Communiqué CAMOJET
« Le CAMOJET ne se reconnaît pas dans la « force de la jeunesse pour le Changement »
COLLECTIF DES ASSOCIATIONS ET MOUVEMENTS
DE JEUNES DU TCHAD
(CAMOJET)
BP : 3302 Tél. (+235) 627 49 58/ 623 03 81
Courriel : camojet@yahoo.fr
Communiqué de Presse N°001/COO/BE/CAMOJET/2009
Suite au communiqué de presse publié sur le site tchadvision en date du 24 janvier 2009 selon lequel un groupuscule aurait mis sur pied un soi disant «force de la jeunesse pour le Changement » dont le Collectif des Associations et Mouvements de Jeunes du Tchad (CAMOJET) serait membre, le CAMOJET dément formellement les propos tenus dans ce communiqué de presse.
Le CAMOJET ne reconnaît pas ces groupes cités ni n’avoir eu de contacts avec un groupe rebelle quelconque.
Le CAMOJET reconnu par le Ministère de l’Intérieur et de
la Sécurité comme cadre d’épanouissement de la jeunesse tchadienne avec des objectifs bien définis ne saurait inscrire ses actions dans la voie de la guerre ou de la violence au Tchad.
Nous tenons à préciser que les auteurs de ce communiqué ne cherchent qu’à nuire l’ image de notre organisation et se faire une notoriété.
Nous demandons à la jeunesse de ne point se laisser entraîner par les marchands d’illusions. Notre pays ne pourrait être construit que par les moyens démocratiques et non par l’effusion de sang.
Pour finir, nous lançons un vibrant appel à la jeunesse tchadienne de s’unir pour œuvrer pour la paix afin qu’ ensemble nous terrassions nos ennemis communs qui sont le chômage, l’analphabétisme, la violence sous toutes ses formes, les maladies et tous les maux qui gangrènent la jeunesse que nous sommes
Fait à N’Djamena, le 29 janvier 2009.
Pour le CAMOJET
Le Coordinateur
IBANGOLO MAÏNA MANGA Abel
18/02/09 Discours de son Excellence Idriss Deby Itno à Adré
Depuis 2006, la région de Sila frontalière avec le Soudan, vit les affres d’une guerre qui nous est imposée par le Soudan. Le Soudan veut semer le désordre dans notre pays. Le Soudan veut diviser le Tchad, il veut diviser les enfants du Tchad ; le Soudan veut plonger le Tchad dans une guerre civile. Dieu merci, grâce à vous, officiers, sous officiers, soldats, tous vos frères d’armes des zones opérationnelles : Tissi, Amdjiréma, Addé, Adré, Tiné. C’est grâce à votre ténacité, à l’amour pour votre pays et au prix de votre sacrifice vous avez protégé l’intégrité de notre territoire et mis à l’abri les populations tchadiennes des conséquences désastreuses d’une guerre. Vous avez toute la reconnaissance de la République.
Aujourd’hui, tout le monde le sait; que le Tchad tout entier, dans ses 1.284.000 Kilomètres est contrôlé par les forces de défense et de sécurité. Il n’ya pas de mercenaires à l’intérieur de notre territoire; il n’ya pas de bandits à la solde d’un autre pays sur notre territoire ; il n’y a pas non plus des djandjaweed sur notre territoire. C’est grâce à vous, aux prix de sacrifices que vous avez consentis pour la défense de vos compatriotes. Au nom de la République, je vous adresse tous mes encouragements, toutes mes félicitations y compris celles du peuple tchadien et du gouvernement.
Vous continuerez à défendre votre pays avec la même détermination. Le gouvernement a mis à votre disposition du matériel ; il continuera à le mettre à votre disposition de manière à ce que tout aventurier qui entre dans notre territoire soit poursuivi et répondra de ses actes.
A Addé, Amdjiréma, Tissi, Adré, Birack et aussi à Abdi sous la bonne coordination de vos chefs hiérarchiques , vous n’avez jamais accepté qu’on vienne faire du mal au peuple tchadien. Vous l’avez protégé et vous continuerez à le protéger ; Vous l’avez mis en sécurité ; vous continuerez à le mettre en sécurité et dans l’unité. Vous êtes des officiers, des sous officiers et des hommes de rang réunis pour une seule cause : la défense de la patrie.
Le commandement doit être humanisé, la gestion des hommes doit se faire selon les lois et règlements de notre pays. L’armée est un le lieu de brassage des enfants du pays ; L’armée est laïque et républicaine.
Vous devez cultiver la fraternité, les chefs doivent être au dessus de toutes les contingences pour conduire leur mission sacrée, celle des opérations de la défense de notre patrie. Au cours de vos opérations, vous les officiers, vous avez la lourde responsabilité d’assurer l’économie des hommes.
Les ennemis du Tchad, précisément, le gouvernement fantoche de Khartoum, le peuple soudanais est un peuple frère, a mis tout en œuvre y compris les moyens financiers, des centaines de milliards de dollars pour détruire notre pays. Vous avez conquis autant de victoires qu’autant d’actions qu’Oumar AL Béchir a entreprises pour déstabiliser notre pays. Vous enregistrerez d’autres victoires plus éclatantes.
.Jusqu’aujourd’hui, nous avons été responsable; le gouvernement tchadien a une conduite responsable ; le peuple tchadien est un peuple responsable. Nous n’avons pas usé de notre droit de poursuite contre les mercenaires. Ces mercenaires, après leur raclée, se réfugient à El Djéneiné.
Le droit international nous autorise à les poursuivre dans leur base au Soudan, mais pour la cohésion de notre continent, nous nous sommes toujours abstenus. Désormais, que l’Afrique le sache, nous userons de notre droit de poursuite. Ainsi, j’instruis, les unités en opération à Tissi , Amdjiréma, Addé, Adré, Tiné, Birack à doubler de vigilance.
Vous aurez tous les moyens conséquents pour accomplir votre mission. Les patrouilles doivent s’effectuer tout au long de nos frontières pour rassurer les populations, sécuriser les biens matériels, empêcher que les mercenaires à la solde d’un autre pays entrent dans notre territoire.
Le Gouvernement a décidé de désarmer toutes les populations civiles sans leur causer des dommages. Une unité est chargée de cette mission. Utilisez rationnellement vos moyens, les véhicules, vos armes. Vos armes sont destinées à la défense de la patrie. Travaillez ensemble avec les autorités administratives ; Gouverneurs, préfets, sous-préfets. Je suis un des vôtres, je suis un soldat.
J’ai participé activement à la défense de notre territoire. Je vous invite à persévérer dans la défense de notre territoire comme vous l’avez toujours fait. Notre armée doit être une armée du peuple. Vous devez donner l’exemple.
Votre mission est de bâtir le Tchad tout en détruisant ses ennemis surtout les mercenaires. Je me réjouis d’avoir passé la nuit avec vous à Addé avec tous les membres de la délégation. Soyez toujours plus forts et vigilants.
Vive la République.
Tournée du Président Deby à Adré
Le meeting a drainé la population d’Adré et ses environs sortie nombreuse pour écouter le message du Chef de l’Etat axé sur les questions relatives à la paix, l’unité nationale, l’agression soudanaise, la protection de l’environnement et le développement socio-économique du pays. Le ministre de l’intérieur Ahmat Mahamat Bâchir a indiqué que le Chef de l’Etat a toujours œuvré pour la paix. Malheureusement, devait-il déplorer, le régime de Khartoum ne démord pas dans sa volonté de détruire le Tchad par l’intermédiaire de ses mercenaires. Il a précisé que le Président de la République IDRISS DEBY ITNO avec les forces de défense et de sécurité ont toujours infligé aux mercenaires du Soudan des défaites mémorables. Ahmat Mahamat Bâchir a exhorté la population d’Adré et tous les Tchadiens à soutenir le Chef de l’Etat IDRISS DEBY ITNO dans sa lutte contre l’ennemi du peuple tchadien. Evoquant l’essor économique et social du pays, le ministre de l’intérieur a rassuré la population d’Adré que le Président IDRISS DEBY ITNO, avec les ressources pétrolières, a réalisé de nombreux investissements dans les infrastructures au bénéfice des populations tchadiennes. Ahmat Mahamat Bâchir a insisté sur la protection de l’environnement en évitant d’utiliser le charbon de bois et le bois vert. Le ministre de l’intérieur a demandé à la population d’Adré de ne pas stocker les céréales afin d’éviter la spéculation sur les prix des céréales.
Le Président Deby en tournée à l’Est du pays
En lançant les travaux de construction de la route Bokoro-Arboutchatak, le Président de la République IDRISS DEBY ITNO entend réaliser le projet de construction des 6.200 km de routes bitumées d’ici à 2015. La route Bokoro-Arboutchatak, longue de 67,5 km, coûtera plus de 32 milliards de F CFA. L’Etat tchadien interviendra à hauteur de 57%. Le reste est réparti entre la Banque islamique de développement (16%) et la Banque arabe pour le développement en Afrique (25%). C’est l’entreprise Arab contractors qui exécutera les travaux dans un délai de 16 mois.
Après le coup de pioche, le Président de la République IDRISS DEBY ITNO a déclaré que c’est un pari gagné et bientôt d’autres chantiers similaires s’ouvriront à travers le pays, notamment le tronçon Oum-Hadjer-Mangalmé. Selon le Chef de l’Etat, les mêmes travaux de bitumage des routes seront exécutés dans la partie sud du pays, singulièrement l’axe Moundou-Doba-Koumra-Sarh qui recevra une cure d’asphalte. La construction du pont de Helli-Bongo sur le Chari sera lancée pour désenclaver la région. « Il est essentiel pour un pays enclavé comme le Tchad de rendre possible la circulation à l’intérieur du pays en toute saison. Cela va certainement contribuer au renforcement de l’économie du Tchad, faciliter la fluidité de transport partout à travers le pays, et contribuer à renforcer l’unité nationale », a précisé le Chef de l’Etat. Il a invité les Tchadiens à s’approprier la route qui est un patrimoine commun.
Après Bokoro, le Président de la République IDRISS DEBY ITNO et la délégation qui l’accompagne ont marqué un arrêt de plus de 45 minutes à Bitkine. C’est un accueil très chaleureux qui a été réservé au Chef de l’Etat par une population en liesse. La délégation présidentielle a passé la nuit à Mongo, Chef-lieu de la région du Guéra.
Les évenements du 2 et 3 février 2008
Le journal Le Parisien du 10 février 2008, a consacré un article sur Jeanpierre Burkhardt que voici :
TCHAD
« C’était effroyable, d’une violence extrême » Catherine Tardrew
(LP/Philippe de Poulpiquet)
N’Djamena (Tchad) de notre envoyée spéciale.
« Les rebelles sont passés derrières chez nous quand ils sont entrés dans N’Djamena. Les combats ont commencé presque tout de suite. Ca se battait là-bas, très violemment… » De la main, Jean-Pierre Burkhart, 60 ans, cheveux blancs, short et lunettes, visage bronzé et allure juvénile, indique la route qui passe derrière sa maison. Il n’a pas songé un instant à fuir.
Arrivé à moto au Tchad en 1969, ce fils de missionnaire protestant dirige, avec sa femme Monique, la maison d’enfants Béthanie, un orphelinat à quelques kilomètres de la capitale tchadienne. Le jour où la rébellion a fait irruption il y avait une soixantaine de bambins, âgés de quelques semaines à 7 ans. Ils n’étaient hier qu’une vingtaine, hauts comme trois pommes, soignés par Jean-Pierre, deux ou trois nousnous et un infirmier. Les autres femmes qui s’en occupent habituellement sont parties chez elles, dans le vacarme des armes lourdes, emmenant la plupart des petits, pour y attendre le retour du calme. « C’était plus sûr. Personne ne s’est affolé. Les enfants sont mieux avec elles que dans l’orphelinat, où je n’ai presque plus de personnel ». Jean-Pierre est resté. Il décrit, avec un calme imperturbable, les « événements ».
» Les rebelles avaient une allure martiale, en treillis, le front ceint d’un bandeau blanc. L’ANT (armée nationale tchadienne) porte les mêmes mais jaunes « . Ce samedi où les combats faisaient déjà rage, Jean-Pierre est quand même allé au centre ville pour tâcher de trouver du lait et de quoi manger pour les enfants. « On se battait surtout sur les grandes avenues, ça tirait dans tous les sens. Mais en passant par les petites rues j’étais à peu près tranquille. Ce jour-là j’ai eu l’impression que la rebellion avait gagné. A part aux abords de la présidence, protégée par les chars de Déby, il y en avait absolument partout. Ils étaient plutôt décontractés, installés comme chez eux. Aucune agressivité de leur part quand ils me voyaient passer ! «
Plus que les combats, ce sont les scènes de pillage qui ont boulversé Jean-Pierre. Il assure que « ni les rebelles, ni les loyalistes n’ont saccagés ou volés quoi que ce soit ». Il n’a vu « que des civils » : « C’était effroyable, d’une violence extrême. Ils ont démonté les fenêtres de la Cour suprême. Ils en sont ressortis avec les ordinateurs, tout ce qui pouvait avoir un peu de valeur. J’ai vu des hommes émerger des habitations avec des armoires sur la tête, se mettre à deux pour emporter des machines à laver. Détruire tout ce qu’ils devaient laisser. »
Depuis la victoire de Déby, le bus de l’orphelinat a repris ses navettes quotidiennes, pour récupérer nounous et enfants, acheter l’indispensable. N’Djaména, quadrillé par les militaires tchadiens, panse ses plaies. Les gravats sont ramassés, les ordures brûlées. Restent des maisons éventrées, les traces toutes fraîchent des impacts sur les murs. Sur l’avenue du Général-de-Gaulle, le restaurant le Bistrot, la patisserie l’Amandine ont rouvert leurs portes. Et dans les rues, les Tchadiens respirent un peu.
CULTURE
Culture
Même si le français et l’arabe tchadien sont les seules langues officielles, plus d’une centaine de langues sont utilisées à travers le pays, comme le sar, le ngambaï, le mbaï, le kabalaye, le lélé, le kim, le massa ou le toupouri et le baguirmi, le nandjéré, le mboum, le gourane, le kanembou, le zakawa, le mabak, le kado, le moudang, le laga, le gor, le kaba, le zimé, le n’gama, le moundang.
Article détaillé : Liste des langues du Tchad.
Fêtes et jours fériés |
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Date |
Nom français |
Nom local |
Remarques |
Fête nationale |
Prise du pouvoir par l’actuel président Idriss Déby en 1990 |
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Fête du travail |
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Jour de l’Indépendance |
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Jour de la République |
Proclamation de la République en 1958 |
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Aîd Alkabir |
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Aïd Alfitr |
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Achoura’a |
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Hégire (nouvel an) |
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Isra’a et Mi’raj |
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Noël |
ECONOMIE
Économie
Le Tchad est aux trois-quarts rural. C’est un pays pauvre, et la main-d’œuvre est mal formée. L’agriculture et l’élevage du bétail sont les activités dominantes. La mise en exploitation des gisements pétroliers depuis 2003, a été très encadrée par la Banque mondiale. Elle pourrait avoir des effets importants sur l’économie tchadienne. Dès 2004, le pétrole représentait plus de 80% des exportations nationales, permettant à la balance commerciale de devenir nettement excédentaire.
L’exploitation commerciale des gisements pétroliers da Doba, dans le sud du pays à partir des années 2000 a un impact profond sur la vie économique et politique tchadienne. L’exploitation a commencé après l’achèvement en 2003 de l’oléoduc Tchad-Cameroun qui permet d’acheminer le pétrole dans le golfe de Guinée. Les gisements sont exploités par un consortium associant ExxonMobil, Chevron, et Petronas. L’oléoduc a été partiellement financé par la banque mondiale. En échange du prêt, l’État tchadien touche des redevances et des dividendes, soient des recettes de 2 milliards de dollars/an sur 25 ans. Le Tchad s’est engagé auprès de la Banque mondiale à dépenser 80 % des redevances et 85 % des dividendes à la lutte contre la pauvreté Suite à un différend entre la Banque et le gouvernement tchadien, un nouveau protocole d’accord a été signé en juin 2006, le gouvernement tchadien doit désormais consacrer 70% de son budget total aux programmes prioritaires de réduction de la pauvreté.
Agriculture
Après le pétrole, la première ressource d’exportation du Tchad est le coton de la Cotontchad et le sucre de la CST, Compagnie sucrière du Tchad (anciennement SONASUT).
En juillet 2007, la population tchadienne était estimée à environ 9,9 millions d’habitants, avec un taux de croissance démographique annualisé de 2,3%. En 1993, le Recensement général de la population et de l’habitat donnait le chiffre de 6 288 261 habitants. Plus de 47% de la population avait moins de 15 ans et le taux de fécondité était de 5,5. L’espérance de vie était de 47 ans.
- Population active rurale (1995) : 80,8 % de la population active
- Taux annuel moyen de croissance démographique (1990-99) : 2,98 %
- Espérance de vie moyenne (1989-94) : 48 ans
- Selon le World Refugee Survey 2008 publié par le Comité américain pour les réfugiés et les immigrants (U.S. Committee for Refugees and Immigrants), le Tchad abritait 294 100 réfugiés et demandeurs d’asile en 2007. 242 600 d’entre eux provenaient du Soudan et le reste de la République centrafricaine.
SUBDIVISION ADMINISTRATIVE
En 2002, le Tchad a été divisé en 18 régions administratives. Le 19 février 2008, le nombre des régions a été porté à 22. Elles remplacent les quatorze préfectures qui existaient auparavant. Chaque région est dirigée par un gouverneur nommé par le gouvernement tchadien.
- le Barh El Gazel
- le Batha
- le Chari-Baguirmi
- l’Ennedi
- le Hadjer-Lamis
- le Wadi Fira
- le Borkou
- le Guéra
- le Kanem
- le Lac
- le Logone Occidental
- le Logone Oriental
- le Mandoul
- le Mayo-Kebbi Est
- le Mayo-Kebbi Ouest
- le Moyen-Chari
- le Ouaddaï
- le Salamat
- le Sila
- la Tandjilé
- le Tibesti
- la Ville de Ndjamena
Les régions sont divisées en départements (61), administrés par un préfet, eux-mêmes subdivisés en sous-préfectures. Au plus petit niveau se trouvent les cantons. Chaque entité territoriale devrait être dirigée par une assemblée élue mais aucune élection n’a encore eu lieu. Les unités administratives sont les relais de l’État à un niveau local. La ville de Ndjamena (qui a un statut spécial) est divisée en 10 arrondissements.
GEOGRAPHIE
Le Tchad est un pays vaste et de faible densité humaine. Il connaît pourtant d’importants contrastes. Le tiers nord du pays est occupé par le Sahara, et presque vide d’hommes. Plus au sud se trouve le Sahel où les précipitations sont plus importantes, de 300 à 600 mm. C’est dans le Sud de cette zone que se trouve la capitale Ndjamena ainsi que le lac Tchad. Plus au sud encore, se trouve une zone de savane où les précipitations peuvent dépasser 900 mm. C’est là, dans le sud-ouest qu’en moyenne les densités sont les plus élevées.
Le Nord et le Centre représentent les deux-tiers de la superficie du pays et comptent environ 30% de la population totale. Ces régions sont peuplées de populations sahariennes disparates, mais toutes musulmanes, appartenant aux groupes linguistiques saharien et soudanais oriental (Toubous – 2,5%, Goranes, Kredas – 4,5%, Zaghawas, Bideyats – 1,5%, Kanembous – 8,5% et Ouaddaïens – 15%).
Par ailleurs, les Arabes, musulmans, occupent trois grandes zones de peuplement, au Nord (nord-ouest du Kanem), au Centre (Batha, Chari-Baguirmi et nord du Ouaddaï) et au Sud-est (Salamat), représentant environ 14,5% de la population tchadienne.
Enfin, le Sud-ouest, chrétien et très marginalement animiste, est composé de populations négro-africaines appartenant aux groupes linguistiques tchadien et soudanais central (Sara – 30%, Hadjaraïs – 8,5%, Ngambayes – 5,5%, Toubouris, Kotokos, Massas, et autres sudistes – 9,5%).
POLITIQUE
Le Tchad est une république. Officiellement démocratie parlementaire, le pays est dans les faits un régime autoritaire. Des observateurs internationaux ont constaté des irrégularités dans les élections de 1996 et de 2001. Le président dispose de grands pouvoirs, il peut notamment nommer les ministres. Le parlement ne comporte qu’une seule chambre.
Le 17 janvier 2005, devant un rapport d’ONG mettant en évidence l’insécurité à la frontière entre le Tchad et la province soudanaise en guerre du Darfour ; le premier ministre annonce un renforcement des moyens dans cette région tout en niant le problème.
Un référendum a eu lieu le 6 juin 2005 pour modifier la Constitution de 1996 sur plusieurs aspects préalablement votés par l’Assemblée nationale le 23 mai 2004. Le point le plus important est la possibilité pour le président Idriss Déby Itno de se présenter indéfiniment aux élections présidentielles (modification de l’article 61 de la constitution du 31 mars 1996). Désormais le président peut se représenter plus de deux fois. La dernière élection présidentielle a eu lieu le 3 mai 2006. Des groupes d’opposants ont dénoncé le scrutin, d’autres ont appelé au boycott. Peu avant cette date, le 13 avril 2006, de brefs combats ont lieu dans la périphérie de N’Djamena, entre une faction de la rébellion, le FUC (Front uni pour le changement) et les troupes gouvernementales. Idriss Déby accuse le Soudan de soutenir ses adversaires. Sans grande surprise compte tenu de sa popularité, Idriss Déby Itno est réélu avec plus de 77% des voix.
Le 2 février 2008, les rebelles toujours téléguidés et soutenus par le Soudan, ont tenté de renverser les institutions democratiques. La France évacue une partie de ses ressortissants. Le 4 février, le Conseil de sécurité de l’ONU condamne les attaques contre le gouvernement tchadien. L’armée tchadienne repousse les rebelles avec courage.
La stabilité régionale au Tchad est assurée conjointement par l’EUFOR (déployée en mars 2008 et comptant 3 000 soldats en juin 2008) et par les forces françaises de l’opération Epervier. Menant une guerre de mouvement, les rebelles venus du Soudan voisin, multiplient les attaques rapides dans l’est du pays avec pour but avoué la chute du gouvernement tchadien. En juin 2008, des combats ont opposés pour la première fois l’EUFOR et ces rebelles autour de la ville de Goz Beida, au sud d’Abéché.
HISTOIRE DU TCHAD
L’État du Tchad dans ses frontières actuelles est une création de la colonisation européenne. Ses frontières résultent de négociations entre Français, Anglais et Allemands dans les années 1880. Mais l’espace tchadien possède une histoire riche et relativement bien connue. Il est sans doute un des berceaux de l’Humanité (découverte récente de « Toumaï »). Il a été le siège de trois grands royaumes sahéliens : le Kanem-Bornou, le Baguirmi et le Ouaddaï.
Considéré comme protectorat français à partir de 1900, le Tchad fut érigé en colonie en 1920 dans le cadre de l’AEF (Afrique équatoriale française). Sous l’impulsion du gouverneur Félix Eboué, il fut la première colonie française à se rallier à la France libre en 1940.
Devenu république autonome en 1958, le Tchad accéda à l’indépendance le 11 août 1960 sous la présidence de François Tombalbaye. Celui-ci dut bientôt faire face à la révolte des populations du Nord, en majorité musulmanes, ce qui l’amena à solliciter l’aide des troupes françaises en 1968. Après l’assassinat de Tombalbaye en 1975, le pouvoir échut au général Félix Malloum, qui dut céder la place au nordiste Goukouni Oueddei à la suite de la première bataille de Ndjamena en 1979. En 1980, la seconde bataille de Ndjamena permit à Goukouni Oueddeï d’évincer son rival, Hissène Habré, avec l’aide décisive des troupes libyennes.
Après l’échec d’un projet de fusion entre le Tchad et la Libye en 1981, les troupes libyennes se retirèrent dans le cadre d’un accord conclu avec le gouvernement français. En 1982, Goukouni Oueddei fut renversé à son tour par Hissène Habré, qui dut faire appel l’année suivante aux troupes françaises pour contenir une nouvelle invasion libyenne. En 1987, une contre-offensive des forces tchadiennes contraignit finalement les troupes libyennes à évacuer le pays, à l’exception de la bande d’Aozou qui ne fut restituée au Tchad qu’en 1994.
En 1990, Hissène Habré fut chassé du pouvoir par Idriss Déby Itno, qui est en place depuis lors.
En février 2008, une rébellion soutenue par le Soudan Voisin tente de renverser l’actuel président démocratiquement élu par le peuple. Les Forces de défenses et des sécurités ont pu mettre en déroute cette colonne des mercenaires.