de Mahamat-Saleh Haroun
Le film en une phrase: Le Tchad pour la première fois représentée en officielle à Cannes avec ce drame autour de la déchéance d’un homme dans un pays en pleine mutation.
Casting: Youssouf Djaoro, Douc Koma… – Tchad – Sortie indéterminée.
Sortie: Prochainement.
L’enjeu: Mahamat-Salem Haroun est le premier cinéaste tchadien de l’histoire à présenter un long métrage en compétition officielle. L’homme de 50 ans qui a étudié le cinéma et le journalisme en France est déjà venue sur la croisette à la Quinzaine des Réalisateurs avec Abouna en 2002. Mais c’est avec Daratt, saison sèche, Prix Spécial du Jury au Festival de Venise en 2006 qu’il se fait reéllement connaître sur la scène internationale. Un homme qui crie est son quatrième long-métrage. Comme pour son précédent film, le Tchad d’aujourd’hui, en proie à une incessante guerre civile depuis son indépendance au début des année soixante, sert de toile de fond à un drame intime.
Tchad-Soudan: la frontière terrestre rouverte après sept ans de fermeture
N’DJAMENA — La frontière terrestre entre le Tchad et le Soudan, qui était fermée depuis 2003, a été rouverte, permettant désormais la circulation entre les villes d’Adré (est tchadien) et d’El-Geneïna, au Darfour (ouest soudanais), a appris l’AFP mardi de sources officielles tchadiennes.
« La frontière a été ouverte samedi (10 avril) et la circulation est libre entre les deux pays », a déclaré à l’AFP le sous-préfet d’Adré, Hassan Ibrahim, joint par téléphone dans sa ville.
« Les taxis soudanais font des va-et-vient, il en est de même pour la population », a ajouté Hassan Ibrahim, indiquant que, côté tchadien, la décision de réouverture émanait du ministère de l’Intérieur. Il n’a pas fourni plus de détails.
Tchad: nouvel appel à réviser les listes locales de la commission électorale
N’DJAMENA – Le comité de suivi d’un accord politique de 2007 au Tchad a souhaité mardi une révision des listes locales des membres de la commission électorale pour les scrutins prévus en 2010 et 2011, dénonçant des « anomalies », une semaine après une demande similaire de l’opposition.
Le comité de suivi de l’accord du 13 août 2007, regroupant pouvoir et opposition, « s’est réuni dans son ensemble et a constaté qu’il y avait des anomalies dans le décret nommant les membres des Céni (Commissions électorales nationales indépendantes) locales », a déclaré à l’AFP son président, Nagoum Yamassoum.
Tchad – MSF vaccine 500 000 enfants contre la rougeole à N’Djamena
Une campagne de vaccination de masse a démarré vendredi 26 mars dans la capitale tchadienne, suite à l’augmentation rapide du nombre de cas de rougeole touchant de jeunes enfants et adolescents. Entre le début de l’année et le 20 mars, 3 550 cas avaient été déclarés, dont près de 800 pour la semaine du 14 au 20 mars. Les équipes de MSF sont intervenues en urgence, en étroite collaboration avec les autorités sanitaires tchadiennes.
Plus de soixante équipes fixes et itinérantes sont mobilisées à N’Djamena pour assurer la vaccination de tous les enfants âgés de 6 mois à 15 ans, soit environ 580 000 personnes. Entre le 26 mars et le 7 avril, 480.000 enfants ont été vaccinés et la vaccination continue.
Les députés français demandent que la lumière soit faite sur la disparition
Alors que l’on est sans nouvelles de l’opposant tchadien depuis février 2008, les députés français ont adopté ce jeudi 25 mars 2010, à l’unanimité, une résolution pour appeler les autorités françaises à faire tout leur possible pour que la lumière soit faite dans cette affaire.
Deux ans après sa disparition, le cas d’Ibni Oumar Mahmat Saleh a fait l’objet d’une audition à l’Assemblée nationale française.